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sensiblement
19 juin 2008

le rejet

C'est sans doute cela qui m'empoisonne, la peur du rejet. Je n'y connais pas grand chose en psychologie mais...     D'abord  mon père puisque j'avais si honte de lui, qu'il n'aimait personne, et qu'apparemment pas grand monde non plus ne l'aimait, en tout cas, j'ai rien vu. Ma mère, très timide, qui a accepté d'être sous l'emprise de mon père, qui a tout accepté, qui n'avait aucune vie sociale. Une fois, étant enfant, j'avais appris qu'un anniversaire se préparait (une fille que je connaissais) et mes amies étaient invitées, pas moi. J'avais demandé pourquoi, et c'était parce que moi je n'avais pas fêté le mien avec elle. Je me souviens comme ça m'avait déçue. Mes parents ne m'ont pas appris du tout le "bon" relationnel. Comme je l'ai dit plus haut, mon père n'aimait personne. Il n'était pas du tout généreux. Il en donnait le moins possible. Il était malade certes mais quand même ! J'ai revécu le rejet à travers mes enfants. Pourquoi encore une fois ? Ma fille avait de très bonnes amies jusqu'à ses 13 ans, et là, vlan, on l'a éjectée. Elle a souffert, je la récupérais après l'école, elle pleurait et j'ai compris. J'ai voulu intervenir auprès d'une maman qui m'a dit que c'était des broutilles, ça passerait. Et bien non, d'ailleurs, ses anciennes amies ont continué à lui gâcher la vie au collège après ça. Elle a eu bien du mal à retrouver des amies. J'ai souffert le martyre à cause de cette histoire. Maintenant elle est devenue très indépendante, elle a des amies, mais elle n'est pas "groupe d'amis".  Et ses amies ne sont plus d'ici. Mon grand fils, sans s'être fait rejeté(enfin j'espère), s'est éloigné également de ses amis d'enfance, il s'en ait fait d'autres au lycée et ses différentes écoles après. Il n'y a que le dernier qui a une bonne bande de copains d'ici. Quand je dis ici, c'est vraiment local. Il se trouve que quand ma fille était petite, j'avais des contacts avec les autres mamans et quand ça s'est terminé, et bien plus rien.

Ces situations influencent notre vie d'aujourd'hui. Les enfants s'étant éloignés, nous avons peu de contact avec les autres parents d'ici ou même les jeunes d'ici. La majorité des jeunes restent dans le secteur ou même ceux qui s'en vont revoient quand même leurs amis d'enfance. Pourquoi ça n'a pas fonctionné chez nous ? J'espère que ce n'est pas à cause de moi. Aurais je une mauvaise étoile ? Samedi nous serons au mariage de la fille d''amis et je vais avoir l'occasion de revoir pas mal de jeunes du pays.Je n'aime pas ça. Mes enfants à moi sont invités juste pour faire coucou au vin d'honneur mais ils ne veulent pas venir, ils disent qu'ils n'ont aucun lien avec eux.

Je fais dans le compliqué, n'est ce pas ? Bien sur que je devrais me fiche de tout ça. Mais bon, j'aurais aimé que tout se passe autrement, et je me demande toujours pourquoi ça se passe pas chez moi comme chez la plupart des gens qui m'entourent. Cà me rend jalouse.

 

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Commentaires
C
A 46 ans, je suis comme toi : vois ma note intitulée "Sans amis". Et, comme toi, en ce moment, je m'interroge et je me dévalorise. Je crois que c'est aussi à cause de mes parents, pas sociables, que je n'ai pas eu ni gardé d'amis de classe. Et aujourd'hui, les seuls amis, dans mon agenda, sont ceux de mon mari, voilà.<br /> Je me considère, moi aussi, comme sauvage et asociale. Mais les gens autour de moi (voisins, collègues) me trouvent plus que sympa, alors : qu'est-ce qui cloche, qui a cloché dans le passé, finalement ?
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C
oh bah encore une fois tu n es pas toute seule...<br /> ma mere nous a élevées sans sortir, on voyait tres peu de monde, hormis la famille... on ne voyait pas de copines, parce qu on avait pas trop le droit de sortir, ça limite les contacts, on avait tjs des contraintes liées à ses angoisses... et puis en plus on était "les pauvres" du college... et les groupes d amis se liguaient pour se foutre d enous... <br /> ma soeur a reussi à retourner ça, pas moi... et pour m en "consoler" ma mere me disait que je ne devais pas leur accorder d importance, que ct des nuls et que j etais mieux qu'eux, que je devais me blinder... ça m a rendu un peu pretentieuse, et ça m a pas aidée... plus tard elle m a dit que ct normal si je n avais pas d amis, puisque j etais si pretentieuse, puisque je me croyais mieux que les autres... pff... c'était dur à entendre...<br /> je n ai jamais encaissé les groupes... peut etre par jalousie mais aussi parce que je n aime pas l idée qu on se sente fort seulement parce qu il y a les autres... je voulais y arriver toute seule... <br /> et puis l etre humain seul, on peut en faire qq chose... l etre humain avec ses potes tombe vite dans la mechanceté, la moquerie, la vacherie...<br /> mais quand à 5 ans ma petiote a pleuré parce que deux sales gosses voulaient plus jouer avec elle, j etais assez desemparée... <br /> je continue d y travailler parce que je ne veux pas qu elles grandissent seules, juste confinées sur le noyau de la famille...<br /> nom de zeux j ai été bavarde!
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