C'était un week end sans rien de prévu. Les moissons auraient pu être au rendez vous mais il faudra encore attendre quelques jours, vu le temps qu'il a fait.
Vendredi soir, seule, et oui pour une fois j'ai réussi à sortir seule, je suis allée voir le spectacle de fin de stage de ma fille. C'est la deuxième année qu'elle organise un stage après les cours de l'année, avec deux autres professeurs, ouvrant ainsi quelques élèves en plus de la danse jazz aux percussions, et au hip hop. Je me sens suffisamment à l'aise, je connais quelques personnes du bureau, et puis, c'est comme ça, je trouve ma place ici.
Samedi, je suis partie faire les courses assez tard dans la soirée, je repoussais le moment, mais le frigo a fini par crier plus fort pour que j'entende qu'il n'y avait plus grand chose à l'intérieur. J'ai pris mon temps, j'ai acheté des trucs dont j'avais besoin mais là encore je repoussais.... je n'avais même plus de bol pour le matin, ni de sacs congélation. J'ai remarqué les gens qui discutaient, presque toujours les mêmes discussions : "et vous partez quand" "et vous partez où ?" "ah vous en revenez ?" "non, on n'a pas fait toutes les excursions" "on n'est arrivé, on connaissait personne, on est reparti, on connaissait plein de monde" etc etc etc.... bref, le sujet, c'est vacances..... Après ce fut soirée télé.
Aujourd'hui, mon grand fils était là, pas vu depuis quelques semaines. Nous sommes allés voir ma fille sur son chantier de maison, elle n'a pas peur de jouer au maçon, elle ne me ressemble guère, heureusement pour elle. Puis je suis là à écrire, tandis que Monsieur regarde le foot. Je n'aime pas le foot, finale ou pas.
Voilà, c'est un week end gris. Demain sera un jour comme un autre. J'irai voir ma mère dans l'après midi.
Je ne sais pas facilement mettre du rose sur le gris.
Autant je me pose la question si je suis vraiment phobique sociale, certes je l'ai été, et bien pire que maintenant, je pense avoir bien pris sur moi, autant je suis convaincue d'être hypersensible, j'ai lu récemment encore sur le net sur ce sujet et je me retrouve dans tous les détails.
Tout est exagéré, tous les ressentis autant négatifs que positifs, tout prend une place dans ma tête et dans ma vie, tout me fatigue, rien n'est léger. J'y passe toute mon énergie et je suis vide après. Comment vivre avec les autres qui ne sont pas comme moi et qui ne comprendront jamais ? J'aurais voulu finir légèrement cet article mais c'est impossible, car je me rends compte à quel point je me rends souvent la vie impossible......... malgré cette prise de conscience.