si j'avais une meilleure amie .......

D'abord je le saurais (hélas je ne le sais pas donc y en a pas), elle serait surement plus âgée ou plus jeune que moi (le même âge : je sais pas, ça passe moins bien), elle connaîtrait tout mon parcours : l'enfance, l'adolescence, la suite. Je lui aurais dit mes erreurs, toutes mes erreurs, même les plus graves. Je pourrais l'appeler n'importe quand et elle m'écouterait. Elle connaîtrait mes peurs, mes doutes, mes frustrations. Elle me proposerait ce que j'aime : aller voir des spectacles, aller au cinéma, faire des randonnées, faire du travail manuel, parler surtout parler. Elle viendrait voir ma mère avec moi pour que ce soit moins dur pour moi. Elle m'apaiserait lorsque je suis complètement déboussolée. Elle me dirait que mes enfants sont supers, qu'ils sont beaux, qu'ils ont leur caractère et que c'est normal, qu'ils me ressemblent un peu quand même. Elle me dirait que mon mari est génial, que j'ai de la chance car il n'est pas exigeant, qu'il est cool et que ce n'est pas grave qu'il ne pense pas aux loisirs, que c'est bien du coup qu'il soit à fond dans le boulot, que grâce à lui, on vit correctement, et qu'au moins lui n'a pas d'attente de la vie, qu'il vit au jour le jour et qu'il s'en fout d'avoir des amis ou pas. J'aimerais que son mari (ou son conjoint) s'entende bien avec le mien, ce serait mieux. Elle ne serait pas jalouse que je ne travaille pas. Elle m'aimerait comme je suis mais oserait me dire parfois des choses que je n'ai pas envie d'entendre. On partirait quelques jours toutes les deux et on rigolerait bien. Elle me laisserait entendre que je ne suis pas si nulle que ça et que je mérite de l'attention. Je pourrais lui dire quand ça ne va pas : que ma soeur me manque terriblement depuis qu'elle m'a plus ou moins rayée de sa vie, que mes belle soeurs ne m'ont toujours pas intégrée tel que je le conçois (oui si j'avais eu un frère et qu'il avait eu une épouse, je n'aurais pas agi comme elles) au point de ne pas se rendre compte du tout de comme je suis. Je serais mieux je pense si elle existait cette meilleure amie, mais voilà il n'y en a pas...

C'est sans doute pour ça que je suis souvent sur les blogs à découvrir vos vies, à essayer de voir si je suis seule à vivre comme ça, toujours peur d'être "anormale". Les normes, dans ma vie, c'est ENORME.

Comments

[Fanzesca]

Mélancolie, je n'ai pas réussi à lire ce billet, écrit trop petit, mes yeux fatiguent vite.
Et quand tu écris avec de petites lettres, c'est comme si tu te mettais en retrait, pour que l'on ne puisse pas te voir, alors que c'est ce qui te fait souffrir. Surtout ne perds pas espoir, un jour la vie te souriras.

[carl]

tu parles de ta mère qui n avait pas d'amie...
je pourrais parler de la mienne en ces termes...
internet l a un peu sauvée, elle s est ouverte sur des forums mais en vrai elle ne prend tjs pas risque... personne...

[celor]

Ah je suis contente, tu es reviendue...

Ben Colie, tu sais des meilleures amies ne t'apporteraient pas forcément tout ce que tu décris.
Avec le temps les amitiés fusionnelles sont trés rares. Quoi qu'on fasse, on est toujours seul face à ses doutes, ses problèmes personnels et en gros, le cours de la vie ; ça ne s'arrange pas avec ce temps qui nous file entre les doigts et ces mille et un détails de la vie courante qui nous font perdre du temps mais auquel on reste accrochés, au détriment d'une ouverture vers les autres et une réceptivité à l'écoute.
Grâce à Internet on communique quand même. Ce n'est pas si virtuel que ça, le problème c'est qu'on ne s'oxygène pas asez (lol).
Bises à toi.

[melancolie85]

Non tu n'es pas la seule et c'est peut être de te lire qui m'a fait écrire ce post, quoique ce sujet me tient à coeur depuis longtemps. Mais tu es jeune et tu oses, donc ça va venir. Moi, il y a quelques années, je ne faisais aucun effort d'aller vers les autres, je n'avais même pas compris qu'il fallait faire quelque chose. J'attendais que ça tombe du ciel. Et aussi, je ressemblais ainsi à ma mère qui n'avait aucune amie (pire que moi).

[carl]

voilà un écho pour toi
j'aurais pu écrire ça, avec une sensibilité un peu differente peut etre mais avec ce mm desir d'un alter ego avec lequel je me sentirais bien, qui se sentirait bien avec moi, avec lequel j'aurais une relation intense et exclusive, qui me rendrait heureuse et me comblerait...
et même c'est pire, je l'ai eu, je l'ai perdu... je m'en remets pas... elle me manque tellement.. elle ne veut plus de moi...
lire ces mots ici, ça me fait du bien... je ne suis pas la seule...