s'autoriser ....
Elle était venue me voir en aout, m'avait dit qu'elle aurait quelques vacances en septembre, on avait émis l'idée de partir quelques jours ensemble. Après on n'en a plus parlé. Même quand je suis retournée chez elle récemment, elle n'avait sans doute pas osé en parler, et puis il y avait quelqu'un d'autre avec nous.
Il y a une semaine, je la recontacte, et je lui demande si elle se souvient de ce qu'on avait dit. Je lui dis que plusieurs jours, ça va être dur pour moi, j'ai des impératifs dans le travail. Mais je lui dis que, si elle veut, on peut prendre une journée. Elle me dit qu'elle y pensait, et qu'elle m'aurait rappelée.
Je lui propose un beau village à la campagne, elle ne semble pas emballée, alors tout de suite, je dis : à la mer ? Oui, oui, oui, à la mer. Et dans la ville de la mer où nous allons peu en été parce que c'est trop fréquenté.
Hier nous y sommes parties toutes les deux, nous étions presque sures d'avoir beau. Nous avons traversé l'immense plage, en prenant notre temps. Le midi, nous sommes allées dans un petit restaurant dont j'avais lu l'ouverture dans la presse. Rien d'extraordinaire. Puis nous sommes allées à l'office de tourisme prendre l'agenda culturel de la saison, des fois que .... nous voudrions revenir une soirée. Nous avons pris le temps de nous poser en haut de la plage sur un muret, ôter nos chaussures et nos chaussettes, et tremper nos pieds, tandis que quelques uns se baignaient. Puis nous avons longé les belles demeures parmi les immeubles beaucoup moins beaux. Nous avons pris un verre au café de la plage. Il était déjà temps de repartir, remplies de ce beau soleil d'automne, généreux soleil. Il y avait du monde à flâner. Mais c'était quand même mieux que juillet - aout.
Il y a longtemps, j'aurais eu bien du mal à m'autoriser une journée comme ça, sans lui, sans eux.
Aujourd'hui, je le fais, timidement, mais je le fais.
photo du net