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sensiblement

21 septembre 2015

Histoires d'eau

A réfléchir, j'ai constaté que je vivais toujours au bord de l'eau. Je suis née au bord d'une rivière, grosse en hiver, et bien sèche en été. Cette rivière déambule dans nos campagnes avant de se jeter dans un cours d'eau plus important que j'affectionne également beaucoup. Maintenant je vis près d'étangs majestueux. Ma mère, dans les premières années de sa vie, habitait dans la commune où la rivière (la première dont je parlais) se jète dans la deuxième. Elle ne savait pas à l'époque qu'elle se marierait et habiterait tout près de cette rivière. La grand mère de ma mère, ce qui fait mon arrière-grand-mère, que je n'ai pas connue, vivait aussi au bord de la même rivière, la deuxième. Je suis passée hier dans cette commune et j'ai raconté à mon grand fils. J'aime beaucoup me promener au bord de cette rivière, la deuxième, elle offre des paysages magnifiques, bientôt j'irai écrire un samedi au bord, il y a un atelier de prévu, dans une autre commune.

Alors je me dis que peut être, si je l'aime tant, c'est qu'il y a des liens qui m'y unissent, des liens familiaux, des souvenirs. Ma mère aimait beaucoup aussi cette rivière. Il y a une grotte tout près, une reproduction de la grotte de Lourdes, elle y allait souvent, promenade du dimanche.

Ainsi j'ai toujours vécu au bord de l'eau, pourtant j'en ai peur, je ne sais pas nager. Par contre, je l'admire, sans cesse, elle offre une poésie sincère à ce monde qui m'entoure. Hier soir, je suis allée faire mon petit tour, celui que j'ai initié cet été. D'abord, entrer dans la prairie, puis rejoindre le bord de l'étang, longer la berge par le chemin entre les arbres, il y a encore quelques pêcheurs, admirer l'étang et ses reflets, la lumière est encore belle à cette heure là, sortir au bout du chemin sur la petite route, la reprendre sens du retour, admirer de plus loin cet endroit magnifique, voir de l'autre côté le soleil qui prépare son coucher, le ciel a sorti sa plus belle palette de couleurs, marcher vite, et même courir un peu et se rendre compte que le corps se sent mieux depuis qu'il a perdu quelques kilos, et que les épaules se dénouent, vivre le moment présent d'un soir de dimanche où l'on a rien fait de spécial, sauf aller conduire son fils et passer au cimetière.

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20 septembre 2015

drôle de semaine

Dès lundi j'ai senti à nouveau le rhume qui envahissait ma tête, comme il y a un mois. J'ai sorti l'artillerie et sans médecin, me suis soignée comme j'ai pu. J'ai lutté. Mardi, je m'étais engagée pour une journée avec deux amies chez l'une d'entre nous pour un peu d'écriture et de visite. J'ai failli renoncer et j'ai pensé que vraiment, elles ne seraient pas contentes. J'ai pris sur moi, nous avons écrit entre nous à partir de petites consignes qu'elle avait préparées, nous sommes allées aussi visiter le joli parc juste à côté, il faisait beau à ce moment là. Je suis rentrée le soir épuisée. La fin de la semaine fut laborieuse, rien envie de faire, je me traînais. Le grand fils est rentré de son périple. On avait imaginé faire un truc pour l'arrivée, mais le temps était très mauvais, tout le monde était au travail, moi patraque, nous n'avons rien fait du tout. Il était heureux et en forme. Nous n'avons rien prévu pour ce week end, il nous faut travailler ensemble au bureau pour avancer. On me presse du côté des comptables. J'avoue que depuis juillet, je suis ralentie. Je ne sais même pas comment je fais pour tenir. J'en suis toujours à deux séances de kiné, même si ça évolue pour le mieux. Moralement, je me surpasse. Ce qui me fait beaucoup de bien : voir mon petit fils au minimum une fois par semaine.

Lundi je reprendrai le chemin de l'écriture, il y aura des personnes nouvelles, j'espère que je vais me sentir à l'aise.

Et vous, où en êtes vous ?

14 septembre 2015

très satisfaits

L'homme s'est reposé. Je lui propose une sortie, parce que en ce moment, je ressens un besoin de sortir. Il est d'accord, suffisamment en forme après avoir tant travaillé la semaine passée. Je suggère de proposer aussi à un couple d'amis ou bien de la famille : c'est parti pour les sms. Aucun de ceux demandés n'est disponible. Bien sur, nous partons quand même. J'apprends qu'elle a fait une rando le matin même, et là je vois qu'elle n'a pas pensé à moi. C'est parce qu'elle a déjà trop marché qu'elle ne viendra pas le soir, trop fatiguée. Je lui réponds que je ne savais pas pour la rando du matin, et que si je l'avais su ça m'aurait peut être intéressée. Elle me dit qu'elle pensait que ça m'aurait fait trop de km. Je suis surprise. Elle a surement raison, ça m'aurait fait trop. Mais cela n'empêche pas la proposition. Je suis une communicante. J'ai vite fait d'envoyer des sms ou des mails pour proposer. L'inverse est moins vrai. Je reçois peu de propositions. En numérologie je suis 3 : la communication. Je suis peinée. L'un propose, l'autre dispose. Cà ne coûte rien de proposer.

Nous sommes donc allés à cette petite rando dans la petite ville tant aimée de cet été. C'est comme si on partait en vacances quand on va là bas. Nous arrivons trop tard pour le premier départ. Il faut s'inscrire. C'est gratuit. Déjà nous avons croisé le premier groupe qui partait. Nous attendons le deuxième départ avec plein d'autres gens. Nous ne connaissons vraiment personne. Nous sommes bien sous ces halles majestueuses d'un autre temps. Top, c'est parti. Nous serons plutôt devant. Il commence à faire nuit. Il y a des bougies partout pour baliser le chemin, c'est magnifique. 5 km entre ville, bord de rivière, chateau, parc. Nous ne parlerons quasiment à personne, sauf aux organisateurs. A la fin, il y a un pot. On doit remplir une petite enquête de satisfaction. Ce sera "très satisfait" dans toutes les cases. Nous observons que finalement les gens sont plutôt à deux, à trois. J'ai besoin de voir comment se comportent les gens. C'est plutôt calme, voire silencieux. Il y a quelques enfants avec parents, grand parents. J'entends des mots d'enfant "ils ont du mettre du temps à poser les bougies partout".....

Nous constatons que finalement à deux, c'est vachement bien. Après la fin de la rando, on a flâné encore un peu dans la ville. Il n'y avait plus un chat. Tout le monde s'était dispersé. A deux, on fait vraiment ce qu'on veut.

12 septembre 2015

Moyennement bien ....

Je vois l'été qui s'enfuit. Même si l'automne est une saison agréable, il nous entraîne vers des jours plus courts, vers plus d'enfermement, vers le froid et l'hiver. Cà doit jouer sur mon moral. Je n'ai pas fait du tout ce que je pensais dans l'été. Plein de visites qui n'auront pas lieu, reportées à l'an prochain peut être ou peut être pas. Plein de jardins non visités. Pas d'océan, alors que je me l'étais promis. Reste encore quelques jours en septembre, mais tant d'activité.

L'autre soir, j'ai été mal. Je les voyais tous tellement surbookés, je ne comprenais plus rien. Ils n'avaient même pas le temps de m'expliquer. Je n'arrivais plus à suivre. Intérieurement, j'ai été très mal. Hier aussi, j'ai fait presque une journée silence. Pour me changer un peu, je suis partie faire mes courses hier soir, sans prévenir quiconque, pour me resocialiser. Je n'ai trouvé personne, pourtant j'espérais. Parfois je ne veux rencontrer personne parce que j'ai peur de mes vertiges, et là j'avais envie de rencontrer quelqu'un, mais il n'y avait personne.

J'ai donc recommencé à faire mes courses toute seule. Cà va à peu près. Mon cholestérol a peut être baissé ? Est ce bien lui le responsable ? Je me rends compte que maintenant j'ai le temps de faire mes courses, je peux flaner et regarder. C'est ce que j'avais sacrifié pour visiter souvent ma mère. Je faisais mes courses à toute vitesse et je ne prenais pas le temps. Il n'empêche que je me sens bien seule.

J'en parle souvent pourtant de cette espèce de solitude, due à l'éloignement de la maison, j'habite assez loin des communes, due à mon tempérament, à mon histoire, à ma famille, à mes phobies. J'en parle et ça ne change pas grand chose. Cà entre dans les oreilles des autres et je crois que je vois les mots sortir aussitôt par l'autre oreille.

Bientôt, je reprends l'écriture. Il y aura des nouveaux, ça me fait un peu peur. Je m'étais habituée à ce petit groupe restreint. Il faut que je positive. Peut être de belles rencontres en perspective. Mardi prochain, on se fait une journée avec deux amies connues à l'écriture. Cà va me faire le plus grand bien, comme une grande récréation, surtout que celle chez qui nous allons vit dans un très bel endroit. Je prends donc ma journée. Je vais aussi reprendre l'initiation yoga une fois tous les 15 jours, en alternance avec l'écriture le lundi. Et sinon, je n'ai rien décidé entre le dessin, ou l'anglais ou autre chose. Il y a des chances pour que ce soit rien d'autre.

Elle me manque.... Je n'ai pas grand monde à qui en parler. Je n'ose pas remettre les pieds là bas. Ils se demanderaient bien ce que je viens y faire. La plupart des gens y vont tellement par devoir. Une fois les leurs partis, on ne les revoyait plus. D'ailleurs, peu sont venus faire une visite ou à la sépulture, ceux que j'avais croisés là bas pendant 10 ans.

Même ma soeur ne m'appelle pas. Je ne sais pas si elle lui manque.

Mes amies sont sans doute débordées, elles ne m'interrogent plus non plus.

10 septembre 2015

les pommes

Le pommier sur la pelouse, nous avons pensé à le couper, il y a quelques années. Il donnait quelques pommes, petites, qui tombaient les unes après les autres, sans qu'on y fasse attention. Elles étaient tellement petites, ça ne valait pas le coup de se pencher. Ou alors on tapait dedans, les garçons surtout. Toujours l'esprit un peu footballeur. Déjà les dernières années, les pommes étaient plus belles. On n'allait pas le couper, maintenant il donnait enfin de belles pommes. Je les ramassais au début, les pommes pourrissaient, je les oubliais.

Cette année, encore, elles sont belles et grosses. Je les ramasse. J'ai déjà fait deux fois de la compote, j'ai ajouté quelques poires. La compote maison, c'est bien meilleur que celle qu'on achète. Je ne la sucre pas. Je la fais dans une casserole pour en avoir beaucoup ou bien dans le robot, celui qui fait tout tout seul, mais la quantité obtenue est inférieure.

Quand je ramasse mes pommes, je pense à ma mère. Elle nous faisait de merveilleuses compotes quand j'étais enfant. Parfois, sur la cuisinière, la compote prenait un peu au fond de la gamelle, elle n'en était que meilleure, comme un peu caramélisée. J'en mangeais sur une tartine de beurre, en rentrant de l'école, même si elle était chaude, comme c'était délicieux. Elle ramassait la moindre petite pomme, même celle bien abimée. Elle prenait soin de les couper en tout petits morceaux, et on retrouvait les morceaux cuits, car elle ne la mixait pas.

Vivre tous ces instants, tous ces bonheurs, comme le narre si souvent et si bien bonheur du jour, c'est un véritable enchantement !

Lorsqu'on prépare les pommes, on est bien dans le ici et maintenant, et pas dans le mental....  un exercice de méditation, presque, j'oserais dire .....

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9 septembre 2015

doucement

D'abord, j'ai proposé quelques paires de chaussures à une amie (pour sa belle mère) elle les a prises puis me les a rendues, elles étaient trop grandes. J'ai donc à nouveau les chaussures.

Puis j'ai pris quelques vaisselles qu'elle avait gagnées à des lotos organisés là bas, à la maison de retraite, 2 mugs, 2 coupes de fruits, que j'ai lavés et rangés dans l'armoire.

Je vais prendre le gros flacon de gel douche corps-cheveux que je lui avais acheté récemment. Il en reste plein. Ma soeur lui achetait toujours un produit pour le corps et un autre pour les cheveux. Un jour j'ai écrit : je m'en occupe. Et j'ai pris un seul flacon, j'ai pensé que ce serait bien plus pratique pour les filles qui faisaient la douche.

Bientôt je sortirai les photos, les agendas, les objets. Pas tout de suite.

Elle, ma soeur, s'occupe des vêtements, elle a déjà proposés, elle propose encore.

Et puis il y a le cadre là haut sur le buffet, elle me sourit tout le temps.

 

6 septembre 2015

pour le plaisir !

 

A la radio, récemment, entendre que Sheller va sortir un nouveau C D, en entendre un morceau si beau, et puis rechercher sur le net toutes ces compositions, et se dire,   c'est quelqu'un ce monsieur.... c'est du bon, c'est du pur,   ça transporte .....

Sur le site, réécouter le nouveau morceau, encore une pépite, mais pas possible de le mettre ici.   Voir que bientôt il jouera à Paris,  se dire que ce serait bien d'y aller, parce que je ne l'ai jamais vu de ma vie, et que j'adorerais.... 

Peut être tenter d'y aller ????

Vous aimez ?

 

 

 

2 septembre 2015

L'automne arrive !

Il fait beaucoup moins chaud. Ce matin, en ouvrant la grande baie, j'ai senti l'odeur de l'automne, le sous bois, le champignon, l'humidité sur la pelouse. Bref, une saison se termine et l'autre qui arrive à grands pas. Hier j'ai fait de la confiture de pêches, j'ai préparé des haricots verts, le jardin est encore plein. Les grosses récoltes des champs vont arriver : haricots et pommes de terre, ça ne rigole pas, faut pas les rater. Si bien qu'hier nous avons à peine évoqué notre énième anniversaire de mariage, trop de préoccupations. Pas eu de vacances cet été, pas maintenant non plus. Nous devions pourtant prendre deux jours pour aller voir le barrage en Bretagne, celui qui est vide occasionnellement. Y arriverons nous ? Je ne suis pas au même régime qu'eux. Si j'ai envie de prendre un peu de temps, je le peux mais je culpabiliserais bien vite d'en prendre trop.

Cà fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de mes épaules. Toujours des douleurs, même à gauche, celle qui normalement est sortie d'affaire. Et la droite, encore un grand, grand manque d'amplitude. Si bien que par moment je serais bien tentée d'essayer autre chose. J'ai entendu parler de myothérapie. J'ai l'adresse d'un kiné qui s'est orienté dans ça. Qu'est ce que je risque ? le travail est différent, c'est plus basé sur les muscles. Je me suis habituée à ces douleurs et pourtant, je ne devrais pas. Je suis beaucoup plus fatiguée qu'avant à cause de ça et je fais beaucoup moins de choses. J'ai eu le résultat du médecin conseil, ils vont m'indemniser pour une période, jusqu'à la date de visite. Depuis ils considèrent que je suis guérie. Ah bon, s'ils le disent ! Quand on est administrative, sans doute qu'on ne travaille pas vraiment d'après eux. Je ne me battrai pas.

Et de la phobie sociale, avez vous remarqué que je vous en parle de moins en moins ? Cela veut dire qu'en effet je suis moins gênée, même si ça peut encore arriver parfois. Je pratique encore l'évitement certaines fois. Mais j'arrive à avoir une vie assez variée, grâce à mes différentes actions. Cette évolution ne s'est pas faite sans remise en cause, sans travail, sans la rencontre avec des personnes qui sans le savoir peut être m'ont beaucoup aidée. Quel dommage de ne pas avoir compris plus tôt que c'était à moi de changer. Mais parfois on est paralysé par les situations. Tout n'est pas encore rose. J'ai des peurs, pas que sociales. J'ai peur de l'avion, je viens de refuser l'invitation pour un voyage avec des amis, parce que trop d'heures d'avion. Pourtant je l'ai déjà pris. Mais en ce moment, de ce côté là, c'est blocage complet. Je me dis malgré tout que je peux voyager autrement, moins loin, mais avec autant d'intérêt.

Bientôt, l'écriture va reprendre. Retrouver ses bonnes habitudes des lundis soirs une fois tous les 15 jours. Pas de gym encore, impossible vu ma santé. Peut être un peu de yoga, mais rien de sur encore. J'aimerais aussi chanter ou faire du dessin, ou les deux. Je suis trop gourmande de tout. De plus, je n'ai aucun talent dans ses disciplines, mais j'en rêve quand même, comme si j'avais tant perdu de temps avant.

Rattrapper le temps perdu, est ce possible, vu mon âge ?

31 août 2015

Qu'avons nous fait ?

Ce week end, j'ai laissé tomber une invitation pour la présentation d'un livre. Je n'ai pas vraiment laissé tomber, j'ai juste oublié. Je n'aurais sans doute pas été très à l'aise dans cet endroit. Samedi, nous voulions aller dans un lieu où se mêlent balade et spectacle, sauf que le spectacle est le dimanche seulement alors on ira une autre fois. A la place, sur sa proposition à lui, nous sommes allés en forêt. Il faisait une chaleur presque insupportable, nous avons pris le temps. J'ai fait des photos et j'ai marché en admirant les endroits. C'est à deux pas de chez moi, mais j'avais l'impression d'être loin, ailleurs, spectatrice de la nature si belle et si bienveillante pour nous remonter le moral. Quand on prend des photos, on est à l'affût des effets de couleurs, des reflets dans l'eau, de détails qu'on ne voit guère si on marche sportivement. Nous sommes rentrés tout transpirants de cette heureuse balade, et après nous étions invités chez les nouveaux voisins pour un apéro. Nous y sommes allés avec une autre voisine et nous avons pu rester dehors toute la soirée, avec la superbe lune comme invitée de dernière minute. Ce fut une soirée paisible, amusante, captivante et riche des savoirs des uns et des autres, avec de la bienveillance, et plein de petits trucs à grignoter et à boire sur la table. Je suis contente de mon voisinage, il fut un temps où entre voisins, nous nous ignorions complètement. Ce n'était pas ceux là.

Hier nous avions pique nique entre amis. C'était le deuxième de l'été pour nous deux, les autres ont plein d'occasions. Il n'est pas fan des pique niques. Mais nous avons passé une bonne journée dans un lieu très fréquenté justement pour les pique niques et les baignades, et les jeux. Je n'en revenais pas de tout ce monde. Pas de grande conversation, pas de prise de tête, juste manger et se laisser vivre. Les autres ont raconté leurs vacances. Ils ont aussi pesté sur leur feuille d'impôt. Une balade a fait la digestion et nous avons remis le couvert pour le soir. Nous sommes partis les derniers, il faisait quasiment noir. Pas sur qu'il y ait d'autre pique nique désormais. Nous n'en faisons pas en famille, aucune proposition de ce côté là. C'est pourtant ce qu'on voit le plus : des grandes tablées familiales. Pas pour nous.

Voilà, de quoi moins penser, de quoi avoir l'esprit distrait et continuer notre route.

Et vous qu'avez vous fait ?

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28 août 2015

je plane

C'est drôle, en ce moment, j'ai peu d'attente. Je sais que je vis une drôle de période, celle d'un deuil. Je ne me souviens plus trop comment j'avais vécu celui de mon père. C'était différent, j'étais enceinte et j'avais déjà deux enfants. Et puis surement qu'à ce moment là, quand ça n'allait pas, j'appelais ma mère ou ma soeur. J'avais 32 ans. Et puis il avait tellement réclamé de mourir. Quelques mois après mon troisième enfant était né et j'avais beaucoup à faire.

Pour ce deuil ce n'est pas pareil. Nous ne sommes plus que tous les deux à la maison. Je suis grand mère et je vois mon petit fils régulièrement.

Qui appeler pour parler de tout ça ? pas envie d'embêtter les gens.

Je suis entre deux eaux. Je ne suis pas complètement dépitée, mais je n'ai guère d'envie. Je me laisse vivre. Je fais le minimum. Je n'ai pas plus envie de sortir que ça. D'ailleurs je sors beaucoup moins vu que je n'ai plus ces visites à faire qui finalement me faisaient sortir de chez moi et croiser tant de regards : le sien, les autres. Je me couche assez tôt, car je me sens très vite fatiguée le soir. Je lis quelques pages du livre d'Alexandre Jollien : vivre sans pourquoi. Ce livre me va bien en ce moment. On dirait qu'il est un peu écrit pour moi.

Toutes ces attentes que l'on peut avoir, qui sont si fatiguantes : l'autre qui n'a pas fait ça, qui n'a pas dit ça, qui n'a pas pensé à moi.... etc etc etc

Et dire qu'on peut tout simplement vivre l'instant présent, sans se soucier de rien d'autre.

Et dire que ça fait si longtemps que je sais que c'est ce qu'il me faut.

Peut être est ce le début d'une vie différente.

 

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