Je ne sais plus
Comment je suis atterrie sur canablog ?
J'ai commencé l'informatique à 40 ans, je passais un mauvais moment de vie, et je suis partie en formation : j'ai découvert l'ordinateur : word, excel, et internet. La compta - le traitement de texte ...... J'étais avec des filles plus jeunes en général, ça m'avait fait grand bien cette formation. Je m'étais sentie revivre.
Dès que j'ai découvert internet, j'ai adoré : une mine d'informations, des échanges très faciles, de tout ce que j'aime. Autour de moi, à ce moment là, peu de gens pratiquaient dans mon entourage et j'en connais encore aujourd'hui qui n'y touchent pas du tout. Quel dommage, je ne peux pas être en lien par ce biais là avec eux.
J'ai découvert les blogs, mais je ne sais plus du tout par où je suis passée : il y avait les blogs de bricolage, de cuisine, de santé, et puis ceux qui parlaient plus intimes. Beaucoup de ceux que j'ai connu ont disparu. Je n'ai jamais réussi à créer de vrais liens solides avec les propriétaires de blogs que j'ai connus. Sans doute comme dans la vie.
Je n'ai jamais dit à mon proche entourage que j'avais un blog. Ils ne comprennent pas ce genre d'étalage.
J'ai aimé le blog de Jeanne qui pétille, j'ai aimé celui de Cassy qui me parle tant, c'est par elle que j'ai compris combien on pouvait être mal de cette fouttue phobie, je ne pensais pas que d'autres pouvaient ressentir ça, et si fort. J'en ai lu bien d'autres, et j'ai eu mal quand ils se sont arrêtés. J'ai lu la vie des uns et des autres avec les joies et les peines, parfois j'y trouvais des points communs avec ma vie.
Est ce que mon blog est du genre "bureau des pleurs" ? Sans doute un peu, hélas.
Est ce que je vais continuer ? J'aimerais avoir des choses plus gaies à raconter.
Je ne suis toujours pas en forme. Des douleurs encore plus aujourd'hui, dans le cou. Je consomme du paracétamol pour tenir.
Je vais réellement quitter l'asso où je suis trésorière, il le faut et pourtant j'ai peur de me retrouver très seule. Ambivalence de sentiments, toujours pareil. La peur qui nous ratrappe. Mais les dés sont jetés. Ils cherchent quelqu'un pour me remplacer. Quelle vie je vais avoir après ? Du travail dans mon bureau il y en a. Quelques activités dehors : l'écriture, la gym quand ça ira mieux, l'asso des anxieux pour partager. Du temps pour lire peut être davantage.
Mais je vais perdre mes relations de proximité car si on n'a plus rien à transmettre ou à décider ensemble, on n'a plus lieu de rester en lien, sauf amical, mais on n'en est pas vraiment là.
Savoir passer à autre chose. Savoir faire de la place.