Il serait temps
Il serait temps de dompter ce cerveau, finalement j'observe qu'avec la chaleur il se prête plus facilement au jeu. Il n'a envie de rien, ne convoite rien, se plait très bien à être presque vide, n'attend rien, et est plutôt de bon goût. Ma mère disait toujours au sujet de l'humeur, plutôt elle ne disait pas, en parlant de moi ou d'une autre, elle est de bonne humeur, mais : elle est d'un bon goût, ça m'est revenu récemment. Les expressions changent.
Je me demande toujours pourquoi je me mets une telle pression à vouloir ressembler à tout le monde. C'est fatiguant à vivre. S'il me faut ressembler à tous ces moutons, j'ai vraiment du boulot. J'ai été mouton pour ne pas me faire remarquer mais je ne suis pourtant pas un mouton. Je le sens quand je discute, il y a souvent des nuances. Et puis, des fois, je préfère ne pas discuter...
Cà me revient : je me cachais quand les copines-voisines débarquaient à l'improviste chez mes parents. Quelqu'un les avait aperçues et me prévenait, je décidais que ça ne me convenait pas à ce moment là où j'avais sans doute mes activités prévues ou alors mes rêveries, et hop je me cachais. Alors que d'autres fois, j'aurais volontiers réclamer de la compagnie. J'avais régulièrement la compagnie d'adultes puisque j'étais la petite pour les deux maisons jumelles.
J'ai senti le calme dans cette tête à ne plus penser à rien. Je n'ai reçu aucun SMS. Normal, je n'en reçois en général que lorsque j'en envoie. Peu de mail. J'aime ce blog où je couche mes sentiments. Cela me va ainsi. J'ai senti que le mari appréciait aussi que je sois moins tourmentée. Lui n'a pas ce cerveau bouillonnant. Il est bouillonnant pour autre chose : son métier. Nous apprécions ce calme, sans voir grand monde, à part ceux qui passent dans la journée pour le boulot.
Le calme c'est de la pure poésie en soi. On est plus attentif aux couleurs, aux odeurs, aux petits bruits.... La vie devient belle et gentille avec moi.