phobie
J'ai tenté pendant quelque temps sur le net de moins parler de ma phobie sociale, évidemment c'est possible d'éviter le sujet, de parler d'autre chose, mais elle n'est pas disparue pour autant, ou du moins pas totalement. D'avoir vu Anouchka (je veux faire un lien hypertexte et ne sais toujours pas comment faire), elle est dans ma liste de blogs, à la télé samedi, j'ai quand même envie de reparler de ça un peu. Elle a fait fort en tournant cette émission, c'est bien de montrer les détresses qu'on ne peut soupçonner pour beaucoup. Son mari et sa fille partagent intensément ces problèmes.
Moi je n'ai pas voulu trop les mêler à ça. Pas de vraie discussion là dessus sauf avec mon homme. Pas avec mes enfants. Ils doivent percevoir une sensibilité, susceptibilité, faiblesse. J'ai beaucoup somatisé, donc ils ont vu des dégâts physiques. Ils m'ont vu aussi en crise de nerf mais le problème de fond, on a évité. Et je ne me sens surtout pas prête à aborder le sujet. Je l'ai fait avec les collègues de l'asso (surtout un) dernièrement et là ce soir, j'ai une réunion, et je stresse, alors que ça devrait être plus facile. Non, c'est peut être même pire qu'ils le sachent. Avant j'essayais toujours de cacher, maintenant j'ai l'impression d'être à poil quand j'arrive. Et puis comment peuvent ils comprendre ? Parfois je suis totalement comme les autres, la plupart du temps d'ailleurs car je prends tellement sur moi. Mais je ne vous dis pas à quel prix de grosse transpiration, respiration, exitation, mal de ventre, envie de partir, dégoût, envie de pleurer, et j'en passe et des meilleures. Souvent quand j'embrasse en arrivant, même en plein hiver, on me dit que j'ai les joues très chaudes, cette remarque est très désagréable, cela me prouve encore une fois à quel point cela bouillonne là haut pour sortir, et les mains elles sont glacées. Ce qui engendre des fatigues intenses, parfois des insomnies, des tracasseries, des jugements de moi sur moi totalement horribles, des envies de partir. Et puis je recommence encore, et encore. Rien n'est simple, RIEN.
Mais comme ANOUCHKA, je veux me battre, espérant qu'un jour tout sera derrière moi. Je ne veux pas que mes enfants sachent tout ça au détail. Je fais semblant ou je suis mal ou je suis bien car cela arrive aussi parfois.
La petite enfance est si importante et lorsque le modèle est défaillant, comment voulez vous ? Et puis d'autres faits et gestes, surtout gestes d'ailleurs, ont fini de m'anéantir.
Pourtant je suis toujours là..............................