Ce matin, je suis allée à la pharmacie chercher le reste des médicaments. Cette semaine, j'ai du consulter. Je me suis retrouvée complètement aphone, laryngite. Je n'ai pas hésité, je ne veux pas traîner des jours et des jours, même si l'idée d'enfiler plein de médicaments m'effraie, maintenant que je n'en prends quasiment plus. Je suis ressortie de chez le médecin avec une ordonnance pour des aérosols : cortisone et sérum physiologique. C'est la première fois que je loue un appareil à la pharmacie pour faire ça. J'ai rencontré une fille que je vois d'habitude à la gym à la pharmacie, et elle voulait me parler. Cà me fait bizarre. En général, quand je vais dans cette commune, je trouve peu de gens avec qui parler. Elle voulait juste me dire qu'elle avait entraîné avec elle une voisine (une anglaise paraît il) à la gym et elle voulait savoir pour l'inscription. Cette fille (celle qui m'a parlé) n'est pas là depuis longtemps, elle est du Nord et est venue s'exiler chez nous. Elle vient d'y rencontrer un gars que je connais et elle l'a draguée, un pur célibataire. Maintenant ils sont ensemble. Cette fille, elle parle quasiment à tout le monde, elle a connu vraiment la misère, et elle est cherche la compagnie. Ce n'est pas comme certains du pays qui m'ignorent.
Comme la boulangerie est juste à côté de la pharmacie, j'y suis allée aussi, je n'aime pas trop y aller mais je n'allais quand même pas refaire des kilomètres en plus, ce n'est pas très écologique. Finalement, ça s'est bien passé. J'ai toujours un petit trac pour aller dans ces commerces. Alors qu'en ville ailleurs, ça ne me soucie pas. C'est juste que je me demande qui je pourrais éventuellement rencontrer qui pourrait me gêner.
Comme je ne suis pas en grande forme, je n'ai rien imaginé pour cet après midi. Je ne peux pas aller voir ma mère par peur de la contaminer et je crois qu'il y a aussi l'inverse, ma soeur m'a écrit qu'il y avait épidémie de gastro à la maison de retraite, et il vaut mieux éviter d'y aller.
Je fais mes aérosols 3 fois par jour, ça prend du temps, ça fait un bruit de dingue cette machine, du coup je regarde la télé pendant ce temps, et je dois la mettre super fort pour entendre, c'est pas vraiment un bon moment.
Mon homme est en train de casser encore un truc dans la maison, il a pensé qu'il valait mieux remplacer un bloc de parpaings qui soutenait une grosse poutre en bois par une poutre en fer, car il soupçonnait qu'il n'y ait pas de ferraille dans les parpaings. Pas manqué, ces cousins maçons n'avaient rien mis et ça n'aurait pas été très costaud. Donc c'est une bonne chose. Il prend beaucoup de précautions. Il connait.
La maison est donc en phase de reconstruction intérieure. Quelques nouvelles cloisons apparaissent, laissant toutefois une impression de très grande clarté. Je pense qu'on va vraiment apprécier. C'est le plaquiste et l'électricien qui vont travailler cette semaine. Puis le carrelage devrait se faire. La cheminée. Et ça se terminera par le montage de la cuisine. Le style de la maison va être beaucoup plus contemporain. J'ai un peu peur de m'éloigner de mes vieux objets tant aimés. Je souhaiterais les réintégrer mais dès que j'en parle, ils se fichent de moi. C'est comme la lampe de la cuisine (un monte et baisse), il faut l'enlever, je le vois bien mais quand même, ça me fait mal, on va la mettre dans la cuisine d'en bas. J'ai de jolis pots en grès, moulin à café, cafetière, objets anciens, vont ils malgré tout retrouver une place ? après tout, si j'en ai envie, je n'ai pas besoin de leur approbation. Mais je ne veux pas non plus que ce soit ridicule. Je ne me sens pas bien douée pour la déco. Alors que d'autres ont vraiment un goût inné. Cà ressort encore là, le manque de confiance en soi. Si quelqu'un me dit, ça, ça irait bien là, je vais le croire. C'est idiot.
Ce soir, on sera tous les deux, petite bouffe et télé. Demain sera un autre jour, nous avons une proposition pour bowling et restaurant, j'ai dit oui mais je n'ai pas de nouvelle, j'avoue avoir hésité. C'est avec un groupe, celui qui nous avait exclu une fois de leur projet de voyage, je croyais avoir pardonné, mais je sens toujours le petit pincement, trop écorchée que je suis. Je ne peux pas tenir compte de tout ça, sinon je serais fâchée avec tous, un jour c'est un qui vous fait une petite crasse, le lendemain c'est l'autre. Il faut donc composer. Ils nous ont invités, ça nous fait plaisir. Il doit y avoir des codes que l'on ne comprend pas. Un jour, t'as le droit de venir, un autre jour tiens ce sera sans toi. Mais on n'est pas rendu à demain, mon mari même s'il bricole, n'est pas au mieux de sa forme, la bronchite n'est pas loin comme d'habitude, et moi je fais au mieux.
Tandis que mon grand fils s'envole pour très loin................. Il en a de la chance ............ Très loin on est si bien.