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sensiblement
16 mai 2008

j'ose ....

enfin vous en parler. En visitant pas mal de blogs, j'en ai trouvé qui traitaient de la phobie sociale, ces mots qui sont durs à écrire ou à dire. Aucun médecin ne les a prononcés pour moi et pourtant je sais au fond de moi que c'est cela dont je souffre. J'en parle très peu. Je préfère dire que je suis fragile, que je déprime facilement, que j'ai des hauts et des bas, que je suis anxieuse. Oui la phobie sociale est bien une forme d'anxiété. J'ai ouvert récemment un courrier de mon généraliste pour mon cardiologue que je dois voir prochainement. Il me décrit comme "dépressive chronique". Voyez j'ai même honte de parler de mon vrai problème avec mon propre médecin. J'ai honte, encore une fois j'ai honte, comme j'ai eu honte toute ma vie. Avant c'était de mon père, maintenant c'est de moi. Non, je ne peux pas faire tout comme tout le monde. Quand j'étais plus jeune, j'aimais assez l'école mais ce fut pourtant quelquefois un calvaire. Comme appréciation, je n'avais que "travaille bien mais trop effacée". Les cours de gym m'angoissaient à mort. C'était ce cours là le pire. Puis à l'adolescence, j'avais quelques copines et ça allait malgré tout. Je ne parlais jamais de mes problèmes. J'essayais de vivre à peu près comme tout le monde. Une fois mariée, j'ai refusé pas mal de sorties, j'ai eu des migraines qui parfois me donnaient une bonne raison de ne pas assister, mon mari a supporté tant bien que mal. Il s'est habitué et s'est donné à fond dans le travail. Maintenant j'aimerais sortir plus. Je me suis lancée des défis : faire partie d'associations. Cà me demande une énergie folle et je le paie cher. Là où ça bloque le plus, ce n'est pas avec les gens que je ne connais pas du tout, ni avec ceux que je connais très bien, c'est avec ceux que je connais un peu.... Ce soir j'aurais pu aller à une petite soirée de ma commune (théatre). Je me suis dégonflée. Je n'ose pas y aller seule. Faire face à ces regards ni amis, ni étrangers, je me sens dévisagée, jugée, moquée, je ne sais pas pourquoi. Voilà, j'avais envie de vous le dire car c'est très dur et je sais que je ne suis pas seule à vivre ça. Je fais partie également d'une association d'anxieux. Et là je cotoie des cas très différents. Je vois la souffrance du quotidien et l'isolement.  J'en reparlerai car cà me fait du bien.

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Commentaires
E
Ouf! C'est presque un soulagement pour moi de découvrir que tu as su, déjà il y a 4 ans, ce qu'était ce mal qui te rongeait depuis des décennies.<br /> <br /> Je ne puis dire que je sois "heureuse", non... mais soulagée.<br /> <br /> Je ne comprend toujours pas que les médias n'en fassent pas "tout un fromage", de ce qu'on a... après tout, les troubles d'anxiété sociale tiennent la troisième place du "palmarès" psychiatrique (après la dépression et les dépendances).<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous.
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D
Un des traits caractéristiques des phobiques, c'est la honte qu'ils éprouvent. Je vois cela comme une double peine : non seulement on souffre de sa phobie, mais on en a honte, on se sent bête... Avez-vous lu le livre d'Irène Diamantis, "Les phobies ou l'impossible séparation" ? Elle y développe une théorie tout à fait intéressante : selon elle, les phobiques sont des enfants qui n'arrivent pas à se séparer de leur mère, avec laquelle ils vivent une relation fusionnelle. En ce qui me concene, la théorie rejoint tout à fait mon vécu - c'est ma fille qui souffrait de phobies parfois invalidantes. Ce livre nous a beaucoup aidées...
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P
Eh bien voilà, je venais à peine de lire votre article que je pensais à Cassymary qui vous a fait signe en réponse... C'est parfait... o:)))<br /> <br /> J'espère que lui parler vous aidera !
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C
Tu es différente. Tu souffre de phobie sociale avec attaque de panique. Une maladie dont souffre 2% de la population. Se forcer ou pas, là n'est pas la question. Le phobie sociale, tout comme l'agoraphobie sont de vrais maladies qui trouvent leurs origines dans l'enfance.<br /> Il est très difficile d'oser en parler, d'accepter le diagnostic et d'essayer de vivre avec. <br /> Se serait tellement plus facile de s'enfermer chez soi et de fermer les yeux. Supprimer la cause du mal en n'affrontant jamais. Mais ce n'est pas possible.<br /> Relever la tête, oser dire de quoi tu souffres sera le 1er pas, non pas pour guérir, mais pour t'accepter telle que tu es. Ensuite, il y a des solutions pour vivre le mieux possible avec cette maladie.<br /> La TCC (therapie comportementale) donne de bons resultats, avec quelquefois prise d'anti dep pour eviter les attaques de panique.<br /> Mais surtout et avant tout. Parle, vide ton sac, dis ton mal. Tu verras que les gens ne fuient pas. Ton blog peut t'aider dans ce sens.<br /> Courage à toi et merci de m'avoir fait signe :o)
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J
Arrête de laisser les autres te juger ! Comme je suis comme toi je peux te le dire : la seule solution c de se foutre royalement de ce que pense les autres, j'ai essayé tant bien que mal de correspondre à ce que je pensais que les autres voulaient de moi (c peine perdue), maintenant je pars du principe que ceux qui m'aiment devront m'aimer comme je suis, et ca marche mieux. Quand je ne correspond pas à quelqu'un et que je le ressents je me dis que je suis différente et que je le revendique mais que lui aussi est différent (tout du moins à mes yeux). J'ai arrêté de ménager la chèvre et le choux car à chaque fois les deux étaient mécontents, maintenant je trace ma route. J'espère que tu y arriveras très bientôt. Je t'envoie plein de bisous et surtout ne te dévalorise pas ! BIZ. BKcine
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