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sensiblement

16 avril 2016

samedi

Je suis encore fatiguée par cette intervention, enfin je pense que c'est ça. Heureusement, ce week end n'est pas trop chargé. Il y a du travail dans les champs, on n'a pas prévu grand chose. Ce matin, je suis allée garder le petit parce que les parents étaient occupés. Plus tard, je pourrais éventuellement visiter mon beau père, mais je n'en suis pas sure encore.

Tout à l'heure, j'ai pris le temps de regarder un reportage sur les migrants, une association (je pense que c'en est une) qui leur vient en aide sur la mer. J'ai vu leur foi quand ils se sentent sauvés, leurs regards en disent long.... ça m'a une nouvelle fois secouée, moi qui n'agis en rien de ce côté là. Un aidant a juste dit : il s'agit de les secourir pour qu'ils ne meurent pas. Le sujet est si grave, je ne sais rien écrire à ce sujet. Mes pensées sont souvent tournées vers ces gens là, à me dire que si j'étais à leur place ....   je souhaiterais de l'aide.

Je ne sais pas pourquoi j'écris ça maintenant. C'est juste que j'ai vu ce reportage, que ça me remue.

 

 

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14 avril 2016

j'ai oublié de parler des toits

J'étais au 2ème étage, avant et après l'intervention, dans une chambre seule. Avant l'intervention, je n'ai pas bien regardé par la fenêtre, occupée que j'étais à gérer mon angoisse.

Au retour, j'ai aussitôt regarder par la grande fenêtre et j'ai aperçu des toits, un petit groupe de toits de brun à oranger, bien ou mal rangés, avec des arbres au milieu de tout ça. Le ciel était laiteux, puis gris, puis je me suis légèrement rendormie, puis le ciel s'est éclairci, le bleu est revenu. Une jeune femme jouait avec son chien sur une pelouse aux abords de la clinique, au devant des toits. Elle lançait quelque chose, il allait le chercher, elle faisait semblant de lancer, il voyait la supercherie, il attendait, et ça recommençait.

Les toits me rassuraient, ça ne bougeait pas, tandis que le ciel ou la fille évoluait. Les toits, c'était du solide. J'avais besoin de les voir, puis je fermais les yeux, puis je les rouvrais, ils étaient toujours là pour moi.

C'étaient les toits et moi.

14 avril 2016

mais quelle chochotte !

Un jour, j'ai du consulter en vitesse mon médecin. Des analyses correctes, trop de tension, un peu de cholestérol.... Une visite en urgence chez la gyneco et c'est là le problème. Je n'avais pas eu de visites gyneco depuis fort longtemps, oui vous me direz que ce n'est pas bien, mais c'est comme ça. Elle voit quelque chose à l'écho, quelque chose qu'il faut enlever. Elle m'oriente sur une clinique. Je prends le temps de réfléchir. Et puis je me décide. Un rendez vous est prévu, puis il est repoussé. A ce rendez vous, c'est une caméra qui m'ausculte. Oui, il faudra intervenir. C'était donc hier. J'ai très mal dormi les nuits d'avant. J'ai contrôlé ma tension qui faisait des bonds.

Hier matin, petit déjeuner tôt et léger, deux douches à la bétadine. Ne rien boire, ni rien manger après le petit déj. Nous arrivons en avance car je dois me présenter dans le service à 13 h. Aux entrées il y a du monde, je stresse. Il faut attendre son tour. Je réclame, mais c'est comme ça. Il n'y a qu'une seule personne aux "entrées - sorties".

J'arrive dans le service ambulatoire. On m'attribue une chambre. Mon mari reste avec moi un peu. Ma tension est haute, limite. J'ai été relookée pour l'occasion, tout en jetable : une grande chemise bleue, une charlotte et des chaussons blancs. On me donne un efferalgan, pas de calmant, pourtant j'avais dit au rendez vous d'anesthésiste que j'étais anxieuse.

Puis un brancardier vient me chercher, je ferme les yeux, je ne veux rien voir de ces couloirs, ascenseurs..... J'arrive là bas, de suite on me pose la perfusion, ça discute fort, ça rigole. On me pose le masque, je ne m'endors pas, je ne comprends pas, je demande, elle me dit "comptez jusqu'à 20" je ne compte pas, elle me demande où j'en suis, je dis "je ne sais pas" et là je pars...... mais où part on ? .......

J'entends mon nom par deux fois, je sais où je suis, je dis "ah je suis contente" je me rentends le dire, je pense n'avoir dit que ça, j'ai toujours peur de dire n'importe quoi comme certains..... On pousse mon lit vers la sortie. On me ramène dans ma chambre. Je suis bien, je n'ai rien senti. J'ai encore envie de dormir. On me prend la tension : beaucoup mieux. On m'apporte une heure après une collation : crème et compote, petit gâteau, du jus d'orange, de l'eau. Quel plaisir tout à coup !

On m'apporte l'ordonnance : anti bio et anti inflammatoire à prendre, et hormone. J'appelle mon homme. Dans une heure, je peux sortir.

Je n'ai vu le médecin gyneco ni avant, ni après, il m'a fixé un rendez vous. Des analyses sont en cours. On me rassure.

Je suis débarassée, j'ai les jambes bien molles ce matin, j'ai dormi comme un loir cette nuit.

Je sais que vous avez pensé à moi, je crois aux énergies des pensées que nous avons les uns pour les autres, et je vous remercie, tout s'est bien passé.

12 avril 2016

Quelques nouvelles ....

En ce moment, je ne parle pas autant de ma vie. Pourquoi ? Je me nourris de petites écritures de ci de là. Certes, ça ne casse pas des briques mais ça me suffit. Je ne suis pas compliquée, enfin pas pour tout. J'ai tellement parlé de moi ici, peut être en avez vous assez. Peu de commentaires, je sais ! je ne commente pas assez chez les autres. Encore faut il avoir quelque chose à dire de pertinent.

J'avais plus à dire quand je faisais encore partie de la fameuse association, celle où j'excellais en phobie sociale,  je voulais lui tordre le cou,  je me sentais en danger tout le temps, maintenant c'est fini, plus rien de tout ça. Des fois, ça me manquerait presque, ou pas.

J'avais plus à dire quand ma mère vivait encore et que je la visitais à la maison de retraite, et que je relevais les nombreux dysfonctionnements. En était ce vraiment ? N'était ce pas moi qui dysfonctionnait .... ?  Je n'y ai plus jamais remis les pieds là bas.

Ma vie est plutôt calme depuis tout cela. J'en aurais presque rien à écrire, sauf

que demain, je rentre en clinique pour l'après midi, que je subis une anesthésie générale pour une petite intervention,

que ce soir je balise quand même un peu parce que je n'aime pas trop tout ça mais que je n'ai pas le choix

que si vous êtes sympas, vous penserez un peu à moi.

Et voilà, y a finalement toujours un truc à écrire.

11 avril 2016

toujours pour les impromptus

La concierge est à l'opéra    http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/

J'en rêve depuis si longtemps
Ces grandes voix je les aime tant
Ou est donc mon grand chapeau
Dentelles et sac rococo

Y en a marre de me sacrifier
Je ne suis jamais invitée
De loge je change ce soir
A l'opéra il faudra m'y voir

Rigoletto ce n'est pas rien
Ce n'est pas qu'un petit refrain
Je ne comprendrai pas tous les mots
Mais ce sera tellement beau

Vous vous débrouillerez sans moi
Ce soir je ne serai pas là
Vous qui passez sans me voir
Bien le bonsoir

J'ai écrit sur un panneau
Quelques mots bien comme il faut
La concierge est à l'opéra
Demain elle vous racontera

Ils ont chuchoté tout bas
La concierge est à l'opéra
Ils n'en ont pas cru leurs yeux
En ont eu une larme ou deux

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8 avril 2016

pour les impromptus littéraires

http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/2016/04/mel-le-salon.html

 

Le salon dormait dans la pénombre
Juillet et ses volets fermés
Juillet devenait sombre
Juillet elle n'avait pas imaginé

Elle avait choisi juillet
Pour s'en aller
L'abandonner
Tu parles d'un été

Dans le noir
Elle refusait le désespoir
Son chagrin sur les genoux
Elle misait tout sur le mois d'aout

On pouvait bien sonner
Elle n'y répondrait pas
Il fallait l'oublier
Ils ne comprendraient pas

Elle regrettait déjà
Ces petits temps complices
Qui n'y paraissent pas
Et qui font qu'on existe

Le salon dormait dans la pénombre
Elle allait déjà mieux
Elle la fille de l'ombre
Avait parlé aux cieux

6 avril 2016

qui vient écrire avec moi ?

Etes vous prêts ? qui va commencer ?  chacun reprendra en commentaire ce qui a été déjà écrit (en copier coller) pour ajouter ses mots à la suite ou bien à l'intérieur du texte, entre 2 lignes déjà écrites...... faire rimer serait agréable ....

 

Sur le papier les mots sourient,

dorés de poésie,

 

Le 8 avril, on en est là. Qui continue ?

 

Sur le papier les mots sourient
Dorés de poésie
Dans le grenier dansent les souris
Faisant un beau charivari

C'est avril au bout du fil

Dans le jardin les oiseaux piaillent
En picorant la paille
Le chat avance son museau de canaille
Se cache sous les vertes broussailles

C'est avril au bout du fil

Près du sous-bois envahi de fougères
Un agneau tète sa mère

...........

 

4 avril 2016

retrouver sa voie

un e ou un x     les deux ! 

retrouver sa voie, ne pas toujours vivre dans les souvenirs, le "c'était mieux avant" empêche d'avancer, je le sais, mais j'ai du mal.

retrouver sa voix, oui, parce qu'elle est partie sans doute à cause des virus du moment, et comme bizarrement, j'en ai un peu trop usé ce week end.

Un week end un peu chargé : un repas samedi entre collègues, c'était agréable, même s'il est difficile de parler à tout le monde, surtout quand la voix n'est pas au rendez vous, alors on parle plutôt à ses voisins de table, pas plus loin, la bonne humeur est au rendez vous. Le soir, j'ai laissé tomber un spectacle qui m'aurait plu, mais je n'en pouvais plus.

Hier, un déjeuner-cabaret ! nous avons la chance de pouvoir avoir des places par une amie, nous étions un bon groupe. Ah ces petits cabarets, j'adore, des chansons, des sketchs, tout cela par des purs amateurs.... et puis on y mange pas si mal en plus.

Je ne me plaindrai pas cette fois d'un week end monotone. C'était parfait. Reste à récupérer ma voix.

31 mars 2016

La montagne

Je m'y connais peu en montagne, nous y sommes allés le plus souvent en famille l'hiver, pour le ski, en principe on logeait pas trop loin des départs, je m'occupais surtout de l'intendance, je n'aime pas, ne sais pas skier, la peur se loge là aussi. S'ils étaient contents, j'étais contente, j'assurais les repas, le linge, etc. Je m'accordais un peu de temps de balade ou de lecture. Cà passait vite. On allait peu au restaurant à l'époque, ils rentraient bien fatigués, on jouait, et vite tout le monde dormait.  L'été, on y est allé une fois ou deux, les enfants étaient petits, on ne se risquait pas trop.

Pour ces trois semaines, on ne s'est pas non plus trop aventuré. Il n'a même pas fait de ski. J'en étais bien contente. On a fait une sortie raquettes et bien, même pour ça, j'étais à la traîne, la dernière du groupe. Le guide était sympa, il avait quand même un oeil sur moi. Je l'ai dit dès le début, j'ai annoncé les couleurs, c'est mamy qui est là. Il y avait deux enfants, d'autres adultes sans doute plus en forme, ou plus habitués, enfin bref, l'honneur m'a sauvé. J'en ai bavé pas possible, mais j'y suis arrivée, en retard, mais arrivée. C'est qu'il faut gérer ses pieds avec ces bazars accrochés, et on ne marchait pas que sur du plat, loin de là. Une fois m'a suffi.

J'ai eu des difficultés à grimper sur les sentiers, je ne dois pas savoir bien respirer, et puis je n'aime pas le vide, en voiture j'étais stressée, et à pieds, pas beaucoup mieux. Parfois j'ai du attendre, me calmer, m'éloigner du bord.... J'ai lutté.

Pourtant j'ai aimé cette montagne. Mais loin de moi l'idée de faire de très longues expéditions.

J'ai aimé la regarder se couvrir de neige, j'ai aimé voir le soleil s'y lever, j'ai aimé la montagne la nuit, avec ces petites lumières ici et là, j'ai aimé l'ambiance de là bas.

 

30 mars 2016

les liens

Là bas c'était facile de créer du lien. Pourquoi ? dès la première réunion, comme nous n'étions pas nombreux, nous avons vite repéré ceux qui avaient l'air d'être chez eux (couple A), nous avons su après que ça faisait très longtemps qu'ils venaient.  Puis il y a eu un repas au restaurant, organisé aussi pour les patients, on s'inscrit ou pas, nous avions choisi de nous inscrire. C'était un petit groupe, sans doute plus facile pour la rencontre. Nous y avons retrouvé le fameux couple (A) qui connaît la maison depuis si longtemps, et puis l'animatrice (C), et puis un autre couple (B), qui venait pour la première année, mais dont c'était la deuxième semaine. Ce couple là était charmant. Et aussi une dame seule (Ae), assez impressionnante par son air désinvolte et son look, mais fort sympathique. Nous avons régulièrement revu le couple A, lui un peu fort en gueule, mais un peu animateur, tout le monde le connait, il participe à l'ambiance. Avec le couple B, nous avons échangé de temps à autre, des gens vraiment sympas, ça passe au premier regard, elle disait qu'elle avait toujours voulu sauver le monde....  Nous avons revu Ae là bas ou dans la rue, elle nous a toujours considérés, elle était dans son monde.

Puis il y a eu la deuxième sortie restaurant, on se met un peu n'importe comment, à notre petite table, il reste deux places libres avec nous deux. Arrive aussitôt un couple avec lequel on fait vite connaissance, et le courant passe très bien. Ils s'intéressent à ce que nous faisons dans la vie, elle a un handicap, elle nous en parle. Vraiment, c'est un bon moment. Nous nous reverrons régulièrement avec toujours un petit mot.

Il y a eu une autre sortie restau, même scénario, un couple s'installe avec nous, c'est à la fin du séjour. Ce couple est agréable, la discussion va bon train, entre elle et moi, il y a plein de points communs, et les hommes semblent s'apprécier. 

Maintenant je vis avec ces souvenirs, là bas tout semble facile, mais pas ici, hélas. Depuis qu'on est revenu, j'ai eu des mails ou des sms de ces quelques personnes. Ici quasiment rien, à part la famille parce que c'était Paques.

Pourquoi ici ça aurait du mal à fonctionner et ailleurs, c'est magique.

Le fait d'être loin et quasi en vacances change la donne ?

Les autres sont ils aussi différents de chez eux ?

J'ai presque envie de dire que j'attends impatiemment l'année prochaine.

Dites moi comment vous vivez vos "ailleurs" ou suis je la seule à fonctionner comme ça ? Je n'ai plus de pancarte autour de mon cou quand je pars, je la laisse ici sans doute, et ça doit changer tout.

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