Matin
Ce matin, je me suis levée assez tôt, j'ai pris le petit déjeuner dehors, en chemise de nuit, il faisait presque froid. Je ne m'inquiétais pas qu'il arrive quelqu'un et qu'il me voit toute ébouriffée et en cette tenue. C'est samedi. Nous n'attendons personne. La semaine, c'est différent, il y a l'ouvrier, l'apprenti, qui arrivent, je ne veux pas qu'ils me voient. Et puis, je suis venue sur l'ordi, j'ai lu beaucoup de blogs, de bons blogs, qui, eux, ont des choses à dire.
Et moi qu'ai je à dire ? Je ne vous parlerai ni d'auteur, ni d'histoire, ni de philosophie. Qu'est ce que je fous là dedans ? je me le demanderai tout le temps. Mais ça ne m'empêchera pas de coucher ma semaine en mots et ça me suffira.
Mercredi, c'était mon jour de sortie. Prévu avec A. Je lui ai demandé, je ne sais pas trop pourquoi, si je pouvais inviter une ou deux autres personnes. Elle a dit oui. J'ai convié C. et R. C. m'a appelé aussitôt, elle a un planning complètement plein, elle ne viendra pas. Tandis que R. accepte car elle s'ennuie pendant ses vacances, elle est toute heureuse qu'on lui propose quelque chose. Ainsi A. et R. font connaissance dans ce charmant village que nous visitons tranquillement après la pause déjeuner au petit restau du coin, où on se fait arnaquer question tarif. Mais personne sur le moment n'ose rien dire. Il ne fait pas très chaud ce jour là. Nous entrons et sortons des ateliers de peintres et aussi des petites boutiques. J'en ai vite marre de la position debout sur place à regarder, ça me joue toujours des tours, souvent je quitte le magasin avant elles pour m'asseoir dehors un peu. Je me demande toute la journée si j'ai bien fait d'inviter R. Après elles me diront toutes les deux que c'était bien, et que l'autre était sympa.
Finalement j'aime bien mettre les gens en contact. Elles vivent seules, elles pourraient peut être s'entendre pour quelques sorties. On verra bien. Ou pas. J'aimerais bien que ça m'arrive aussi, j'aimerais entrer en contact par le biais de relations, mais les gens restent souvent entre eux.
Jeudi, j'ai reçu le couple qui avait réservé depuis quelque temps sur leur chemin de Compostelle, puis s'est ajouté le même soir un cycliste qui cherchait au dernier moment, j'ai d'abord dit non, puis aussitôt dit oui. Une autre chambre est libre depuis peu. J'étais très fatiguée ce soir là, je me suis fait piquer par un insecte et j'ai une jambe toute gonflée, il ne me faut pas grand chose pour être patraque. J'ai pris sur moi, sur mes petites réserves. La soirée fut excellente avec ces convives, comme la plupart du temps.
Ce week end est libre comme l'air. Comment vais je vivre ça ? Moi qui aime être rassurée.
De ce pas je vais filer au jardin car il y a à faire.
Je m'interroge toujours autant sur la consistance de mon blog, après avoir lu les vôtres. Vais je persister ?