introspection
Vendredi, il y avait écriture dans l'asso que je fréquente, celle qui aide les anxieux. Je suis arrivée avec l'animatrice sans trop savoir combien de personnes se déplaceraient, nous étions 5 écrivants. Pas beaucoup. Mais pour elle ce n'est pas grave, ça ne change rien, c'est même plus facile, on prend plus le temps de se parler, de se lire. Ceux qui étaient là ont aimé, comme à chaque fois. Ils en redemandent pour l'année prochaine. Moi, je recommencerai à écrire lundi prochain dans ses ateliers habituels, avec les écrivants habituels. J'en parle autour de moi, mais rares sont les personnes qui se décident. C'est arrivé une fois, il a fait une série, je crois, puis s'est arrêté, ça lui demandait trop d'énergie, pourtant qu'est ce qu'il écrivait bien. Les gens s'imaginent qu'il faut écrire merveilleusement pour participer à un atelier, alors que justement à l'atelier, on s'essaie, on bricole, on se trouve, on y arrive, et puis on rate (pourtant rien n'est raté dans l'écriture), on se surprend, on est plan-plan (comme moi), c'est ça un atelier, sinon si on est écrit très très très très bien, on pourrait bien être un écrivain ..... comme j'aimerais que beaucoup découvrent les ateliers !
samedi, la cérémonie était très "grande", plus laïque que religieuse même sur fond d'église. L'hommage était si beau, si intense. J'avais peur de perdre le contrôle, j'ai des drôles de sensation dans ses moments là. Les musiques étaient les siennes. Puis au cimetière, il y a eu des mots s'adressant à elle, j'ai rarement vécu des moments comme ça. Tant d'émotion. Voir des visages connus, aller vers eux, penser qu'on fait partie du groupe, pourtant ce n'est pas vrai, je ne suis pas dans le groupe, je suis à part, mais qu'est ce que ça fait ?
dimanche, un repas chez des cousins/amis avec un autre couple. Reparler de tout ça, parce qu'on la connait, apprendre d'autres nouvelles, leur en apprendre aussi... bien savourer le repas. Et penser encore qu'on fait partie du groupe, et pourtant, non, on ne le fait pas. On est ensemble accessoirement, leur groupe à eux existe, nous ne sommes pas dedans.
C'est mon ressenti. Beaucoup sont dans un groupe. Nous, nous les survolons, nous y rentrons, nous en sortons. C'est comme ça. Nous sommes locataires, nous n'avons pas les clés. Peut être que nous ne le voulons pas, c'est surement ça.... nous sommes rentrés bien fatigués, finalement tenir le change, ce n'est pas du repos. J'ai abordé le sujet du groupe bien des fois ici, cela me taraudera toujours.... pourquoi certains comme ceux là et d'autres pas ?