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sensiblement
26 octobre 2017

Marcher

Je pensais ne plus recevoir de pèlerin pour 2017. J'en avais eu 18 cette année. Un de moins que l'an dernier. Quand soudain, un matin, on m'appelle. Une hébergeuse de l'étape d'avant moi me demande si je peux recevoir un allemand le soir même. Je dis oui immédiatement car du coup ça me ferait 19 couchages, comme l'an dernier. Ah les mathématiques, quand ça vous ratrappe, ça vous fait dire OUI. Plus tard, j'apprends que mon homme sera absent du milieu d'après midi jusqu'à ... je ne sais pas. Et là je flippe. Car autant l'été, si je suis seule, je n'ai pas peur, car les volets sont grand ouverts jusque tard. Parfois nous mangeons dehors, il y a un peu de passage, les gars qui travaillent. Bref, j'ai commencé à avoir peur en pensant que j'allais passer la soirée seule avec cet inconnu, volets fermés. Et une fois de plus j'ai pesté contre mon homme qui me prévient toujours à la dernière minute.

Il s'est présenté assez tard : 18 h au moins. Il avait marché plus loin que chez nous, a du rebrousser chemin. Il ne m'avait pas appelé. Immédiatement j'ai compris que la communication ne serait pas facile. Il faisait des efforts en français, l'allemand j'en ai fait deux ans mais j'ai tout perdu, ce serait donc avec l'anglais qu'on se débrouillerait. J'ai commencé laborieusement, puis de fil en aiguille, ça s'est amélioré avec des phrases hachées, quelques mots associés, bref on a pu se comprendre. J'ai compris sa quête, celle de la sobriété. Je n'ai pas trop compris son métier : éducateur. J'ai surtout compris qu'il aimait les voyages, mais comment s'arrangeait il avec son employeur pour prendre tout ce temps, ça reste un mystère. Je n'ai plus du tout eu peur de la soirée, il était poli et charmant.

C'est qu'on a tendance à penser que tous les pèlerins sont charmants. Mais quand même, il pourrait s'y cacher quelques imperfections.

Cette semaine, j'ai pris une journée, invitée par une amie pour marcher. Je me suis initiée au chemin. Je suis allée chez elle, puis elle avait préparé le pique nique pour nous deux et nous avons rejoint l'endroit. Un tour de lac que je ne connaissais pas. Il faisait un temps d'automne en été. Hélas mes chaussures n'étaient pas étanches, je ne pensais pas trouver autant d'humidité. J'ai eu vite les pieds mouillés. A l'heure du pique nique, je me suis déchaussée, fait sécher les chaussettes. Elle a hésité à poursuivre le chemin long sachant qu'au delà de 10 km, je n'avais pas l'expérience. Puis j'ai dit que je voulais tenter. Nous avons donc fait le tour complet du lac. 17 km 6. J'ai fini avec très mal au pied gauche, j'ai cru au caillou, non. J'ai fini le chemin. J'aurais voulu faire des photos, mais impossible à cette allure là et pas assez de temps. C'est toujours difficile pour moi de ne pas prendre le temps qu'on voudrait.

Arrivée chez moi, j'ai vu une super ampoule sous le pied. J'ai compris que je m'étais vraiment gourée de chaussures. J'étais fière malgré tout de mon défi.

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23 octobre 2017

Observation

Son téléphone sonne, beaucoup la semaine.... Très peu le week end.   C'est lui qui l'observe.   "On me dérange beaucoup la semaine : besoin de ceci, besoin de cela,  peux tu me faire ci,  peux tu m'indiquer ça,  peux tu ? peux tu ? peux tu ?"

Quand arrive le week end (sauf ceux de gros travail genre semis, récoltes), personne ne l'appelle, personne ne propose quoi que ce soit. Cà passe par moi. Il s'est rendu compte de la situation, comme si l'homme n'existait que pour le travail.

C'est faux, il peut être là pour la distraction, il en a besoin aussi. Mais ce n'est pas l'homme des terrains de foot, ni des bars, ni des beuveries, ni des comités des fêtes, ni des concours de boules. Non ce n'est pas cet homme là.

18 octobre 2017

A cause de lui, à cause des autres ....

Il travaille trop, il le sait, il n'en finit pas de ne plus travailler. Il est retraité, mais juste sur les papiers. Il est maintenant bénévole et fait tout comme avant, en attendant que les choses se mettent en place. Il me promet la lune. Je n'espère pas la lune, je voudrais qu'il ralentisse. J'ai toujours pesté pour ça. On s'était dit qu'on prendrait 3 Jours pour aller marcher, après les gros travaux. Il n'en parlait plus, et moi bêtement j'attendais. Et à force d'attendre, la température monte. Je suis allée marcher avec une amie l'autre jour qui est à la retraite depuis peu, et son homme aussi, même métier que le mien. Lui a sérieusement ralentit et est presque passé à autre chose. Cà m'a mise en boule.

Et les autres, ceux que je cotoie à la chorale, à l'écriture, qui ne parlent que de leurs sorties, de leurs voyages, de leurs escapades, de leurs week end à venir. On se demande si un jour ils ont travaillé ceux là. Pourtant si. Mais jamais de question sur le travail, toujours on parle loisir. Cà m'a mise en boule.

Vous voyez, on le dit... on s'exprime fort,  ça ne change pas grand chose,   ensuite on se met en boule,  et on attend que ça passe.

Ouf j'ai fait ma séance de yoga, aucune conversation, juste des postures, des chants, ça me va.

Et j'ai reçu une carte postale d'une pèlerine qui est arrivée au bout de son périple. Partie de la région de Cherbourg, et arrivée à Santiago, seule. Cà, c'est du baume au coeur. Bravo Madame.

 

16 octobre 2017

Parfois....

Je n'écris plus guère. Sans doute, il fut une époque où il me fallait livrer tant d'angoisses, tant de conflits. Il y en a moins aujourd'hui. J'ai beaucoup raconté aussi ma mère. Elle n'est plus là depuis deux ans. Plus rien à dire de cette vie à la maison de retraite. Il y avait toujours à écrire sur le sujet, même si j'ai sans doute souvent eu tort dans ma façon d'interpréter. Avec le recul, je me rends compte que nous avons du être trop exigeants, que les soignants font ce qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont.

Je suis de nature très exigeante. Enfant je ne l'ai pas été. Mon père était tyranique, c'était lui l'exigeant, même si cela était sans doute dû à la maladie. Trop exigante sans doute, cela n'est pas facile à vivre en société.

Et là d'un coup, je pourrais vous parler de ce vide intérieur que je ressens parfois. Comme en ce moment. Je sais que ça passera. Je sais que je l'ai senti déjà bien des fois. Je sais que je n'ai aucune raison de le sentir, là, en ce moment. Aucun évènement extérieur ne me met dans cet état là. C'est juste moi. Cela passera. C'est l'automne peut être. C'est le changement de saison. J'ai comme froid au coeur. J'attends je ne sais quoi. Je peux vite redevenir joyeuse s'il le faut parce que je ne vais pas faire savoir au monde entier que je me sens vide.

Mon week end a été occupé. Un ciné samedi : le sens de la fête avec Bacri, justement quelqu'un qui représente bien l'agacement, la mélancolie, la dérision, l'ironie, l'humour..... j'adore. Hier, un petit repas au restaurant avec un couple, une promesse faite. Une balade aussitôt dans un coin de verdure. C'était bien.

Et pourtant ce vide.... Cette mélancolie. Oh non pas de vilain comprimé, oh non.... Juste le temps qu'il faut.

 

 

3 octobre 2017

O C T O B R E

Je vous propose d'écrire OCTOBRE en grande liberté (aucune consigne particulière) on doit juste sentir qu'on est entré dans ce mois.

O

C

T

O

B

R

E

 

Je vous attends. 

voilà la récolte   14 10 2017  :

Ouvrir l’œil tout grand

C ompter les premières feuilles qui jaunissent

T rouver encore quelques champignons sous la mousse

O btenir de douces journées

B oire la rosée fraiche du matin

R ire aux derniers éclats du soleil

E spérer une saison somptueuse de pourpre

Alain x

O merveille des couleurs de flammes
C alices dorés des forêts
T ant de lumière dans nos yeux pâles
O les ciels pleurant les orages
B eauté cruelle des rivières
R ives jonchées de feuilles mortes
E mbrasse-moi, l'hiver m'effraie

Celestine

O saurez vous me suivre jusque dans les sous bois
C ueillir les champignons, ramasser quelques noix
T outes les feuilles cuivrées s'ébrouent après la pluie
O serez vous toucher cette mélancolie
B ras chargés de silence et de méditation
R entrer dans sa chaumière un peu avant la nuit
E tonné d'être mieux qu'avant cette sortie

Moi même

O ù sont donc passées mes cartouches ?
C omment ça, les impôts locaux...

T ââaaaaatatata arrête donc, mais arrête.... allez ça suffit... mais arrête !
O n baise avant où après le ciné ?
B on c'est comme tu veux...
R emets donc ta robe.
E h, mais bien sûr que non... non j'te dis, no problême Chérie.

Bleck

O h quelle douceur aujourd'hui
C aresse du soleil sur les branches
T iens je vais aller marcher ce midi !
O ctobre est si versatile
B ien heureux qui sait profiter des
R ayons de soleil automnal
E t des couleurs qui l'accompagnent

Suzame

O ù les jours raccourcissent
C haleur qui s'absente
T emps qui varie
O ublier les langueurs de l'été
B atifoler dans les bois
R amasser châtaignes et champignons
E t cheminer vers l'hiver

Manou

Ô tonne octobre
C hante l'automne
T inte le vent dans les sous bois
O mbre légère
B ruissement subtil
R avissement des pupilles
É merveillement du soleil levant

Mathilde

O h qui va la ?
C est par un jour banal
T iré par une note joyeuse
O ctobre arrive
B ruissant dans les feuilles
R amassees avec plaisir
E t danse avec elles jusqu'au bout de l'automne

Agnès

en voilà encore    15 10 2017

O palescent le ciel bleu et rose du matin

C ouvert le ciel de midi plein de pluie

T ombe la nuit, ciel noir encore plus tôt

O ctobre est là décidément!

B rouillardeux le ciel à minuit

R ouge les arbres du parc

E t les écureuils sautillent dans les feuilles mortes

Mahie

 

 Merci à tous les participants ....

 

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