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sensiblement

10 mars 2013

week end sans fantaisie

Depuis longtemps ce week end était libre. Parfois cette liberté est bonne, des choses peuvent se prévoir en dernière minute. Hélas, rien. Je suis hier allée voir ma mère, cela faisait trois semaines. J'ai vu qu'elle avait du mal à me reconnaître, elle était assise dans le couloir et je l'ai entendu murmurer tout bas : c'est qui celle là ? Et de lui parler tout de suite comme d'habitude, "ça fait longtemps que je ne suis pas venue ! j'ai été malade !" Puis tout reprend mais au fait, sait elle vraiment qui je suis ? elle ne me nomme pas, n'a parlé de personne de chez nous. Il va falloir m'y faire, bientôt elle ne saura plus du tout qui je suis. En l'écrivant, les larmes montent, c'est ainsi. J'ai passé ma vie à chercher ma mère, et je ne l'ai jamais vraiment trouvée.

Hier soir, télé : un bon film à suspens basé sur un fait divers très glauque - une famille décimée dans les Alpes - une histoire de location qui tourne mal.

Aujourd'hui, personne ne parle de rien. Je me dis que ce n'est pas grave et plus je me le dis et plus ça le devient grave. Il ne parle de rien. Puis il reçoit un appel d'un voisin qui lui propose le foot cet après midi car nos fils jouent ici pour une fois. Il y est parti tandis que j'écris. Je trouve ça bien qu'il soit parti au foot, il verra du monde. Moi je n'y arrive pas. Je vais partir marcher un peu pour m'aérer, j'en ai besoin. Je n'aime pas notre fonctionnement mais il est ainsi et depuis tant d'années. Il ne se demande jamais ce qu'on va faire puisqu'il a toujours le travail dans la tête et ça ne lui laisse aucun espace disponible. Et moi je me mets en mode "attente" alors que ce n'est pas la solution. La plupart du temps, je fais avec, j'accepte et un jour comme aujourd'hui j'ai du mal. Juste que j'aurais aimé qu'il se pose la question : qu'allons nous faire ? Je crois savoir qu'il y a beaucoup d'hommes comme ça mais quand même il pourrait faire un effort. Je lui ai fait part de ma frustration.

 

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9 mars 2013

la poésie

hier soir, je suis vite allée me coucher car jeune fils avait invité ses collègues de foot (après l'entraînement) à dîner. Tous les vendredi soir, ils se retrouvent pour manger ensemble. Je trouve ça chouette pour lui cette bande de copains. Il a fait des lasagnes, 2 plats, parce que ça mange bien à cet âge là. Et j'ai fait les crèmes au chocolat. Donc je suis partie dans ma chambre et j'ai regardé la télé. Depuis les travaux, on a mis la petite télé de la cuisine dans la chambre. Ce n'est pas que j'aime trop ça. Mais là c'était la solution pour hier soir. J'ai regardé un film TV pas terrible du tout qui se terminait. Puis en zappant je suis tombée sur une émission littéraire sur la poésie, très bien, j'ai adoré entendre ces gens parler de la poésie comme d'une façon de vivre autrement.... Oui c'est bien ça. Ce ne sont pas que des mots, c'est la façon de voir les choses, de voir la vie, de ne plus rien craindre. Je ne saurai pas bien retranscrire, je vous invite éventuellement à regarder cette émission qui est sur une chaîne que je ne regarde jamais d'habitude public senat, bibliothèque medicis, on peut revoir les émissions. C'était si bon à écouter. C'est à l'occasion du printemps des poètes.

De plus, dernièrement, j'ai envie d'écrire des mots partout dans ma maison. Comme je vais devoir inventer un décor, relooker des meubles, je voudrais voir des mots, des mots sur le buffet, des mots sur les murs. Va falloir que je me calme. Mais il y en a de si beaux : je me disais un par lettre, et dans ma tête, me voilà avec : AMI - BLEU - CERISE - DELICE - ENFANT - FETE - ...................... en recouvrir un buffet avec de jolies lettres ! je suis pas sure que ça plaise. Moi ça me plairait bien en tout cas.

Prenez le temps de regarder cette émission ! ça vous fera du bien. Sachez que je n'y connais rien en poésie. Juste fait quelques découvertes à l'atelier d'écriture, juste écrit quelques vers avec des consignes, juste que c'est agréable.

 

 

8 mars 2013

Ouf !

Je désespérais que ce blog reste désert et je viens de découvrir deux messages - merci vraiment car je me demandais vraiment si ça valait la peine de continuer. C'est pas grand chose, quelques mots, mais ça fait du bien. Juste ne pas se sentir tout seul au milieu de nulle part. Cette planète des blogs, pour moi, c'est un peu "nulle part". Je ne partage pas ça avec ma famille et peu avec mes amis - juste 2 ou 3 le connaissent - C'est un peu ma bulle où je peux me libérer de mes maux avec mes mots. Pas que des maux, quelques joies peuvent passer là, mais c'est plus souvent le négatif qui sort, c'est comme ça, c'est ce qui fait mal, c'est ce dont il faut se libérer alors que le positif on a envie de le garder, c'est vrai que faut pas oublier de le partager aussi.

Je constate que j'arrive à lever mon bras un peu plus haut : cela me donne quelques espoirs, quand je vois les peintures que je pourrais bien avoir à faire, à moins que je délègue ? rien d'organisé encore. Et puis au jardin je vais en avoir besoin de mon bras. Ils avaient dit un an, j'en suis à 7 mois.

J'ai vu un peu de monde pendant ces vacances, de la famille, ma fille qui pour une fois avait quelques jours de liberté. Je leur ai accordé un peu de temps. Mais c'est curieux. Ils pensent toujours que j'ai le temps alors que j'ai mon boulot aussi !

Ma laryngite est quasiment guérie, j'ai demandé au kiné cette semaine une séance d'ostéo pour les sinus, je sentais vraiment que tout était pris, ça m'a fait beaucoup de bien.

Le chantier avance : la démolition terminée, nous en sommes au placo et électricité. La maison se redessine doucement, avec de plus grands espaces.

Hier soir, j'avais une réunion, pour une fois, je ne m'étais pas inquiétée, pas du tout. Bizarre. J'avais même préparé quelques douceurs, il y a des habitudes, j'ai eu des mots malheureux, ça m'arrive rarement, ma langue a fourché, et je me suis retrouvé à dire quelque chose de moche sans le vouloir, il y en a une qui m'a repris fortement, et ça a été la risée, je m'en suis sortie tant bien que mal mais cette phrase me poursuit depuis, je me suis sentie très mal, faudrait pas qu'ils m'en reparlent ou qu'ils m'appellent comme ça, dans mon dos par exemple. J'ai peur. J'ai tellement de mal à me sentir à ma place parmi les gens des associations. Des fois, je me dis que je devrais rien faire, rien du tout, comme ça je n'aurais pas d'ennui, mais qu'est ce que je m'ennuierais par contre.

 

 

6 mars 2013

vous avez gagné !

un mail reçu, vous avez été sélectionné pour gagner "un voyage aux Maldives" ou bien des coffrets beauté etc. etc., d'habitude, je supprime, aujourd'hui, je tente, d'abord je réponds non à toutes les offres commerciales et puis je clique pour savoir si j'ai gagné : ben non, Jépagagné.

Et il y en a tant comme ça.

Voyons qu'est ce que j'ai déjà gagné ?

Quand mon fils aîné était tout petit, un billet de tombola mis à son nom nous avait fait gagner un "lave vaisselle" que nous avons refourgué aussitôt contre une télé (parce qu'on en avait déjà un de lave vaisselle juste acheté). Qu'est ce que j'ai gagné d'autre ? quelques bricoles aux kermesses et lotos quand les enfants étaient petits après avoir acheté des billets ou des cartes, rien de très important, un globe, des verres, des corbeilles..... Mes parents avaient gagné un buffet à une kermesse, puis des vases en plastique.

Je connais des gens dont le fils a joué sur des sites de voyages à gagner, et il a gagné et offert un voyage en Chine à ses parents, je me demande comment c'est possible. J'ai essayé un peu, mais j'ai vite déchanté, faudrait y passer tout son temps, et répondre à plein de trucs, puis être assommés d'offres commerciales.

Mais qu'est ce que je pourrais gagner d'autre ? la sagesse, par exemple, oui oui ça ça me plait. La confiance. Pas mal. L'estime. Super.

Tant pis j'ai raté le voyage.

Sinon,  j'ai gagné : je me disais que je recevrais la fameuse lettre aujourd'hui. Je pars ce midi à la boite aux lettres : rien. Puis dans la BAL de ma messagerie, voilà le dit-courrier qui pourrait faire avancer un peu le fameux dossier en cours. Mon intuition avait raison. C'était bien aujourd'hui.

 

2 mars 2013

un samedi très ordinaire

Ce matin, je suis allée à la pharmacie chercher le reste des médicaments. Cette semaine, j'ai du consulter. Je me suis retrouvée complètement aphone, laryngite. Je n'ai pas hésité, je ne veux pas traîner des jours et des jours, même si l'idée d'enfiler plein de médicaments m'effraie, maintenant que je n'en prends quasiment plus. Je suis ressortie de chez le médecin avec une ordonnance pour des aérosols : cortisone et sérum physiologique. C'est la première fois que je loue un appareil à la pharmacie pour faire ça. J'ai rencontré une fille que je vois d'habitude à la gym à la pharmacie, et elle voulait me parler. Cà me fait bizarre. En général, quand je vais dans cette commune, je trouve peu de gens avec qui parler. Elle voulait juste me dire qu'elle avait entraîné avec elle une voisine (une anglaise paraît il) à la gym et elle voulait savoir pour l'inscription. Cette fille (celle qui m'a parlé) n'est pas là depuis longtemps, elle est du Nord et est venue s'exiler chez nous. Elle vient d'y rencontrer un gars que je connais et elle l'a draguée, un pur célibataire. Maintenant ils sont ensemble. Cette fille, elle parle quasiment à tout le monde, elle a connu vraiment la misère, et elle est cherche la compagnie. Ce n'est pas comme certains du pays qui m'ignorent.

Comme la boulangerie est juste à côté de la pharmacie, j'y suis allée aussi, je n'aime pas trop y aller mais je n'allais quand même pas refaire des kilomètres en plus, ce n'est pas très écologique. Finalement, ça s'est bien passé. J'ai toujours un petit trac pour aller dans ces commerces. Alors qu'en ville ailleurs, ça ne me soucie pas. C'est juste que je me demande qui je pourrais éventuellement rencontrer qui pourrait me gêner.

Comme je ne suis pas en grande forme, je n'ai rien imaginé pour cet après midi. Je ne peux pas aller voir ma mère par peur de la contaminer et je crois qu'il y a aussi l'inverse, ma soeur m'a écrit qu'il y avait épidémie de gastro à la maison de retraite, et il vaut mieux éviter d'y aller.

Je fais mes aérosols 3 fois par jour, ça prend du temps, ça fait un bruit de dingue cette machine, du coup je regarde la télé pendant ce temps, et je dois la mettre super fort pour entendre, c'est pas vraiment un bon moment.

Mon homme est en train de casser encore un truc dans la maison, il a pensé qu'il valait mieux remplacer un bloc de parpaings qui soutenait une grosse poutre en bois par une poutre en fer, car il soupçonnait qu'il n'y ait pas de ferraille dans les parpaings. Pas manqué, ces cousins maçons n'avaient rien mis et ça n'aurait pas été très costaud. Donc c'est une bonne chose. Il prend beaucoup de précautions. Il connait.

La maison est donc en phase de reconstruction intérieure. Quelques nouvelles cloisons apparaissent, laissant toutefois une impression de très grande clarté. Je pense qu'on va vraiment apprécier. C'est le plaquiste et l'électricien qui vont travailler cette semaine. Puis le carrelage devrait se faire. La cheminée. Et ça se terminera par le montage de la cuisine. Le style de la maison va être beaucoup plus contemporain. J'ai un peu peur de m'éloigner de mes vieux objets tant aimés. Je souhaiterais les réintégrer mais dès que j'en parle, ils se fichent de moi. C'est comme la lampe de la cuisine (un monte et baisse), il faut l'enlever, je le vois bien mais quand même, ça me fait mal, on va la mettre dans la cuisine d'en bas. J'ai de jolis pots en grès, moulin à café, cafetière, objets anciens, vont ils malgré tout retrouver une place ? après tout, si j'en ai envie, je n'ai pas besoin de leur approbation. Mais je ne veux pas non plus que ce soit ridicule. Je ne me sens pas bien douée pour la déco. Alors que d'autres ont vraiment un goût inné. Cà ressort encore là, le manque de confiance en soi. Si quelqu'un me dit, ça, ça irait bien là, je vais le croire. C'est idiot.

Ce soir, on sera tous les deux, petite bouffe et télé. Demain sera un autre jour, nous avons une proposition pour bowling et restaurant, j'ai dit oui mais je n'ai pas de nouvelle, j'avoue avoir hésité. C'est avec un groupe, celui qui nous avait exclu une fois de leur projet de voyage, je croyais avoir pardonné, mais je sens toujours le petit pincement, trop écorchée que je suis. Je ne peux pas tenir compte de tout ça, sinon je serais fâchée avec tous, un jour c'est un qui vous fait une petite crasse, le lendemain c'est l'autre. Il faut donc composer. Ils nous ont invités, ça nous fait plaisir. Il doit y avoir des codes que l'on ne comprend pas. Un jour, t'as le droit de venir, un autre jour tiens ce sera sans toi. Mais on n'est pas rendu à demain, mon mari même s'il bricole, n'est pas au mieux de sa forme, la bronchite n'est pas loin comme d'habitude, et moi je fais au mieux.

Tandis que mon grand fils s'envole pour très loin................. Il en a de la chance ............ Très loin on est si bien.

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27 février 2013

héritage

C'est la première fois que ça m'arrive, j'y avais fait allusion dans un message cet été. Me voilà héritière avec pas mal d'autres personnes d'une vieille tante sans enfant. Ne connaissant pas du tout les lois sur le sujet, nous avons été ma soeur et moi très surprises de cette bonne nouvelle. La tante aurait pu faire un testament pour léguer aux personnes qui l'ont entourée beaucoup mieux que nous car là, nous avons été très absentes. Il y avait beaucoup de conflit dans la famille de mon père. Il était sans doute en partie responsable mais ses soeurs aussi, je pense que ça remontait loin dans leur jeune temps : le décès de la mère et la déchéance de certains. Cette tante était la plus radine qui soit, je ne l'ai jamais vu arriver (elle passait du temps chez ma tante à côté de chez mes parents) avec quoi que ce soit pour moi. J'ai le souvenir d'avoir mangé des gateaux moisis chez elle, enfin une fois goûté, je les jetais où je pouvais. Elle même avait souffert d'un mari alcoolique qui avait fait faillite. Elle a vécu longtemps en maison de retraite alors on pensait vraiment qu'elle avait dépensé son épargne.

Et puis le courrier du notaire qui annonce ce qu'elle possèdait. Et puis la cousine qui s'empare du dossier dès le décès et qui n'est pas très sympathique, n'informe personne. Et puis les coups de fil entre les uns et les autres, les biens à vendre (2 masures et un terrain), et puis quelqu'un que je connais qui pourrait être intéressé par une des maisons, et qui veut la voir (la maison). Et puis ma demande à tous les héritiers (presque) par mail pour justement évoquer le sujet et demander la clé pour organiser la visite. Et puis quelques réponses allant dans mon sens, oui il faut saisir les opportunités. Et puis la réponse très imbécile de la "cousine" qui veut que tout passe par le notaire, donc pas vraiment question de me satisfaire. Et puis ce désordre qui s'installe. Le notaire qui dit que la cousine est imbuvable, mais que pour que ça avance, il faudra que tout le monde signe les mandats de vente et qu'"elle" pourrait bien nous embêter en ne signant pas. Et puis ce courrier qui doit nous être adressé pour ça et pour envoyer un RIB afin de toucher nos liquidités. Et puis ce qu'on apprend par derrière, que certains cousins ont reçu des assurances vie qui ont été faites à leur nom, tant mieux pour eux, mais qui suscitent des réactions pour certains qui n'ont pas eu ce plus.

Par moment, je pense que c'était mieux avant. L'argent pervertit donc tout le monde. Je proclame que c'est un cadeau du ciel et que tout pourrait se passer pour le mieux. Nous allons pouvoir voir l'avenir de notre mère beaucoup mieux avec ce petit plus. Tandis que d'autres vont chercher à faire de l'argent avec des biens qui sont vraiment sans valeur (sauf le terrain) mais soit disant qu'il faut attendre le meilleur offrant et ne pas traiter avec le premier offrant. Elle n'a pas aimé mon mail, paraît il, parce qu'il s'adressait à tous, bien sur que je l'ai adressé à tous puisque là on est tous égaux. Elle n'aurait jamais du s'accaparer du dossier mais certains lui ont permis, sans doute pensant bien faire, puisque MADAME se toise d'être plus douée que nous (très bon poste aux impots avant sa retraite).

D'un évènement heureux, se profile un avenir familial sombre. Dans ces moments là, tout est à même de ressortir. Et en mai, une cousinade est prévue. Du coup, certains n'ont plus très envie de venir de peur que la "cousine" soit là. Je pense y aller quand même. Je veux croire à ce que tout s'arrange. J'ose espérer.

Est ce que ça vous est déjà arrivé ?

25 février 2013

et encore un !

encore un week end de passé ! ce ne sont pas toujours les moments que j'aime le plus, c'est là où on joue sur le terrain "amis" "famille" et compagnie. Les autres jours de la semaine sont beaucoup plus banals mais au moins je sais mieux où je vais. Le week end parfois mon anxiété ou ma sensibilité peuvent être mises à rude épreuve.

Vendredi, il y avait réunion des anxieux : j'ai aimé ce moment de partage, une dizaine à peu près, le thème était la chance dans la vie. L'animatrice avait trouvé un livre comme support. Je n'ai pas pris de notes, je me suis laissée portée, ce qu'elle disait, je le savais depuis longtemps, que les gens ouverts, curieux, optimistes attiraient plus la chance tandis que les anxieux se fermaient beaucoup de portes. Nous avons discuté, cité des exemples, et malgré tout, se dégageait un certain optimisme et une certaine lucidité par rapport à ça, et puis c'est quoi la chance ? ce n'est pas seulement gagner au loto. C'est "être en vie", avec ce qu'il nous faut, une santé correcte, savourer ce qui est et se contenter parfois de peu. Une seule personne était totalement en désaccord se refusant l'idée même qu'elle puisse avoir de la chance. J'avais espéré qu'elle change d'avis en cours de soirée mais non. Sinon il y avait un homme que j'ai déjà vu quelque fois mais qui s'exprimait guère d'habitude, et là il a bien participé et dit quelques vérités que je partage totalement, surtout sur notre façon de vivre, lui étant d'origine étrangère et vivant ces différences parfois un peu difficilement. Moi je ne suis pas étrangère et pourtant je ressens souvent la même chose.

Samedi, j'avais proposé à mes amies d'enfance une soirée restau, le petit groupe était d'accord et nous nous sommes retrouvés au gastronomique du coin, délicieux. J'ai toujours voulu garder ces liens que je pense indestructibles tant ils font partie de moi et de ma construction. Même si maintenant souvent je ne partage pas toujours leurs points de vue. Nous avons eu un débat ouvriers/patron, toujours le même, pas fondé. Nous sommes patrons à petite échelle et nous savons les difficultés.

Dimanche, repos. L'après midi j'ai réussi à faire des petites douceurs du moment : des bottereaux.

23 février 2013

le grand chambardement

Voilà, c'est arrivé. La date de début, c'était cette semaine. En deux jours, il a fallu tout déménager au sous sol. Rien de fait plus tôt car difficile de se séparer du grille pain ou du couvert à salade avant l'heure. Mes hommes ont de bons bras et ne reculent pas devant les lourdes tâches. Moi je n'avais qu'un bras alors j'ai fait ce que j'ai pu. La première journée, plus d'eau, ni électricité dans la cuisine qui se réinstalle en bas. On ne jette pas. On se fait une nouvelle cuisine avec la vieille au sous sol qui va nous servir pendant les travaux et qui devrait servir après aux invités ou aux marcheurs de compostelle quand ils dorment en bas. Ou alors pour moi, juste pour changer d'air parfois, on sait jamais. Ainsi deux midis sans pouvoir faire la cuisine, nous avons rejoint le petit restau ouvrier d'à côté. Mais où mangent les femmes ? pas une seule à l'horizon sauf la patronne et ............moi. Sinon que des hommes, ouvriers, artisans d'ici ou de passage. Il m'a fallu prendre sur moi, je pense que je me suis fait quasi invisible. Rien à préparer, pas de vaisselle, le pied ! Un soir, on s'est invité chez notre fille. Et maintenant, c'est bon, j'ai repris le service dans mon ex-nouvelle-cuisined'enbas. Il ne fait pas trop chaud, on a juste un appoint. Nous continuons à dormir à l'étage et j'y ai aussi ma lingerie toujours en service, et ma salle de bains. 

Les ouvriers ont cassé, cassé et cassé. J'ai retrouvé presque ma maison d'origine, car on avait recloisonné par la suite, et voilà qu'on décloisonne un maximum. J'ai l'espoir que ce sera bien, très bien. Enfin j'espère que je peux espérer.

Pendant deux mois, nous vivons un peu sous terre, ça change les habitudes, c'est compliqué mais rigolo. Je crois qu'on pense de nous qu'on est un peu fou.

 

12 février 2013

écrire

Je n'aurais pas du écrire le dernier post, je suis sure que ça vous ennuie, mais une fois déposés ici les mots soulagent ma pensée et je peux continuer mon chemin.

Hier j'ai repris le chemin de l'écriture, quel bon chemin ! les ateliers sont moins nombreux cette année, tous les quinze jours, et pas pendant les vacances scolaires. J'ai retrouvé J. qui a commencé cette année, qui ne dit pas grand chose, mais qui a l'air d'apprécier, il ne se livre pas plus que ça, j'ai retrouvé P. lui ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, mais toujours le même oeil pétillant et cette joie à écrire, j'ai retrouvé R., la pauvre elle est venue en chaussons, elle a truc au pied, tout le monde parle de ça, un truc qui finit en "us" algus...., c'est une leçon pour moi, elle s'en fout, elle est venue en chaussons, moi je suis sure que je serais restée chez moi et je lui ai dit. On a ri. J'ai retrouvé M. la petite nouvelle, celle à qui j'ai proposé l'atelier et qui a l'air comblé, et elle fourmille de mots et d'idées, ça jaillit, ça jaillit, c'est jeune et neuf, elle est contente, c'est super, ma plus belle récompense, j'y ai retrouvé P. qui anime toujours aussi bien, quoique certains ne viennent plus car ce n'est pas assez pour eux, et bien pour moi c'est top. On a travaillé sur le sonnet. Je ne suis pas écrivaine avec des tas de mots savants et des descriptions abracabradantesques, mon écriture est simple, plutôt dans l'émotion et l'espoir de meilleur, ou de la nostalgie, y a un truc que je fais bien (quoiqu'on a le droit de déjouer les consignes parfois si c'est fait habilement) je respecte les consignes, si on me dit de faire comme ça, je fais comme ça, là on devait écrire deux quatrains et deux tercets, en 10 pieds, avec des rimes, c'est pas le moment de faire autre chose. Oui c'est un moment entre parenthèses où on part on ne sait pas trop où, dans notre tête, on s'évade et c'est bon. Et puis se tissent des liens entre nous, je ne parle pas d'une grande amitié, mais tout au moins d'un profond respect. Peut être ne le trouve t on pas facilement ailleurs ? faut il passer par nos mots écrits pour ressentir cela. Il y a surement des tas d'autres manières. Mais j'avoue que je cherche cela, que ça rassure, ça apaise, la bêtise m'effraie, me rend méchante et insupportable, je lutte, je lutte depuis toujours, je veux l'homme meilleur.

11 février 2013

moche

je sais que je vais écrire des choses grises dès en démarrant. Le week end a été comme le temps : moche. Est ce en lien avec mon arrêt des anti dépresseurs. Je prends d'autres produits dont je ne saurais parler : des huiles mises au point par quelqu'un que nous voyons de temps en temps, nous n'avons pas de recul mais bcp de gens consultent et se sentent mieux, chez nous ce n'est pas encore le miracle. Ce n'est pas de la médecine classique bien entendu mais on cherche où on peut. J'ai toujours beaucoup à faire au bureau qui est loin d'être bien rangé comme j'aimerais et le pire c'est que ds quinze jours, il nous faut nous installer au sous sol car le haut est en réparation. Je devrais être contente, mais non, même pas, ça m'angoisse total d'avoir tout ça à faire avec un bras défaillant, tout devient compliqué avec un seul bras. Samedi, nous sommes allés finaliser l'achat de notre cheminée (enfin cheminée c'est un grand mot, c'est un foyer encastré : genre poêle encastré dans le mur).

Puis le soir nous fêtions l'anniversaire de mon beau père, et une nièce qui passait la journée la bas avec sa famille pour faire de la brioche avait demandé à fêter aussi en même temps son anniversaire à elle, et celui de son fils, qui sont à quelques jours. Cà l'arrangeait car la famille était sur place. Alors c'était menu très simple pour tous. Mais je me suis ennuyée à mourir dans cette soirée, aucune ambiance, la nièce en question s'est entourée de ses frères et soeurs autour de la même tablée, et les autres se sont débrouillés. Mon beau frère (le père de ma nièce) était là au début avant de souper puis d'un coup a disparu, parti chez lui sans doute regarder la télé (trop fort !!!!), puis a la fin du repas, ce sont mes deux autres beaux frères qui sont partis se coucher sans rien dire. J'étais complètement ahurie. Mes belle soeurs ne disent rien du tout. Tout va bien au pays des bisounours.

Mais comment tolérer tout ça ? cette impolitesse ! c'est moi qui déconne là ou pas ?

Du coup hier je n'étais pas remise de ce fiasco et j'ai passé une sale journée à ressasser et bien sûr on finit par se prendre la tête entre nous deux. Il voit bien que ce n'est pas top. Mais il passe à autre chose, il supporte, ça glisse. Pas pour moi. J'ai réussi par moments à me dire, ils font comme ils veulent, ce n'est pas ma vie. Mais franchement à d'autres moments je n'y arrive vraiment pas.

Aucune discussion intéressante. Je disais à mon mari que si je mourrais, mes belle soeurs ne me pleureraient sans doute pas. Je dois être une extra terrestre pour elles. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

NON JE N Y ARRIVE PAS - NON CA NE M INTERESSE PAS - alors faut il que je les zappe ? Je ne pourrai pas tant que mon beau père vivra.

Mes enfants n'en souffrent pas non plus et ne me comprendraient pas si je leur en parlais. C'est à dire que comme leur père ils passent à autre chose.

Je me sens vraiment triste, pas suffisamment entourée. Je pense que si les relations amicales étaient plus fortes, elles prendraient vite le relais et combleraient le problème. Hélas, ce n'est pas le cas. J'ai des connaissances mais peu de vrais amis, en ai je d'ailleurs ???????? tout ce vide ressenti fait mal.

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