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sensiblement
18 mars 2014

Tenir !

Hier soir, je suis malgré tout allée à l'atelier d'écriture, c'est drôle que là bas je me sente si bien, je n'ai pas parlé de mon état, j'ai écrit, suivi les consignes et tout s'est bien passé. J'ai lâché prise. Il y avait eu aussi un autre atelier vendredi dernier, j'y étais, il était donné dans le cadre de l'asso des anxieux et certains ont découvert l'activité avec plaisir. J'ai fait un bout de chemin avec l'animatrice et je lui ai confié que j'étais fatiguée, je sais que je peux lui dire, je sais qu'elle connait ça. C'est plus facile de parler de cet état à quelqu'un qui est passé par là.

Je pense que ma phobie sociale entraîne forcément à des moments une dépression. Parce que je prends trop sur moi et je fais trop d'efforts. En ce moment, je veux abandonner mon rôle dans l'autre asso, je n'arrive plus du tout à suivre, je l'ai fait savoir, mais j'ai encore tout chez moi, et je fais malgré tout ce qu'il y a à faire administrativement. Je sais qu'une fois que je n'aurai plus ça à faire, je serai libérée d'une certaine façon mais je ne verrai plus ces personnes, de toute façon je ne les vois déjà presque plus puisque je ne vais plus aux réunions. Sans doute ça me perturbe. Que vais je devenir au point de vue social ?

Il faut que j'admette que je n'aurai jamais la même vie que n'importe qui. J'ai mis trop de barrières. Mes peurs vivent avec moi. Quand je parle avec les autres, je vois aussi qu'ils ont des peurs, mais souvent pas les mêmes. Parfois celles qu'ils ont m'étonnent. Moi aussi j'en ai d'autres que la peur des gens. Passer sur le grand pont, je ne peux plus pour l'instant. Mais c'est quand même la relation aux autres qui m'angoisse le plus. Cà dépend qui bien sur. Surtout les groupes. L'humain me fait peur : mais pourquoi donc ? Est il si méchant ? si moqueur ? si......

Une blogueuse en privé m'encourage à ne plus avoir honte de ce que je suis, à accepter comme elle l'a fait d'être différente, à me faire accepter telle que je suis. Merci à elle si elle passe là. Je vais tenter d'avancer sur ce chemin, je sais que c'est le bon mais malgré tout j'aurais aimé suivre les autres chemins. Pourquoi sommes nous si différentes ? j'ai encore cette question qui me taraude. Demain matin je vais chez un nouveau médecin.

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Commentaires
M
merci Cassy, jamais je ne te dirai que ton message est trop long..... il est intéressant pour moi et pour d'autres. Perso, j'aurais peut être accepté l'invitation de la personne, surtout si c'est un petit groupe, j'en aurais été très émue, mais tu as eu la franchise de dire non, c'est bien.
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C
J'ai essayé des tas de trucs perso, à part l'hypnose qui n'est justement pas recommandé pour les phobiques sociaux parait-il (cela peut faire plus de mal que de bien) <br /> <br /> Je peux dire que la solution qui aide le plus (mais ne guérit pas, en tout cas dans mon cas) c'est la TCC (thérapie comportementale et cognitive) . Elle demande beaucoup d'investissement et d'énergie parce qu'il faut petit à petit se confronter à nos peurs (à dose homéopathique, mais tous les jours) et que lorsque, par exemple, on n'arrive même plus à sortir de chez soi, c'est très difficile de franchir le pas et 1/ d'aller consulter, 2/ de faire les exercices demandés.<br /> <br /> L'anti-depresseur avec paroxetine est efficace sur la PS (attention, cela ne guérit pas, cela cache juste le problème). Le problème c'est qu'il est à prendre sur des années et lorsqu'on l'arrête, ça va pendant quelques mois et puis ça recommence. C'est donc un choix à faire: le prendre à vie ou pas (perso j'ai pris pendant 2 ans)<br /> <br /> L'anxiolitique ( à prendre avant d'affronter par exemple, permet de faire baisser le taux d'anxiété et d'atténuer les symptômes( à ne pas abuser car on devient très vite dépendant. ) Toujours pareil: c'est comme un pansement qui protège mais ne fait que cacher le problème et surtout, il atténue les symptômes physiques, mais les psychologiques eux, restent (culpabilité, honte, sentiment d'être une merde parce qu'on est "anormal) <br /> <br /> Dernière solution: accepter, en parler, se donner des priorités, c-a-d faire une liste de choses pour lesquelles on veut mettre son énergie et supprimer celles qui ne nous paraissent pas vitales (on ne peut pas mettre son énergie partout) par ex: se battre pour avoir une vie normale: aller faire ses courses, sortir de chez soi, se rendre à un rv important mais éviter le restaurant, les cafés bondés, les repas de famille. Et surtout oser dire: je ne vais pas faire ceci car je ne peux pas, je souffre de phobie. Ceci, je le fais parce que c'est important pour moi, mais sachez que cela me demande beaucoup d'énergie, et si je me sens mal, je devrais sortir.<br /> <br /> Je m'excuse d'être aussi longue Mel, mais c'et important je crois. Je vais vous donner un exemple:<br /> <br /> Depuis quelques mois je fais du sport dans une petite salle où les genssont très sympathiques. Il y a peu, une femme s'approche de moi pour m'inviter chez elle à un repas avec 3 autres filles de la salle. Elle m'explique qu'elle me trouve très souriante et sympathique. Aie! instant de panique! Je décline et je vais lui faire penser qu'elle ne m'intéresse pas? Ben non, je décline en expliquant pourquoi: c'est gentil mais je ne peux pas, je souffre d'agoraphobie. Elle me dit que je pourrais sortir quand je veux, que ça ne la dérange pas. Je lui réponds que je sais, mais que je ne pourrai pas quand même, que c'est bien plus compliqué que ça. Ben sa réponse: c'est dommage, ça ne doit pas être facile pour toi. Mais si un jour tu le sens, ce sera avec plaisir . <br /> <br /> Voilà, depuis elle ne me fait pas la gueule, elle ne me regarde pas de travers, et je suis sûre qu'elle me trouve sympathique encore. Elle doit juste se demander comment je peux être aussi souriante et enjoué en cours de sport et phobique à la fois! <br /> <br /> Voilà, c'est comme ça, on a rien demandé, mais on se traîne cette merde toute notre vie parfois, mais il faut relativiser le plus possible, y'a prie, sisi, je vous assure ;)<br /> <br /> Désolée pour la longueur de ce com mais les réponses du dessus m'ont donné envie de réagir :)
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M
Oui Edith, je sais que ça remonte à l'enfance. J'en parle plus au début de mon blog. Mon père était malade, à l'époque on appelait ça névrose obsessionnelle. Comme toi, je suis épuisée de tout cela. Je suis encore en ce moment bien dedans. Merci d'être passée ici, lieu qui n'a rien de réjouissant.
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E
Pareil phobies et déprime.<br /> <br /> Dues à un manque de sécurité et l'endroit où je vis qui ne me convient pas du tout et duquel malheureusement je ne peux partir.<br /> <br /> Avec un facteur maternel qui m'a complètement détruite.<br /> <br /> Le tout réuni donne ce résultat.<br /> <br /> Ne crois tu pas que tout cela remonte à ton enfance? Il est prouvé à 90% que c'est le cas. Traumatismes, éducation, parfois des petits rien que les enfants ne comprennent pas mais qui restent gravés dans leur mémoire.<br /> <br /> Pour moi le pire est qu'avec l'âge le corps se fatigue et donc je sors de ces crises épuisée. C'est ton cas aussi?
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M
merci Edith ! pour ma part, il y a les phobies, la déprime, la cyclothymie, mais tout ça se mélange, et fait une personnalité un peu fragile. Et pour ta part, qu'est ce qui t'embêtte ?tu n'en parles pas. Peut être ne souhaites tu pas en parler ?
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