le rendez vous
Aujourd'hui j'avais rendez vous chez la rhumato. Après avoir fait une capsulite rétractile de l'épaule gauche en 2012 qui s'est à peu près résorbée fin 2014, je trainais une tendinite épaule droite, avec de plus en plus de symptômes semblables, et depuis fin 2014, mon médecin généraliste me prescrit des séances de kiné pour capsulite à droite. J'ai quand même pris rendez vous avec la rhumato car je n'avais pas de diagnostic de spécialiste et parfois, c'est important, si on a besoin de mettre en route des assurances.
C'était ce matin le rendez vous. La dernière fois que je l'avais vue, elle n'était pas aimable et on s'était accroché. Alors je redoutais ce rendez vous. J'aurais aimé ne pas y aller seule. Elle a un collègue médecin qui est beaucoup mieux, soit disant, mais le délai pour les rendez vous est trop important. Dès que je suis rentrée, j'ai senti que ça n'allait pas. Elle me posait une question, je répondais, elle n'attendait pas et me coupais la parole sans arrêt. A un moment, j'ai riposté et elle m'a presque proposé d'interrompre le rendez vous. Apparemment j'était fichée comme patiente pas facile, elle le lisait sur son écran. Je n'ai pas perdu mon sang froid même si je pense que la tension a du sérieusement monter. Je lui ai dit que j'étais là pour un réel rendez vous et que je n'avais jamais vu une telle situation par ailleurs. Elle s'est calmée, et ça s'est plutôt bien passé après. Elle a changé de comportement.
Après m'avoir auscultée, il s'avère que c'est bel et bien une capsulite rétractile, que seule la patience et les séances de kiné en viendront à bout, que cela surgit particulièrement chez les personnes anxieuses, que si l'on a trop mal on a recours aux anti inflammatoires, ou aux infiltrations, ou dans le pire des cas à l'arthroscopie. Dans mon cas, j'arrive à gérer. Le plus dur, c'est le moral, c'est la fatigue qui va avec cet état. C'est de voir tant et tant de choses à faire que l'on ne peut pas faire. Là elle m'a laissé m'exprimer. Elle m'a proposé de consulter aussi pour l'anxiété.
A la sortie, je lui ai dit : et bien on s'est compris. Elle a dit oui, il suffit de discuter.
Je ne sais pas ce qu'elle a noté dans son dossier.
La prochaine fois, comment m'abordera t elle ?
Nous ne sommes pas des mannequins, nous arrivons dans leurs cabinets avec des douleurs, des faiblesses, des émotions, des déséquilibres, des morals je vous dis pas dans quel état, et ils voudraient nous traiter n'importe comment. Ne nous laissons pas faire ! Réagissons avec nos émotions.