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sensiblement
5 octobre 2014

ce qui m'a manqué ....

Je sais que rassasser le passé n'est pas la solution. Je le sais, c'est tout.

Pourtant, malgré cela, je me dis toujours que j'ai manqué, trop manqué. Difficile à faire comprendre autour de soi, difficile à évoquer.

J'ai manqué d'une grand mère (elle est morte quand mon père avait 9 ans), elle aurait pu peut être me consoler, d'un grand père (mort bien avant ma naissance). J'ai manqué de l'autre grand mère (bien trop occupée dans son autre village, son autre maison, vivant avec mon oncle et ma tante et leurs 7 enfants), pas une photo avec elle, peu d'affection, peut être même pas d'affection du tout, même chose pour le grand père.

J'ai manqué d'une mère trop souvent malade, migraineuse, si peu expressive, engluée elle même dans sa propre vie.

J'ai manqué d'un père à jamais fou de rage d'avoir perdu sa mère si petit, malade de sa propre vie.

J'ai manqué d'un frère mort à la naissance, dont on parlait si peu, dont j'ai rêvé toujours.

J'ai manqué d'une soeur plus douce que celle que j'ai, plus aimante, j'ai seulement celle que j'ai.

J'ai manqué de confiance et d'amour tout autour de mon enfance et adolescence.

J'ai manqué de protection, je suis tombée dans des pièges innocents qui m'ont dévastée à jamais.

J'ai manqué d'ambition, n'ai pas osé.

J'ai manqué d'encouragement, de construction.

J'ai manqué de tout ça.

Mes proches n'aiment pas entendre ça, parce qu'en ayant manqué de tout ça, ils manquent aussi d'une épouse aimante et d'une mère aimante, parce qu'elle n'a pas appris à aimer elle même, elle n'a rien vu de tout ça, elle a juste survécu comme elle pouvait.

Aujourd'hui, j'aimerais gommer et recommencer. On ne gomme rien, on ne recommence rien. On peut juste continuer en essayant de faire mieux, mais même ça, c'est difficile. Je voudrais en parler, de vive voix, qui écouterait ?

 

 

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Commentaires
S
Je vais être redondante mais oui un psychologue ou un psychiatre pourraient vous aider.On ne gomme rien mais on apprend à faire la paix avec, à accepter c manques comme des composantes de votre histoire et à les transformer en jolie lumière. Lumière que vous avez mais que vous n'osez pas laisser sortir.
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M
pouvoir en parler, ici, c'est déjà beaucoup .... et obtenir qq commentaires, ça me réjouit. Merci.
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M
Je pense que Célestine a raison Mel, je n'osais t'en parler. <br /> <br /> <br /> <br /> Avant d'adhérer à un groupe (quel qu'il soit), il faut que tu vois clair en toi et peut-être qu'un psychologue (ou un psychiatre analyste) pourrait t'aider. Mais en duo, lui (ou elle) et toi.<br /> <br /> <br /> <br /> Les gens qui souffrent (et j'en parle en connaissance de cause, le verre à moitié vide c'est tout moi...) sont très souvent centrés sur eux et donc peu disponibles aux autres et les autres, inconsciemment le ressentent.
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M
j'ai déjà parlé avec pas mal de soignants. Je vais bientôt participer à un groupe de CNV. J'aurais aimé hier soir qu'elle s'intéresse un peu à ce que je fais, et qu'on partage. Mais les gens sont comme ils sont. Et puis peut être que c'est moi à ce moment qui aurait monopolisé la conversation. Cette femme fait le même métier que toi. Merci Celestine pour ton attention. Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, c'est mieux bien sur.
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C
Un psychologue écouterait, et ses conseils te seraient précieux, Mel. Enfin je trouve.<br /> <br /> Mais je ne te connais pas assez et peut-être as tu déjà tenté ce genre de démarche?<br /> <br /> Et si tu regardais ce que tu as eu, au lieu de compter ce dont tu as manqué? je dis ça, je ne dis rien, c'est des pistes...
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