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sensiblement
26 janvier 2015

la sensibilité

J'ai plus souvent parlé de mon anxiété, de ma phobie sociale..... je me déclare hypersensible, trop sensible. Il n'y a pas de docteur, ni d'association pour cela, enfin je ne crois pas. Je ne l'ai pas mesuré quand j'étais enfant. J'étais souvent malade, certes, mais de ces petites maladies insignifiantes, un vomi par ci, un mal de ventre par là, et les maladies que tout le monde a. Mais la maladie était assez vénérée chez nous, et lorsque ça arrivait, on était (enfin surtout moi) très protégé, on voyait le docteur qui donnait toutes sortes d'ampoules, de sirops qui allaient nous sortir de là. Il faut dire que mon père avait perdu sa mère tout jeune, et je suppose qu'il avait très peur des maladies. Ayant vécu dans cet atmosphère où le buffet était plein de médicaments, j'ai inscrit qu'on était très vulnérable, enfin je ne sais pas.

J'ai très vite remarqué que j'avais peur de beaucoup de choses. Je me suis fabriquée une petite vie sans risque.

Aujourd'hui ce qui me fait le plus souffrir, c'est ma sensibilité. Finalement c'est surement ce qui me conditionne depuis si longtemps. Ressentir tout beaucoup plus fort que tout le monde, et ressasser.

La lumière, le bruit, tout y passe.

Et puis les mots entendus, ou pas entendus d'ailleurs, ceux qu'on attend et qui ne viennent pas, les situations..... je m'embarasse de tout cela.

Peut être que ça me fait être assez seule.

Seule, finalement, je suis moins atteinte, il y a moins de flèches.

Hier encore, j'ai souffert. Nous visitons mon beau père. Celui ci évoque qu'il n'a pas pu se rendre à la cérémonie prévue pour une occasion bien précise (messe d'anniversaire) parce qu'il était malade à l'heure de partir. Mon cerveau aussitôt est en ébullition. Nous n'étions pas au courant. Comment aurions pu nous rendre à l'église sans savoir ? Comment se fait il qu'on ne soit pas prévenu nous aussi ? Comment dans une famille catholique, on ne communique pas à ce sujet ? Si nous allions régulièrement à la messe, bien sur nous aurions été présents. Mais nous ne sommes pas pratiquants. Si on l'avait su, on aurait pu décider d'y aller ou pas. Je le vois à côté de moi qui ne réagit même pas, mon mari s'en fout. Il entend. Il ne répond pas. C'est pourtant lui que ça concerne, les mots glissent. Je choisis de ne rien dire car surement que les mots auraient fusé, et auraient été peut être blessants.

Autrefois, ma mère nous signalait la messe d'anniversaire pour le décès de mon père, et nous nous y rendions. Maintenant plus rien parce que personne ne s'en occupe.

Là, le deuil est récent, celui de ma belle mère. J'aurais fait l'effort peut être, si j'avais su mais personne ne dit rien. Nous n'avons marqué que le premier anniversaire. Depuis, on n'est pas prévenu.

Mon cerveau ne veut pas comprendre qu'on puisse agir de la sorte, il se révolte, il est tout embrouillé......

Et là, c'est nous qui sommes brouillés. Parce qu'il n'a pas réagi. Parce que je voudrais qu'il se fasse entendre de temps en temps. Parce qu'il en marre que je sois si sensible.

Faudrait il encore quelques comprimés pour calmer ce cerveau qui s'affole ? A l'époque où j'en prenais, j'avais du le calmer un peu. Je n'en prends plus, et il fonctionne trop. Il me complique tellement la vie.

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Commentaires
M
mais oui tu as raison Shirokuma, il faudrait aussi que je procède comme toi .... que je m'oublie, que je n'attende rien, mon mari est comme ça..... et cela nous diffère drôlement. A travailler toujours et toujours, tes mots, je les comprends bien. Merci.
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S
Mon avis est sans doute une bêtise, sera sans doute mal interprété... (J'ai tellement l'habitude de ne pas être compris)...<br /> <br /> Je dirais que tu gravites autour de toi. Ton hypersensibilité te ramène à toi... Pour ma part, je me détache de moi, je m'oublie. En société, je m'efforce de ne pas m'étaler : parler seulement quand c'est nécessaire, agir pareillement. Je cesse d'attendre le regard, les mots d'autrui... Je n'attends rien, je n'existe pas.<br /> <br /> Ainsi, la souffrance égocentrique s'atténue.<br /> <br /> Cette fierté du "Moi, Je" n'a plus sa raison d'être...<br /> <br /> <br /> <br /> Ne te méprends pas. je parle de moi. Je ne te remets pas en cause... Si mes mots pouvaient t'aider, j'en serais ravis. S'ils te blessaient, j'en serais désolé...
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M
non Célestine, je ne me fais pas une montagne de ne pas être allée à cette messe, d'ailleurs même en le sachant je n'y serais peut être pas allée, je me fais une montagne de ne pas avoir été prévenue, c'est différent.... mais je sais bien que j'ai tort.... merci de m'avoir répondu.
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C
Que te dire de plus que ce que je t'ai déjà dit ? Je suis comme toi, hyper sensible, mais un jour j'ai décidé que j'allais arrêter de me faire du mal.<br /> <br /> J'ai beaucoup lu, des articles comme ceux de Kachina, et aussi sur la culpabiité, sur le lâcher prise, etc...<br /> <br /> Tu te fais une montagne de n'être pas allée à l'anniversaire de la mort de ta belle mère certes; mais est-ce qu'elle viendra au tien, elle ?<br /> <br /> Je plaisante, bien sûr, mais je voudrais surtout t'aider à relativiser. Une messe de souvenir n'a de valeur que pour ceux qui pratiquent. Est-ce que cela t'empêche de penser au repos de son âme parce que tu restes chez toi?<br /> <br /> Et si tu essayais de voir les choses sous un autre angle ?<br /> <br /> Bisous chère Mel<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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K
Si, si, c'est un état auquel on (monde médical, psys etc) s'intéresse de plus en plus et nous sommes beaucoup à être concernés, de manière plus ou moins sensible ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai eu un parcours proche du tien pendant l'enfance et l'adolescence. <br /> <br /> <br /> <br /> C'est souvent relié à des troubles de l'anxiété. Je n'ai pas trop le temps d'écrire là tout de suite, mais avant de reprendre des médicaments, je crois qu'il serait bien de lire là-dessus, je te mets les premiers liens qui me viennent en tête, mais il y a de quoi faire. Quand on comprend mieux, on peut travailler sur le fait de mettre plus de légèreté dans le quotidien. Par exemple, l'hypersensible s'imagine nconsciemment que tout le monde devrait être comme lui; que c'est la bonne mesure pour "bien se comporter". Mais les gens sont tout simplement différents. Tes attentes sont trop grandes quelque part. <br /> <br /> <br /> <br /> Attention, je ne suis pas en train de dire qu'il faut tout accepter des autres. Mais ne pas partir dans des scénarios de ressassement, de culpabilisation, de jugement, car tu te crois jugée (et c'est certainement le cas parfois, et alors ????). Mais tu juges aussi les autres d'après tes paramètres. Voilà, c'est une piste.<br /> <br /> <br /> <br /> Ton beau-père n'y a pas pensé, ne réalise peut-être pas que tu aurais aimé y aller, se dit que vous avez beaucoup de travail, s'en fout un peu dans l'absolu, que sais-je ? A un certain âge on relativise. Et puis dans les familles ce n'est souvent pas comme on voudrait n'est-ce pas ? Courage, je suis confiante que tu trouveras ton chemin petit à petit et plus de sérénité. <br /> <br /> <br /> <br /> http://e-psychiatrie.fr/situations-ou-appeler-a-laide/hypersensibilite-hyperemotivite/<br /> <br /> <br /> <br /> http://sante.lefigaro.fr/actualite/2010/04/18/10179-force-hypersensibles<br /> <br /> http://test.psychologies.com/etes-vous-un-e-hypersensible<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> A bientôt.
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