Arrêter de se juger ........
Hier donc rendez vous chez le thérapeute. J'étais en loque, j'avais mal partout. Une grosse boule dans la gorge, difficile de parler. Mais j'ai dit : j'ai dit mes attentes, celles de mon anniversaire, celles de tant de fois. On a reposé les choses : je ne peux pas en vouloir au monde entier si ça ne se passe pas comme je le souhaite. Et aussi, je me fais du mal à penser que je suis la plus nulle, que les gens ne se sont pas beaucoup déplacés parce qu'ils ne m'aiment pas, etc, etc. Ce cerveau qui sait si bien faire les questions et les réponses, sans arrêt, à penser que je ne vaux vraiment rien. Depuis le temps que je le sais qu'il faut s'accepter tel qu'on est, faire avec, laisser couler, lâcher prise. J'ai parlé de moi qui suis ou bien très transparente, quelqu'un qu'on ne remarque pas puisqu'elle ne vaut rien, ou bien quelqu'un de très rouge puisque je suis phobique sociale, du coup on la remarque par ses faiblesses. Poser des mots sur toutes ces émotions, c'est important. Je voudrais être quelqu'un d'autre qui ne serait pas phobique et qui pourrait faire tout ce qu'elle aurait envie, du théâtre, de la danse, du chant. Mais je suis comme je suis. J'en ai le droit. Je pense que si on n'est pas comme tous ceux qui sont bien en vue, on n'est pas digne. J'essaie de me rappeler s'il y a des gens qu'on ne voit peu, j'ai besoin de savoir que d'autres vivent un peu à notre façon. Quoique nous avions fait l'un et l'autre de gros efforts de participation par le biais de l'association. Mais c'est si dur, et si peu naturel, ça me bouffe. Arrêter de penser à la place des autres. Que vont ils dire de moi ? Je me demande toujours pourquoi je réagis comme ça : surement à cause de mes parents qui n'avaient aucune vie sociale et du coup, je ne voudrais pas faire comme eux. J'en ai trop souffert. Pourtant, en avoir une me pose également de sérieux problèmes. Et j'en ai honte.