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sensiblement
29 avril 2013

handicapée

de mes émotions !

week end difficile.

LES + :

rencontre avec un ancien groupe de paroles. Nous y découvrions la méthode Lise Bourbeau, j'ai fait ça pendant quelques années, juqu'à ce que l'animatrice arrête. C'était samedi après midi et c'est avec plaisir que j'avais répondu à l'animatrice de l'époque qui aime nous rassembler de temps en temps. Des échanges entre nous pour savoir où l'on en est. Tandis que certaines ont très bien évolué, d'autres ont encore quelques soucis dans leur vie, mais c'est plus au niveau de leur vie affective, elles étaient seules, elles ont trouvé un copain, finalement elles ne ne veulent pas se remettre en couple, elles savourent trop leur liberté, etc, etc..... Je suis la seule à parler de ma phobie sociale, elles sont gentilles avec moi, à m'encourager.

Dimanche après midi avec nos enfants, un moment où je me suis sentie rassurée, à visiter un endroit où travaille l'ami de ma fille. Découvrir ce qu'il fait. Passer par chez eux pour prendre l'apéritif et rentrer.

LES - :

Samedi soir, une fête d'anniversaire. J'aurais du être contente, puisque souvent je vous dis que j'ai été évitée, là nous avons été invités. Les parents et leur fils fêtent. Depuis que j'ai reçu cette invitation, je ne le sens pas, je ne me réjouis pas. Nous sommes amis mais hélas pas tant que ça. Nous n'habitons pas très loin, faisons un métier semblable. Ils nous considèrent et c'est bien. Nous arrivons tous les deux. Les autres, nous les connaissons mais juste un peu. Certains se connaissent très très bien. Je ne me suis pas sentie bien du début à la fin. A table, nous nous retrouvons à 6, un autre couple que nous connaissons depuis lontemps, ça va, et l'autre un peu moins. Et lui à un moment a des paroles très désagréables visant mon mari. Enfin, c'est moi surtout qui les trouve désagréables. Impossible de vous donner le contexte. Je vois qu'il ne répond pas. Je me sens mal. Il finit par dire quelques mots, je ne sais pas si l'autre s'est rendu compte. Cà m'a totalement gâché la soirée. Et après pas envie de danser, pas avec ces gens, ce sont ceux qui me gênent le plus dans la vie, les "moyen connus", je les croise dans la commune, mais il ne se passe rien. J'ai fait même des efforts samedi soir pour m'avancer vers certains les saluer. J'ai l'impression de ne pas connaître leurs codes, mais vraiment pas du tout. Cà m'a empoisonné le cerveau tout le week end. L'homme me dit que c'est trop, que je n'ai aucune raison de me laisser polluer, que celui qui a dit ça est bête et n'a pas réfléchi, ce n'est pas une insulte, mais c'est un jugement, et je n'accepte pas.

Voilà, est ce que déposés là ces mots vont me défaire de la douleur ? pourvu que ça marche car sinon j'explose.

Ce midi une connaissance m'a invitée à passer chez elle pour le café, je n'avais pas trop le temps mais j'ai dit oui et j'y suis allée, je me suis sentie pour une fois comme tout le monde.

Je crois que finalement vaut mieux que je ne sois pas invitée aux grosses fêtes des samedi soir.

 

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16 avril 2013

j'ai survécu !

voilà des nouvelles ! l'orage est passé. Depuis le début du blog, à la même époque, je vous confie mon angoisse. J'ai réussi, c'est le principal, il y a l'avant, et il y a l'après. Après être allée à la banque samedi matin, j'ai eu la force d'avancer à la salle pour faire le point, de là je suis partie faire quelques courses avec une collègue et ça m'a imprégné, j'en avais besoin finalement. Puis je les ai quittés jusqu'à la fin d'après midi. J'ai fait de la cuisine pour nourrir ce petit monde et je me suis rendue à la salle, jusque là tout allait bien. Ambiance décontractée.

Je me suis retrouvée aux entrées un peu pour me caser quelque part. Là je n'ai pas compris grand chose. J'ai eu l'impression d'énerver ma voisine, car nous étions aux entrées réservées et c'était cafouillage au possible, moi qui aime bien quand c'est carré, on ne peut pas dire que c'était carré.

Puis j'ai pu voir le spectacle superbe. A l'entracte, je me suis retrouvée devant les confiseries que j'ai vendues avec plaisir : pas de conversation à faire, des prix ronds et des enfants ou des grands toujours là, pas eu le temps de m'ennuyer.

Deuxième partie, toujours aussi formidable. A la fin, j'ai pris le temps de converser avec quelques connaissances. Je me sentais assez bien. Rangement. Puis départ car ça n'en finissait pas, tant pis, mon homme était fatigué, nous partons sans scrupule, il reste pourtant du ménage à faire, mais nous devons partir tôt le lendemain. Pour m'endormir, c'est plus dur, le cerveau travaille encore et encore.

Le lendemain dimanche, ce sera sans moi alors que ça continue à la salle, cette fois ce sont des écoles. Finalement il tombe à pic ce baptême.

Je vous remercie de me supporter car lire les angoisses des autres, ce n'est pas une partie de plaisir.

J'en suis sortie, il nous reste les comptes à faire. Encore une fois. Jusqu'à quand ? C'est un peu maso, non ?

 

12 avril 2013

respirer

Prendre une bonne respiration et puis souffler, souffler, souffler.....

Même le kiné me l'a recommandé quand je lui ai dit que le week end s'annonçait difficile. C'est celui de chaque année où je me sens moins que rien. Moi qui ai choisi d'être bénévole ici pour exister un peu, je le paie cher. Hier soir c'était répétition générale, je suis allée juste au début porter des copies, et suis repartie, ça ne servait à rien, il y avait déjà des bénévoles, j'avais sophrologie après, et j'en avais grand besoin.

Demain soir, il y a un spectacle avec des professionnels. Où est ma place là dedans ? j'ai proposé un peu de cuisine, faut les nourrir ces gens là. Et puis après il y aura l'entracte : vendre des gâteaux, des boissons.... Dans ce cas là je ne sais même plus compter, je ne sais même plus ce que j'ai à vendre. Peut être disparaître. Oui c'est bien ça, à ce moment là, disparaître, et ne réapparaître que pour aller m'asseoir dans le siège à regarder ce que j'aime tant.

Pourquoi ce chaos dans mon cerveau dès que je suis mise à contribution ? J'en ai parlé à certains, ils ont eu l'air de comprendre un peu lors de la conversation, depuis ils ne m'embêttent pas mais ils ne m'aident pas non plus. Ils ignorent le sujet.

Dimanche, j'aurais du aussi être là puis une invitation où nous devons conduire une personne chère nous éloigne de la maison. Avec une vraie excuse, j'ai choisi de ne pas être présente, car oui, j'ai une bonne excuse. Et si je n'en avais pas eue : peut être j'y serais allée, gérant tout ça comme on peut, peut être pas si ça me travaille à un point qu'on n'imagine pas.

Comment expliquer ? Est ce parce que mes parents m'ont laissé souvent seule, c'est à dire que je montais sur la scène pour la fête des mères (rien d'extraordinaire, juste une chanson) et ils n'étaient pas dans la salle ? est ce parce que je n'ai jamais été valorisée étant enfant et je considère que je suis rien, ou si peu, même pas montrable ? est ce parce que justement une fois pour faire une danse sur scène, la soeur nous a fait faire un pas de danse : et je n'ai pas été prise. Est ce à cause de ces gestes déplacés qui m'ont abimée pour le reste de ma vie ? Putain, je voudrais trouver une raison.

Le kiné m'a trouvé très très tendue aujourd'hui alors je lui ai expliqué, il m'a dit que sans doute il me fallait trouver la clé, je ne l'ai encore pas trouvé, même si je pense que la honte que j'ai ressentie si jeune m'a pourrie pour toujours.

Je suis désolée, j'aimerais vous parler du printemps qui s'annonce, des choses légères et rigolotes et encore une fois, c'est de moi que je parle et de mon désarroi. Lundi prochain, tout sera passé, je reprendrai ma vie comme je l'aime, même si elle manque de fantaisie à cause de moi justement.

Si je suis spectatrice, si je n'ai rien à faire, alors je ne risque rien, je vais passer inaperçue mais là même si je ne fais pas grand chose je prends tout de même des risques, c'est là où ça coince. Et comment être bénévole sans ne rien faire à un moment pareil ?

19 mars 2013

se donner du temps !

ah la semaine dernière, je n'ai pas chômé : j'avais atelier d'écriture le lundi, le mardi comme d'habitude le cours d'anglais (sauf que des fois je n'y vais pas), le jeudi réunion pour l'accueil compostelle + cours de sophrologie le soir, réunion des anxieux avec atelier d'écriture le vendredi soir, et le samedi après midi : visite à ma mère + théâtre le soir, le dimanche : matin, visite d'une expo photo à la commune voisine et repas cabaret le midi + après midi.

Mais pourquoi je vous raconte ça ? parce que ce sont des exploits. Il y a quelques années, je n'aurais rien fait du tout. J'aurais juste assumé ma vie de famille, tant bien que mal, avec une migraine au moins dans la semaine. Oui, je sais, je rabache....

C'est étonnant quand même l'évolution. Et si je n'avais jamais osé mettre les pieds à l'atelier d'écriture ? Et si je n'avais pas entendu la proposition de C. qui donne les cours d'anglais ? et si je n'avais pas répondu au petit article du journal de la commune à propos de Compostelle ? et si je ne supportais pas d'ouvrir la porte de la maison de retraite ? et si je n'étais pas très copine avec ma nièce qui jouait dans la pièce samedi ? Et si je n'avais pas répondu à l'invitation par mail à l'expo photo ? et si je n'avais pas saisi l'offre de mon amie pour le cabaret, elle qui peut avoir des places, qui s'arrachent, alors que tant de gens n'arrivent pas à en avoir ? J'ai de la chance.

La vie est faite de petits signes, de mains tendues, de propositions..... Il fut un temps où je fermais les yeux, je fermais le coeur. Heureusement, ce temps là est révolu, même si rien n'est facile, même si il y a encore des ratés, même si parfois j'échoue, même s'il y a des endroits qui restent difficiles à franchir. La conscience est là : personne ne peut faire ses pas à ma place.

Je suis récompensée, mon carnet d'adresses a évolué. Ah non, il n'est pas blindé comme certains, mais il y a un peu de vie, c'est le principal.

Il m'arrive de relire mon blog quelque temps après avoir écrit (mois, années). Je veux pouvoir relire ce post en espérant progresser encore, me dire que la route est longue mais que l'espoir est là. Vivre comme la plupart des gens ! c'est un défi quand on a baigné dans une toute autre atmosphère.

C'est mon sujet de prédilection : l'évolution des êtres, en particulier mon évolution.

 

26 mai 2011

pris sur le site www.phobiesociale.org

Qu'est-ce que la phobie sociale?

(description médicale tirée du DSM-IV :
Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders - American Psychiatric Association)

  1. Une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet craint d'agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante.
  2. L'exposition à la situation sociale redoutée provoque de façon quasi systématique une anxiété qui peut prendre la forme d'une Attaque de panique liée à la situation ou bien facilitée par la situation.
  3. Le sujet reconnaît le caractère excessif ou irraisonné de la peur.
  4. Les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une anxiété et une détresse intenses.
  5. L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la souffrance dans la (les) situations(s) sociale(s) ou de performance redoutée(s) perturbent , de façon importante, les habitudes de l'individu, ses activités professionnelles (ou scolaires), ou bien ses activités sociales ou ses relations avec autrui, ou bien le fait d'avoir cette phobie s'accompagne d'un sentiment de souffrance important.
  6. Pour les individus de moins de 18 ans, on ne porte le diagnostic que si la durée est d'au moins 6 mois.
  7. La peur ou le comportement d'évitement n'est pas lié aux effets physiologiques directs d'une substance ni à une affection médicale et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex. le trouble panique avec ou sans agoraphobie).
  8. Si une affection médicale générale ou un autre trouble mental est présent, la peur décrite en 1 est indépendante de ces troubles; par exemple, le sujet ne redoute pas de bégayer, etc..

Les caractéristiques habituelles associées à la phobie sociale comprennent une hypersensibilité à la critique, à une évaluation négative ou au rejet, une faible estime de soi ou des sentiments d'infériorité. Les sujets ayant une phobie sociale craignent souvent une évaluation indirecte par les autres tel que de passer un examen.

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16 juin 2009

Spécialement pour vous phobiques sociaux

Mon but quand j'ai créé ce blog, c'était de partager avec d'autres gens comme moi. Vu mes statistiques et les mots clés de recherche, je pense que vous passez par là mais vous laissez peu de commentaires, voire pas. Je suis très contente d'avoir des commentaires de toute part, bien entendu, de ceux qui n'ont pas ces problèmes là, qui en ont d'autres certainement, mais j'aimerais échanger aussi avec vous. Alors, écrivez, ça me ferait plaisir, témoignez. Merci.

16 juin 2009

où j'en suis !

Je me demande bien ce qui me pousse à raconter ma vie sur ce blog. Mais je ne peux m'en passer, c'est sur. Le thérapeute que j'ai vu hier me dit que c'est bien, que d'écrire ça peut aider.

Dimanche, nous avons fait un pique nique avec un couple d'amis et deux amies seules (une divorcée et l'autre dont le mari s'était fait mal la veille donc impossible de venir). Premier pique nique de la saison. C'était sympa. On a fait une ballade après et on est repassé chez le mari indisponible. Pour prendre un dernier verre. Voilà, j'ai donc une vie sociale, pas comme je le souhaiterais mais c'est mieux que de rester enfermée comme certains.

Hier, rendez vous chez le thérapeute. Truc bizarre. J'attends dans la salle d'attente. Il y a une mère et sa petite fille. Dans mon sac, j'ai un livre pour patienter : celui d'une journaliste : Memona x (je me souviens plus du nom). On me l'a prêté dimanche. Je commence et n'arrive pas à lire car il me faut le silence et elles parlent. La mère interpelle la fille qui sort de la salle pour aller téléphoner dehors. "..... Memona    " je crois entendre. J'interviens "comment s'appelle votre fille ?"   "Memona". Je lui montre mon livre. C'est bizarre. Il y a tant de prénoms. Ce prénom là est rare. Je trouve ça curieux. Cà m'interpelle. La maman ne connait pas ce livre et s'empresse de noter le nom car justement c'est son mari qui a choisi le prénom par rapport à cette journaliste. Je n'ai pas eu peur de lui parler, pas du tout. Ma phobie sociale à moi est particulière.

Avec le docteur, il me fait parler, comme je lui dis que je vais un peu mieux, des choses positives : je relate le gala de ma fille, le restau pour la fête des mères. On décortique. Les bons évènements me donnent confiance en moi et c'est très bénéfique. Est ce que j'ai rougi ? Non pas lors de ces évènements ou bien alors ça ne m'a pas gêné. Quand est ce que je rougis ? Surtout quand il y a connotation sexuelle, le midi même j'ai rougi chez moi à table pour une petite réflexion. Mais j'ai laissé passer comme il me l'a appris. On parle de tout ça. Il y a des faits dans mon histoire qui déclenchent ceci. Je n'en parlerai pas ici. Puis il me demande de faire des exercices : dans ma commune, là où j'ai le plus de mal. Est ce que je pourrai aller m'y ballader à pied ? Non sans but, c'est impossible. A vélo ? avec quelqu'un d'autre. Peut être, mais sans but, c'est difficile. Aller poster une lettre, à vélo. Je ne sais pas.

Si les gens savaient le malaise que j'ai parfois, je crois que c'est impossible pour eux à comprendre.

Bientôt, il y a cette fête, comment je vais faire pour m'en sortir, je sais que ça va être une torture.

Et pourtant, je n'arrive pas à décliner. Je pourrais leur dire : c'est au-dessus de mes forces. Mais je n'ose même pas. Je veux penser que je suis comme tout le monde. Je veux penser que j'ai le droit d'être parmi tout le monde. A quel prix, mon dieu ?

10 juin 2009

Punition

Je me sens punie : "toi, non, tu ne pourras pas faire ça, et ça non plus. Tu auras moins d'ami que les autres, tu transpireras beaucoup plus, tu te sentiras mal très souvent, tu n'oseras pas dire directement "je suis phobique sociale", alors tu cacheras, et tu avanceras en forçant la machine, à un point que tu seras toujours fatiguée, et tu ne pourras pas expliquer à tout le monde ce qui ne fonctionne pas chez toi, tu ne réussiras pas de carrière, tu te cacheras derrière ton homme, tu n'oseras guère". Voilà, mon destin a été tracé ainsi. Oui, avec la volonté, on peut y arriver. Mais la volonté aussi elle est fatiguée. Injustice, injustice, pourquoi une vie différente. Je pense à tous les handicapés, à tous les malades. Ah oui, par rapport à eux, je peux faire plein de choses mais ça pourrait être tellement mieux sans cette foutue phobie. Si peu de compréhension autour de moi. Parfois je lâche quelques mots pour faire comprendre. Je crois qu'ils ne veulent pas comprendre ou alors quand on ne connait pas ça on ne peut pas comprendre. Je ne sais pas.

31 mai 2009

ma semaine

petit bilan de la semaine passée : lundi soir, j'avais réunion de préparation d'une manifestation en juillet. Mardi, j'avais mon rendez vous avec mon thérapeute. Le soir, nous étions réunis pour faire des fleurs pour un prochain mariage (très bon moment pour moi). Mercredi, ah, j'ai raté la gym, migraine, fatigue, j'ai dormi l'après midi. Jeudi soir, réunion chez une dame que je connais par la gym, habitant la même commune que moi, je lui avais promis d'y aller (réunion lingerie, une première pour moi). Au dernier moment, j'ai beaucoup hésité, je pensais m'y rendre avec une autre personne, finalement elle ne vient pas, j'y vais seule. J'arrive dans les premières, je suis calme, puis arrivent les unes et les autres, on était une vingtaine, la présentatrice fait son boulot, puis après, on va voir de plus près, on essaie, c'est rigolo, on cherche un petit endroit discret, je connaissais quelques personnes, je ne sais pas comment j'ai fait, j'étais en forme socialement, j'ai trouvé cette expression chez Coumarine. Personne ne m'a pris de haut, ni de petite phrase du genre "alors on te voit jamais d'habitude, qu'est ce que tu deviens ? tu dois t'ennuyer", ou d'autres qui auraient pu me déplaire. J'ai été considérée comme les autres. Il y a juste que je n'ai ni bu ni manger. Je n'ai pas osé approcher la table, et l'hotesse m'a carrément oubliée. Je ne lui en veux pas. J'ai acheté un sous tif. J'ai ri avec ma voisine de ce soir là car toutes les deux, on n'a pas trop de problème à caser notre menue poitrine et bien des problèmes évoqués ce soir là ne nous concernaient pas. Il y avait des personnes présentes que j'aime bien et avec lesquelles j'aimerais sympathiser mais je ne sais pas m'y prendre. Vendredi soir, encore une réunion, AG de l'association des anxieux. Là je me sens bien. Je m'exprime facilement. On se pose des questions sur l'évolution de l'asso. Certains aimeraient voir une progression dans le choix des thèmes pour pouvoir avancer davantage, mais ce n'est pas possible, il faut que ce soit un accueil permanent de nouvelles personnes et donc il s'agit d'accueil, d'échanges, de partage, de soutien. Le travail en plus doit être fait à l'extérieur. Cà n'empêche pas de réfléchir à des thèmes qui pourraient plaire à la majorité des personnes. Je suis sollicitée pour rentrer dans le bureau, j'accepte. Je ne me sens pas jugée dans ce groupe. Petit bémol de la semaine, samedi matin : je pouvais aller visiter la nouvelle salle de la commune en cours de travaux, avec d'autres personnes représentant les asso, et le groupe auquel j'appartiens, hélas, je n'ai pas la force, je ne le sens pas, je n'ai pas envie de m'exposer. Je crois que la semaine a été déjà très remplie socialement, comme si la dose était suffisante. Je regrette, je n'aime pas les échecs même si je les connais souvent. C'est perturbant. Franchement, je n'avais ni la tête ni les jambes pour y aller. Pourquoi ? Allez savoir ? Alors tant pis, il faut que j'accepte. Hier après midi, j'ai fait des courses (j'ai croisé deux personnes avec lesquelles j'ai parlé qui ont beaucoup rougi au début, voilà, j'ai constaté que ça arrive aussi aux autres, ça m'a fait du bien, sans doute pas à elles). Je suis aussi allée voir ma mère, on a fait une ballade dehors. Hier soir, c'était soirée télé. Bon, pourquoi avoir fait le topo de la semaine, pour voir mes + et mes -. Besoin toujours de faire les comptes, on va dire. Se booster, se booster, je m'occupe beaucoup de ma vie sociale, mais pendant ce temps, une pile de linge attend, mes fleurs attendent, le ménage attend. Pas bien. Se reprendre en main. Ma tête me prend trop de temps. S'améliorer. Continuer. Se dépasser. Se foutre de ce que pensent les autres. N'avoir aucun compte à rendre. Faire ce qui me plait. Y arriver, bon sang, y arriver ......................

26 mai 2009

Arrêter de se juger ........

Hier donc rendez vous chez le thérapeute. J'étais en loque, j'avais mal partout. Une grosse boule dans la gorge, difficile de parler. Mais j'ai dit : j'ai dit mes attentes, celles de mon anniversaire, celles de tant de fois. On a reposé les choses : je ne peux pas en vouloir au monde entier si ça ne se passe pas comme je le souhaite. Et aussi, je me fais du  mal à penser que je suis la plus nulle, que les gens ne se sont pas beaucoup déplacés parce qu'ils ne m'aiment pas, etc, etc. Ce cerveau qui sait si bien faire les questions et les réponses, sans arrêt, à penser que je ne vaux vraiment rien. Depuis le temps que je le sais qu'il faut s'accepter tel qu'on est, faire avec, laisser couler, lâcher prise. J'ai parlé de moi qui suis ou bien très transparente, quelqu'un qu'on ne remarque pas puisqu'elle ne vaut rien, ou bien quelqu'un de très rouge puisque je suis phobique sociale, du coup on la remarque par ses faiblesses. Poser des mots sur toutes ces émotions, c'est important. Je voudrais être quelqu'un d'autre qui ne serait pas phobique et qui pourrait faire tout ce qu'elle aurait envie, du théâtre, de la danse, du chant. Mais je suis comme je suis. J'en ai le droit. Je pense que si on n'est pas comme tous ceux qui sont bien en vue, on n'est pas digne. J'essaie de me rappeler s'il y a des gens qu'on ne voit peu, j'ai besoin de savoir que d'autres vivent un peu à notre façon. Quoique nous avions fait l'un et l'autre de gros efforts de participation par le biais de l'association. Mais c'est si dur, et si peu naturel, ça me bouffe. Arrêter de penser à la place des autres. Que vont ils dire de moi ? Je me demande toujours pourquoi je réagis comme ça : surement à cause de mes parents qui n'avaient aucune vie sociale et du coup, je ne voudrais pas faire comme eux. J'en ai trop souffert. Pourtant, en avoir une me pose également de sérieux problèmes. Et j'en ai honte.

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