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sensiblement

7 mai 2016

la bulle de bonheur

Quand j'ai lu ce matin Bonheur du Jour, j'ai eu 10 ans. Oui oui 10 ans, d'un coup d'un seul, j'ai grimpé sur la pierre, crapahuté sur le toit du clapier à lapins, le lilas tout près sentait bon, les poules caquetaient tout autour, le soleil était tiède. Je n'étais pas si loin que ça du monde, mais j'étais dans le mien, j'oubliais tous les autres. J'avais apporté avec moi ce qu'il me fallait. Une vieille clé qu'on avait bien voulu me laisser, elle ne servait sans doute plus à rien, la boite de conserve qui trainait par là, et puis l'eau savonneuse. Je ne me rappelle plus comme on la faisait. Juchée sur le toit, je passais des heures à envoyer des bulles, à personne, juste les voir voler, s'envoler, dans mon petit monde. Cà durait, je n'embêttais personne. Il ne valait mieux pas car ils n'aimaient pas m'entendre dire "je sais pas quoi faire".... vu que je n'avais pas d'enfant de mon âge autour sauf la petite voisine mais je la voyais peu, chacun chez soi, les deux familles ne s'entendaient pas.

Ainsi les bulles sans doute libéraient mon esprit pour un temps, et de relire ça ce matin, l'effet fut magique.

 

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6 mai 2016

Calme !

Oh comme j'aime ces moments où enfin je ne suis plus révoltée. Où le temps coule paisiblement sans que rien ne m'agresse. Cela arrive de temps en temps heureusement, peut être que le mois de mai y est pour quelque chose, c'est mon mois. Je ne suis pas en colère parce que c'est un long week end et que n'ai rien de prévu, je ne suis pas en colère parce que la plupart des gens sont sur les routes de France, je ne suis en colère de rien du tout.

Dimanche dernier, j'ai reçu ma soeur et mon beau frère à déjeuner, tout s'est bien passé, calmement, posément, nous sommes allés marcher après le repas tranquillement dans les bois. J'espère que ma mère nous voit, et mon père aussi. On peut donc en finir avec ses colères.

Récemment, nous avons reçu par deux fois des pèlerins, le premier, un homme seul, il a déjà fait le chemin en entier, il le refait, il en a besoin, il y a des choses non digérées, il faut qu'il marche. Les autres, le père et le fils, c'est juste un petit essai, une petite semaine. Déjà c'est dur, l'un a très mal au genou quand il arrive chez nous, je lui propose une journée de repos. Finalement ils passent une bonne nuit chez nous et repartent dès le lendemain matin. Ils ont l'air si heureux sur leur chemin et heureux aussi de nous rencontrer. Ils finissent même par avouer que les rencontres deviennent quasiment aussi importantes que le chemin en lui même. On dirait qu'on se connait depuis longtemps, sans doute parce qu'on parle directement de l'essentiel. Peut être que ça m'a fait du bien, ces deux passages ! peut être que ça nourrit mon âme.

Peut être aussi que les chansons dans la tête, c'est le top, ça laisse moins de place à d'autre chose ! La dame de la chorale m'a dit : vous verrez comme ça va vous faire du bien.

Je reviens de faire deux heures de marche, seule, en forêt, j'ai écouté les oiseaux, ils m'ont accompagnée tout du long de leur merveilleux chant. J'étais vraiment bien, c'était calme et serein.

5 mai 2016

la maladie

Aujourd'hui rien de prévu pour moi, l'homme a du travail dans les champs, c'est le plein boum ! Je prends ça très bien, hier soir je suis allée faire une petite répétition avec l'amie pour nos chansons, voir si on se dépatouille de nos paperasses, nos notes, on a bien ri et bien chanté que toutes les deux. Aujourd'hui je m'occupe au jardinage.

Cet après midi, j'ai une visite imprévue, elle passe à vélo et s'arrête, et là je me mets en mode écoute : sa santé, son stress, et tous ses problèmes.... ouh la la, ça fait beaucoup pour moi toute seule, j'avoue avoir du mal à tenir le coup.... elle est à la retraite et rien ne va plus. Je me dis que ce n'est pas une façon d'aborder les gens, je la connais depuis longtemps mais là c'est vraiment trop. J'attends qu'elle parte.

Puis presque aussitôt je reçois un coup de fil d'une amie qui enchaîne avec les problèmes de santé de son mari (assez graves apparemment) mais je suis désolée, je n'en peux plus, enfin je ne lui dis pas, je me mets également en mode écoute.

Quand c'est fini, je dis ouf.

J'ai du faire comme elle sans doute parfois. Mais je me rends compte que trop c'est trop. Moi de ce temps, je suis en mode "mes chansons dans la tête" et ça me nourrit très positivement. Faut pas venir me pomper l'air avec des trucs négatifs.

C'est sans doute bien égoïste de ma part mais là ça m'empoisonne.

A l'avenir, j'éviterai moi même d'être une empoisonneuse. On peut quand même parler d'autre chose que de maladie, ou alors on fait court sur la maladie, puis après on parle des fleurs, des petits oiseaux, et de tas de trucs plus agréables.

Bon je dis ça, je sais c'est pas toujours facile.

Mais ça m'a vraiment dérangée aujourd'hui. Sans doute parce que là je vais plutôt bien.

4 mai 2016

Faire le pas

Elle me disait depuis assez longtemps qu'elle désirait chanter. Je ne lui cachais pas que moi aussi, j'en avais envie. D'année en année, rien ne se faisait. Dernièrement, elle commençait à se renseigner. Je lui proposais aussi de me renseigner sur un petit groupe juste fait dans la petite ville d'à côté. Je lui ai dit que le très gros groupe me faisait peur. Elle n'avait pas d'à priori.

Récemment, je trouve l'adresse mail. J'écris. Aussitôt une réponse. Venez lundi soir un peu plus tôt, on verra pour les voix puis vous verrez la répétition. C'est d'accord. Le jour arrive, j'ai la trouille. Mais je me dis que ce n'est que pour voir. Nous arrivons en avance, il paraît que lui est assez rigide, je l'ai entendu dire, il s'occupait d'un groupe de la commune auparavant puis il est parti. Depuis une autre personne l'a remplacé, là pour la grande chorale, mais j'ai su que le répertoire était moins intéressant. Donc je reprends, nous sommes en avance. Tout de suite, la respiration, vous connaissez ? heu ben pas trop.... quelques exercices.... puis les épaules, trop tendues tout ça... ouais je sais !    Et les voix, toi soprane, toi alti ! vous avez de belles voix toutes les deux ! yes !

Puis les choristes arrivent un à un. La première, mais je la connais ! et lui, aussi,   et puis lui aussi, et encore lui aussi ! Finalement de la grande chorale, certains ont suivi l'ancien chef de choeur, les voilà arrivés là !  ben pour le côté, je vais connaître personne, c'est complètement raté. Je suis prise au piège. Mais l'accueil est plutôt sympathique et finalement ça ne me gêne pas (enfin un peu quand même). Ces choristes que je connais vont maintenant dans les deux chorales, la grande d'avant et le petit groupe, si j'ai bien compris.

Et puis arrivent d'autres gens que je ne connais pas, mais tous souriants et accueillants.

Et nous voilà embarquées dans la répétition, nous faisons comme si, je n'en reviens pas car finalement en suivant avec les autres, on arrive quand même à chanter un peu, enfin pas fort quand même.

On se sépare, elle me dit (oui ils sont deux, c'est le mari et la femme qui s'en occupent) de revenir à chaque répétition alors que je pensais commencer en septembre. Elle dit que c'est important pour apprendre les chants. Mais je vais devoir y aller toute seule, l'amie part en voyage quelque temps.

Puis j'ai rejoint l'atelier d'écriture car c'était le même soir, j'avoue avoir été un peu fatiguée, tout se mélangeait dans ma tête, les mots, les musiques. J'étais à la fois satisfaite et inquiète de cette nouvelle aventure.

 

 

 

30 avril 2016

Comme j'aimerais !

Comme j'aimerais la renaître cette petite ! D'abord, ce ne serait pas un dimanche. Non le dimanche ne lui va point. Ce serait un mardi, tiens, pourquoi pas ! un jour neutre où on s'active, où le week end passé est déjà loin et celui à venir pas encore dans la tête.

Elle n'arriverait pas la deuxième (elle est en réalité la 3ème, le 2ème n'ayant pas vécu), ce n'est pas clair cette situation .... On lui trouverait un autre rang.

Et on lui donnerait un autre caractère, d'autres traits aussi, elle serait moins chétive, elle paraîtrait moins triste, tout serait différent, et en sensibilité on baisserait le degré, on a du se tromper de dose. Il en faut mais point trop n'en faut.

Et puis, il faudrait que très tôt, elle ait du monde autour, des grand parents aimants, des amis de parents, des oncles et des tantes sympas, il faudrait qu'elle n'ait pas peur des gens. Pour cela, en cotoyer le plus possible. Après elle aurait l'habitude.

Il lui faudrait des livres autour d'elle, des vacances en famille parce que ça fait du bien, que tout cela équilibre. Il lui faudrait de la stabilité, un père qui travaille, une mère qui soit heureuse, ainsi elle le serait aussi.

Il faudrait qu'elle apprenne à se défendre des loups parce qu'il y en a dans la vie, et des fois bien masqués, se défendre intelligemment, pas en étant agressive, en étant elle même, et sachant se faire respecter plutôt que de devenir une proie, c'est si facile de devenir une proie.

Il ne faudrait pas forcément qu'elle vive dans du coton, il lui faudrait apprendre à choisir un métier qui lui plait, une passion, qu'on n'ait pas constamment peur pour elle, qu'elle puisse voler de ses propres ailes et qu'elle ait ses idées.

Et surtout, surtout, qu'elle n'ait jamais honte, parce que ça, c'est le pire de tout !

Comme j'aimerais la renaître cette petite !

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30 avril 2016

où es tu ?

 

Où es tu ?

Dans le moindre frisson de l'arbre ou de la pierre

Dans le roulis de l'eau de la grande rivière

Dans le sourire soudain de ce bel inconnu

Dans la douce musique là au coin de la rue

Je te cherche partout

Mon coeur est en morceaux

Le temps passe, rien n'y fait,

Et personne ne sait

A quel point ce fardeau

pèse lourd sur mon dos

L'absence est une épreuve

Il nous faut continuer

Sur le sentier de vie

Où l'on ne fait que glisser

Tomber, se relever, chanter, pleurer, jouer,

Et puis un jour, on vole.....

Tu voles

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29 avril 2016

non non je ne suis pas repartie

Je suis ici. J'ai eu moins envie d'écrire. Raconter quoi ? Cette impression de n'avoir rien à dire d'autre que ma petite vie à la campagne, sans grand intérêt pour quiconque. Se dire à nouveau qu'on est vraiment seul, tout seul au monde, que les autres ne peuvent jamais savoir ce qui se passent dans votre tête, sauf si vous leur dites, et encore même si vous leur dites, le comprennent ils ? "Tu réfléchis trop", m'a t elle dit l'autre jour cette amie ! Ah bon, ben moi je préfère réfléchir un peu.....  bref là quand je vous écris, je me sens un peu bof !

Pourtant le week end dernier, j'étais à la fête, une belle fête, comme celles que j'aime, qui me font peur une semaine avant, parce que je pense ne pas pouvoir m'adapter à la situation, et puis dans le flot, ça fonctionne. Une fête de retraite et d'anniversaire d'un copain proche, mais il y avait aussi tous ses autres copains, et c'est de ceux là dont j'avais peur. Tout s'est bien passé, j'ai osé aborder quelques uns, avant  je n'osais quasiment pas. Tout était beau : la déco, la cuisine. L'animation était au top. J'ai pensé que pour en faire autant, ce serait dur, mais on n'en fera peut être pas autant, même peut être rien du tout. J'ai dansé, mes épaules ne me font presque plus mal. J'ai dansé le madison, j'adore danser le madison, le simple, ça me fait du bien à la tête....   

Les hommes travaillent très dur en ce moment, des horaires à rallonges. Je suis souvent seule, surtout le soir. Le moral en prend un coup, même si parfois j'aime être seule, mais là de toute façon je ne choisis pas.

Je vais aller rencontrer une (petite) chorale avec une autre personne. J'ai un peu peur aussi. On n'a jamais chanté dans une chorale. C'est d'abord juste une prise de contact. Je sais qu'ils cherchent plutôt des hommes.

Et puis j'ai froid, je me sens contractée.

J'ai regardé la Grande Librairie, plaid sur moi, chauffage en route. Dernièrement, je trouve que la barre est haute. Ils ne cessent de parler de tas de références en littérature, si on ne les a pas, on est un peu vite largué, c'est mon cas. Certains ici m'avaient encouragé à lire depuis le début, genre études de lettres. Je ne m'y suis pas attelée. Je pense qu'au fond je ne suis pas assez courageuse pour tout ça. J'ai l'impression que c'est bien trop tard déjà. Et puis ce serait sans doute mieux de s'y mettre à plusieurs pour le partage, et là je ne vois personne.

 

20 avril 2016

de tout et de rien, du rien du tout ....

Lundi, j'ai repris le chemin de l'atelier d'écriture, je craignais, deux mois sans y mettre les pieds. Fatiguée. Les autres aussi craignaient. Et puis se passe le phénomène qui nous dépasse, le cerveau travaille pour nous, sans trop d'effort. C'était bien. Notre nouveau thème : le cinema. Nous sommes toujours aussi respectueux les uns envers les autres. C'est ici, ou à la CNV, ou à l'asso des anxieux que je retrouve le monde que j'apprécie vraiment, en dehors de chez moi. Sinon je ne m'y risque guère.

Je tente l'écriture un peu ici sur le blog, ou sur d'autres blogs. C'est intéressant.

J'ai des appels de marcheurs, j'en ai déjà refusés car impossible pour moi. Et là, j'ai quelques réservations.

Ce matin même, une marcheuse devait passer sauf qu'elle a loupé ma maison. Elle avait dormi hier chez une amie qui m'a prévenue. Cette bretonne passerait me faire coucou car l'étape serait trop courte pour elle si elle s'arrêtait dès ce midi chez nous. Je surveille mon portable. Elle m'a appelée, je ne l'ai pas entendue. Elle m'a laissé un message, elle dit qu'elle ne voit pas où c'est et elle continue de marcher. Je prends la voiture et je la rejoins, ça fait 10 mn qu'elle a laissé son message, je sais où la ratrapper. 2 km plus loin je la vois et je m'arrête, elle comprend. On discute un peu du quiproco. Elle est étonnée que j'aie pris le temps de la rejoindre, elle dit que d'habitude c'est le contraire, c'est le pèlerin qui cherche l'hôte, et non l'hôte qui cherche le pèlerin, mais comme j'étais prévenue je ne pouvais rater ce petit moment d'humanité au bord du chemin. 10 mn pendant qu'elle déjeune de fruits et de graines. Je lui souhaite une bonne continuation, elle est seule, n'a aucune peur, espère rejoindre les Pyrénées, elle me souhaite aussi plein de bonnes choses, et je retourne finir ma cuisine.

Ah c'est drôle quand même ce chemin !

Et puis j'ai ces trucs qui me passent dans la tête : trop de tout, trop de choix, repenser à mon enfance avec trois fois rien, finalement pas si malheureuse que ça, juste un autre monde, un monde replié sur lui, des parents sans les autres, un toit, une imagination assez belle, ça va bien avec Compostelle ....

 

18 avril 2016

ECRIRE ENSEMBLE !

Je m'y risque à nouveau ....      Est ce que vous voulez bien écrire la suite ou même à l'intérieur ?  Pour cela, copiez collez en commentaire et ajoutez vos mots - rien n'est imposé ... ni rime, ni longueur....    je vous laisse le champ libre

 

Silence

Il y a le ciel qui danse

Quelle belle effervescence !

 

Le 20 avril nous en sommes là, 

Silence
Il y a le ciel qui danse
Quelle belle effervescence !
Même les étoiles et les comètes semblent de connivence !

Silence
Il y a le ciel qui pense
Il pense à son enfance
Au temps de sa si légère insouciance !

Silence
Il y a le soleil qui sombre
Tant son cœur est lourd
Contenir ses larmes ne durera que quelques jours !

Silence
il y a le nuage qui pleure
le chagrin qu’il gardait au cœur
mais demain c'est changement d'heure

Ecouter le silence
Il a des choses à dire
du bonheur, des soupirs,
et voilà que je danse

  

Faut il continuer,    est ce suffisant,     j'aurais bien envie aussi de faire un élagage et à partir de ce qui est écrit, n'écrire que quelques lignes en supprimant ce que l'on veut, et on ne rajoute rien - qui s'y colle ?

 

bon je propose :

Silence
ciel danse
effervescence
étoiles comètes  connivence
ciel pense 
son enfance
légère insouciance
soleil sombre
cœur lourd 
larmes  quelques jours !
nuage pleure 
chagrin  au cœur 
changement d'heure
Ecouter le silence 
des choses à dire
 bonheur, soupirs 
  danse

 

 

 

18 avril 2016

pourtant le ciel est bleu

Pourtant ce matin il fait beau, hier aussi il faisait assez beau. Je n'arrive pas à me réjouir. J'ai malgré tout passé un bon moment hier matin. Je partais à la CNV avec des peurs : et si je n'y avais pas ma place ? et si c'était vraiment impraticable ? et si je me sentais complètement inférieure au groupe ? Bref, une fois la séance commencée, j'ai trouvé ça très bien, abordable petit à petit. Je n'aime pas trop les exercices à faire, parce que ça me stresse et que je me sens bête. Les échanges sont forts et sincères le temps de la séance. Après, nous n'avons aucune occasion de nous revoir. Et d'ailleurs, je me demande ce que ça donnerait en dehors du contexte. Il manquait 4 personnes à cette séance. Une a décidé d'arrêter, faute de temps. Les autres ne pouvaient pas hier.

Je n'ai pas d'énergie. Hier après midi, j'aurais pu jardiner, rempoter, randonner. J'ai fait un tout petit tour, sans conviction. Est ce que l'anesthésie me travaille encore ? ils ne m'ont rien dit à ce sujet. J'avais auparavant pensé aller au cinéma, mais l'homme était bien occupé à droite, à gauche. Je n'ai pas osé en parler. Je n'en avais plus vraiment envie, je crois.

Je suis quand même allée cueillir des radis, de la salade, pour aujourd'hui, prendre de l'avance, ce n'est pas mon fort, je ne suis pas une fille organisée.

Je n'ai reçu aucun appel. Je n'en ai donné aucun.

Silence.

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