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sensiblement

12 février 2015

toute petite évasion

Je traversais la route, vers la petite prairie en vallée de rivière, je l'entendais murmurer, musique quotidienne, sauf l'été où elle était à sec, passais le petit pont, et j'arrivais vers l'ancien village, là où habitaient mes ancêtres avant la construction de notre maison. Il y avait le moulin, et les jardins, un grand, tout en pente, et un petit au bord de l'eau. En bordure du petit, de gros cailloux et des fils barbelés pour séparer la prairie. Comme j'étais seule, je rêvais de passer de l'autre côté. Je l'ai fait, ce n'était pas si compliqué. La prairie de l'autre côté était magnifique, couverte de paquerettes et elle avait un côté magique, un peu en vallée, avec au bord la même rivière en lacets. Le soleil était généreux dans ce pré, dans mes souvenirs. Je crois que je parlais beaucoup aux paquerettes. Après un long moment, je repassais par dessus les cailloux et revenais chez moi. Pour un temps, j'avais été dans "l'interdit" enfin je pensais que c'était l'interdit car ce pré ne nous appartenait pas. Pour un petit moment, l'interdit était délicieux.

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9 février 2015

le petit ballon vert

C'est drôle, ça faisait longtemps que je n'avais pas pensé à lui. Et tout à coup il a envahi tout mon espace, il est revenu là bien rond dans ma tête. Il était un de mes jeux préférés. Je ne me souviens pas qui l'avait acheté. J'avais l'impression qu'il avait toujours été là, peut être était il à ma soeur. Il n'était ni balle ni ballon, juste entre les deux, juste fait pour moi. Parfois il voltigeait dans la maison, en faisant attention, parfois il restait au sol et servait de bowling pour dégomer le jeu de construction que j'avais érigé en équilibre. Parfois il devenait une "vache" que je guidais à l'aide d'un petit baton. Faut dire que c'était ce que je voyais autour de moi. Guider les vaches dans les prés. Assez loin parfois. Les ramener à l'abri. C'était le quotidien. Alors on calquait nos jeux sur notre vie.

Je ne suis pas sure qu'aujourd'hui une petite fille jouerait avec un ballon vert qui serait une vache pour un temps. Quoique, je ne sais plus trop à quoi jouent les petites filles.

Tout ce que je sais, c'est qu'en jouant comme ça, je me sentais heureuse, malgré le monde gris qui m'entourait. Je glissais dans ces jeux avec un bonheur intense, je m'en souviens. C'était bien.

Je ne sais pas ce qu'est devenu le petit ballon vert.

7 février 2015

amies tricoteuses

Par le biais des blogs, parfois, il ne s'agit pas que de raconter sa vie. Il s'agit aussi d'échanger. Fut un temps où j'allais sur un site qui s'appelait "nos maisons" et là il y avait des femmes qui papotaient déco, et j'y ai appris des choses, comme la peinture à la chaux, etc, etc. Ce site n'existe plus, quel dommage ! il y en a plein d'autres mais je n'ai pas cherché à y adhérer, peur peut être que ça se termine vite aussi alors qu'on y prend ses marques, qu'on s'y installe, s'y habitue, et puis quand ça ferme, ça fait mal.

Donc pour en revenir à mes moutons, je tricote des chaussons bébé en ce moment mais tout simple. J'ai trouvé un modèle point mousse, sur deux aiguilles, j'en ai fait 2 paires. Je voudrais changer de modèle, mais il faut surfer, ou acheter des catalogues, et là en ce moment je ne peux pas trop ni surfer, ni me déplacer et fouiller dans les étalages. Alors si parmi vous, quelqu'un a un modèle tout simple, je prends. Pas de quatre aiguilles svp.

Mon installation tricot : je suis dans un fauteuil près de la cheminée, je cale mon épaule le long du dossier qui forme un léger retour, l'épaule ne peut plus bouger, alors c'est la main qui bosse et dès que je fatigue j'arrête..... c'est si mignon les petits chaussons .....

6 février 2015

moins envie d'écrire

Le dernier post date du 29 janvier. Mes écrits s'espacent. Le blog s'essoufle. Même s'il n'a jamais regorgé d'anecdotes croustillantes ni d'un grand savoir, il existait par mes petites histoires. Et là, soudain, je me demande bien à quoi cela sert. Je sais, je sais. Beaucoup de blogueurs se posent aussi cette question. C'est un passage à vide. C'est aussi un peu de difficulté à utiliser mon épaule droite, celle qui souffre... Peut être est ce juste ce léger handicap. Ce blog souvent me maintenait la tête hors de l'eau, parce qu'une fois posées là, mes difficultés me semblaient un peu plus légères. Il y a toujours des difficultés, peut être un peu plus de sagesse.... Je ne sais pas. Il y a la vie qui coule, il y a une part d'égoïsme en ce moment à penser beaucoup à moi parce que les gestes sont difficiles et qu'il ne s'agit pas de me disperser. J'ai abandonné mes séances de gym hebdomadaires, trop douloureux pour mon bras, j'ai suspendu mes cours de initiation yoga pour la même raison. L'écriture, non, j'essaie de garder, mais j'en ai fait moins que d'habitude, j'ai loupé deux samedis. Je me concentre pour faire en premier lieu mon travail de compta/secrétariat de nos différentes structures. Régulièrement, j'ai des séances de kiné. Régulièrement je visite ma mère, qui après avoir eu une bonne période d'accalmie, vient de redéclencher une infection. J'essaie de ne plus trop penser. Juste faire l'urgent. Et le soir, me poser devant le feu de cheminée, avec un mini tricot que j'arrive à faire de temps en temps sans bouger l'épaule quasiment. J'espère sincèrement que les beaux jours vont revenir. En vivant ainsi, je me protège de toute agression possible que je pourrais sentir en allant dans le monde. Je suis juste dans mon cocon.

 

29 janvier 2015

bientôt prendre l'air....

Parce que les voyages forment la jeunesse....

Nous y pensons depuis un moment. C'est moi qui traîne du pied parce que je ne veux pas prendre l'avion. Enfin je ne peux pas pour l'instant. Alors l'Espagne en voiture, c'est gérable. Au début, on devait aller tout dans le bas. Mais nous nous y prenons trop tard. Nous n'avons qu'une semaine. Le couple d'amis qui aurait sans doute préféré prendre l'avion est partant avec nous. Depuis quelques jours, nous cherchons beaucoup sur internet, aussi par des agences. Il y a multitude d'hébergement, on passe trop de temps à surfer. C'est arrêté depuis hier. Quelques jours à Barcelone, un hotel trouvé. Regarder les avis qui passent du meilleur au pire. C'est fastidieux. J'espère qu'on a bien choisi. Puis quelques jours du côté de Perpignan sur la côte. Une formule chambre d'hote trouvée. On nous conseillait avril. Mais on ne fait pas comme on veut quand on est en activité. Nous avons laissé tomber les agences et leur prix faramineux. Pourtant c'est comme ça que nous étions partis à la Réunion et au Maroc. Mais bon, pourquoi dépenser plus ? Maintenant va falloir que je cherche un peu comment faire notre programme.

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29 janvier 2015

des moments simples

Samedi soir dernier, j'avais proposé à un couple d'amis d'aller au restau, nous devions nous voir pour organiser un prochain séjour. Ils n'étaient pas emballés alors finalement, je les ai invités chez nous. J'ai fait un repas très simple car j'ai mal à l'épaule et c'est difficile pour moi. Ainsi le lendemain, nous sommes allés nous deux au restaurant. Là j'étais bien, rien à préparer. C'était un bistrot. J'aime le mot "bistrot". Nous avions réservé. On nous invite à nous asseoir à une table sous un chauffage. A peine installés, je suggère à mon mari de changer de table, il fait beaucoup trop chaud. Nous changeons et nous installons tout près d'un couple de personnes âgées, très âgées même. Pendant tout un moment, nous n'échangeons pas. Nous cherchons ce que nous allons prendre. Un plat, un dessert. Cà suffira. Et un verre de vin rouge, bio parce qu'ils en ont, chacun, ça ira. Puis un autre couple s'installe sous ce fameux chauffage et 5 mn après, le gars, il semble étouffer et demande à l'éteindre. Et ça fait discuter un peu les gens autour qui finalement ont tous trop chaud, nous y compris. Et de là, un mot pour nos voisins.... qui se poursuit en discussion jusqu'à la fin du repas. Nous apprenons qu'ils déjeunent souvent là le dimanche, nous apprenons qu'ils viennent d'autres régions et qu'ils se sont établis finalement ici, nous parlons de leur travail, de leur famille, de la nôtre. Ils ont l'air ravi. Nous le sommes aussi. Le repas est terminé. Nous les saluons.

Parler à des gens que l'on ne connait pas, j'aime beaucoup.

28 janvier 2015

un ego surdimensionné

Shirokuma a surement raison, mon ego est trop important. Au fond je le sais bien, mais pourtant ça n'a pas de sens. Moi la grande timide, phobique sociale, celle qui la plupart du temps se rend invisible, celle qui a eu si peur des gens, celle qui n'ouvrait pas toujours la porte quand ça sonnait, celle qui évitait à tout prix d'entrer dans la grande salle de réunion, celle là aurait elle un orgueil démesuré ? Sans doute, même si ça ne me convient pas du tout. Sans doute, puisque je ne conçois pas qu'on puisse m'oublier, dans les pensées, dans les actes. Si on ne peut m'oublier, c'est que je suis très importante, et si je suis si importante, c'est que je me sens supérieure. Tout cela est bien compliqué. Je n'ai pas vraiment les mots. Moi qui souffre d'être invisible, elle est là sans doute là la clé. Rester invisible, se satisfaire du rien. Du coup, plus rien ne pourrait nous atteindre. Etre rien. J'ai lutté contre cela toute ma vie, pour essayer d'ETRE. Et j'ai du me tromper. Etre rien, c'est juste être, sans penser trop loin. Sans penser qu'on aurait du, qu'on devrait.

Juste ETRE.

26 janvier 2015

la sensibilité

J'ai plus souvent parlé de mon anxiété, de ma phobie sociale..... je me déclare hypersensible, trop sensible. Il n'y a pas de docteur, ni d'association pour cela, enfin je ne crois pas. Je ne l'ai pas mesuré quand j'étais enfant. J'étais souvent malade, certes, mais de ces petites maladies insignifiantes, un vomi par ci, un mal de ventre par là, et les maladies que tout le monde a. Mais la maladie était assez vénérée chez nous, et lorsque ça arrivait, on était (enfin surtout moi) très protégé, on voyait le docteur qui donnait toutes sortes d'ampoules, de sirops qui allaient nous sortir de là. Il faut dire que mon père avait perdu sa mère tout jeune, et je suppose qu'il avait très peur des maladies. Ayant vécu dans cet atmosphère où le buffet était plein de médicaments, j'ai inscrit qu'on était très vulnérable, enfin je ne sais pas.

J'ai très vite remarqué que j'avais peur de beaucoup de choses. Je me suis fabriquée une petite vie sans risque.

Aujourd'hui ce qui me fait le plus souffrir, c'est ma sensibilité. Finalement c'est surement ce qui me conditionne depuis si longtemps. Ressentir tout beaucoup plus fort que tout le monde, et ressasser.

La lumière, le bruit, tout y passe.

Et puis les mots entendus, ou pas entendus d'ailleurs, ceux qu'on attend et qui ne viennent pas, les situations..... je m'embarasse de tout cela.

Peut être que ça me fait être assez seule.

Seule, finalement, je suis moins atteinte, il y a moins de flèches.

Hier encore, j'ai souffert. Nous visitons mon beau père. Celui ci évoque qu'il n'a pas pu se rendre à la cérémonie prévue pour une occasion bien précise (messe d'anniversaire) parce qu'il était malade à l'heure de partir. Mon cerveau aussitôt est en ébullition. Nous n'étions pas au courant. Comment aurions pu nous rendre à l'église sans savoir ? Comment se fait il qu'on ne soit pas prévenu nous aussi ? Comment dans une famille catholique, on ne communique pas à ce sujet ? Si nous allions régulièrement à la messe, bien sur nous aurions été présents. Mais nous ne sommes pas pratiquants. Si on l'avait su, on aurait pu décider d'y aller ou pas. Je le vois à côté de moi qui ne réagit même pas, mon mari s'en fout. Il entend. Il ne répond pas. C'est pourtant lui que ça concerne, les mots glissent. Je choisis de ne rien dire car surement que les mots auraient fusé, et auraient été peut être blessants.

Autrefois, ma mère nous signalait la messe d'anniversaire pour le décès de mon père, et nous nous y rendions. Maintenant plus rien parce que personne ne s'en occupe.

Là, le deuil est récent, celui de ma belle mère. J'aurais fait l'effort peut être, si j'avais su mais personne ne dit rien. Nous n'avons marqué que le premier anniversaire. Depuis, on n'est pas prévenu.

Mon cerveau ne veut pas comprendre qu'on puisse agir de la sorte, il se révolte, il est tout embrouillé......

Et là, c'est nous qui sommes brouillés. Parce qu'il n'a pas réagi. Parce que je voudrais qu'il se fasse entendre de temps en temps. Parce qu'il en marre que je sois si sensible.

Faudrait il encore quelques comprimés pour calmer ce cerveau qui s'affole ? A l'époque où j'en prenais, j'avais du le calmer un peu. Je n'en prends plus, et il fonctionne trop. Il me complique tellement la vie.

19 janvier 2015

quelques news !

Un rhume qui s'éternise et qui fait que je suis loin d'être efficace ! j'ai voulu la jouer sans le médecin, j'ai traîné, je me suis beaucoup mouchée, j'ai mal dormi, j'ai avalé des antalgiques, j'ai fait des fumigations, j'ai transpiré, j'ai eu froid, j'ai perdu ma voix,     vous connaissez ça vous aussi n'est ce pas. Faut au moins avoir vécu ça une fois en hiver, pour savoir que c'était bien l'hiver.

Une épaule qui ne veut plus faire grand chose... Je vais chez le kiné tout à l'heure. Rythme de 2 séances par semaine.

J'imagine encore une fois ceux qui ont des problèmes bien pires que ça, comment font ils pour tenir le coup ? Moi, je me dis que la période sera plus ou moins longue, mais ça passera. Le temps que ça dure, c'est éprouvant. Je peux encore venir ici, l'épaule est quasi immobile quand j'écris, c'est seulement la main qui s'agite. Mais pour beaucoup d'autres gestes, balayer, serpiller, cuisiner, c'est bien différent.

Nous sommes allés voir Mommy au cinéma hier. Grand moment de cinéma. Le jeu des acteurs est grandiose, et les plans, les images, l'humour, la violence, l'humanité, tout ça s'entremêle et on ne trouve pas le film long. Mon mari l'a trouvé très dur. En effet, le sujet est difficile. Peut être que pour ma part, je l'ai autrement. Mon père faisait des crises qui pouvaient être assez fortes à la maison. Mais quand même loin de ce que fait le jeune homme dans le film. Et là c'est l'histoire de la mère avec le fils.....  Sans doute existe t il de nombreux cas qui ressemblent à celui là et qui sont plus ou moins cachés dans les familles. Cette mère est très courageuse, dans le film, et a un grand sens de la dérision, et une force de vie, et pourtant à la fin, elle n'en peut plus et décide finalement de placer son fils. On sort du cinéma bien remué.

Je vis comme d'habitude au fil de mon agenda, ma petite vie à moi. Rien d'extraordinaire, et je m'en contente.

J'ai fait du tri dans mes photos, j'ai envoyé celles de l'été, d'un mariage, je n'avais pas pris le temps.

Je me remettrais bien à la généalogie, mais ça prend beaucoup de temps et d'énergie, je n'en ai pas assez en ce moment.

Finalement, je ne trouve pas le manque de bénévolat pour l'instant. J'arrive malgré tout à avoir du contact. Ce ne sont pas les mêmes qu'avant mais ce n'est pas grave. L'important est de ne pas rester prostrée au fond de sa maison. Il ne faudrait pas revivre ça. C'est arrivé autrefois. Je ne suis donc plus la même ?

Je regrette de ne pas avoir répondu aux commentaires sur l'article "c'est quoi ce monde". Impossible de les lire au dessous, et donc de répondre. Je les ai lus uniquement en passant par canalblog et tous les paramètres. J'ai tenté quelques trucs sans résultat. Je vous l'ai dit : je suis une bille en informatique, je me croyais à un moment pas si mal, et non, je suis une bille.

 

16 janvier 2015

lire mes commentaires

Si quelqu'un peut m'aider : quand je clique sur mes commentaires pour mon dernier article, ils n'apparaissent pas. Dans la liste à droite, je vois qu'il y en a. La seule solution pour les lire c'est d'aller dans Canalblog et mes paramètres. Je ne sais comment procéder.

Cà vous est déjà arrivé ?

J'ai tenté CTRL F 5, j'ai tenté "PUBLIER",   hélas toujours rien.... ça devient enquiquinant.

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