le travail
Il fait plus frais mais je ne suis pas encore dans mon assiette. La chaleur m'a bouffée. J'avais l'impression de ne plus arriver à penser, ce qui parfois n'est pas plus mal, mais chez moi c'est surtout pas normal. Le week end fut intense de travail, pas surtout pour moi, mais pour eux. J'ai aidé hier soir tard à de derniers travaux, eux ils dorment deux ou trois heures et se relèvent pour de nouvelles tâches qui doivent se faire de nuit. Je ne sais pas comment ils font pour tenir, je me demande. Je suis fatiguée rien qu'à les voir s'activer autant.
La valeur travail est si importante chez nous. Ils ne conçoivent pas la vie autrement. Le peu qu'ils gagnent, c'est à la sueur de leur front.
Ce qui m'interpelle, c'est l'absence de solidarité, comme j'en parlais dans mon dernier post. Même que peut être ils refuseraient, il n'y a aucune proposition d'aide. Ces travaux sont totalement liés à la météo, il ne faut rien repousser, c'est le bilan d'une saison. Et vraiment j'ai du mal à observer les humains qui nous tournent autour. Est ce dans tous les métiers ? la solidarité n'existerait elle plus ? Sauf dans les catastrophes naturelles .... Même trouver des chômeurs par l'association est difficile en ce moment. Comme il dit, les chômeurs sont en vacances, il préfère en rire. Il n'est jamais blasé, ni défaitiste.
Je reste amère, ils savent tous qu'ils seraient récompensés d'une façon ou d'une autre, mais rien... personne ne veut se salir. Ils sont à la retraite, en vacances, en week end, ils ont déjà pris leurs vacances, mais voilà, on en reste là.
J'aime à observer la société, la toute petite. Quand on voit ça, comment imaginer que le monde puisse aller bien à grande échelle, puisque déjà, en mini, c'est le moi qui l'emporte.
Donner sans attendre, donner un coup de main, quelques minutes, une journée. Non, ça ne leur monte même pas au cerveau, cette simple idée. Même proposer ne fait pas partie de leur vocabulaire.
Dans deux jours, un de nos salariés partira. Un nouveau arrivera. J'espère sincèrement qu'il va bien démarrer. Deux mois pour faire ses preuves. Il semble brave et prêt à bosser les heures qu'il faut.
Cà se saurait si pour y arriver il n'y avait qu'à regarder pousser.
Non, ce sont des heures et des heures de boulot, pour un résultat correct, sans plus. Mais nous vivons. Ils sont heureux de ce qu'ils font.
Reste il encore des gens heureux par leur travail ?