le calme ne dure pas
Pourtant j'aurais bien aimé, ça va revenir, ça va revenir, je me sens angoissée ce matin car il faut que je me débrouille du jardin, certes j'ai un jardinier, mais il veut que je lui dise quoi faire, donc il faut que j'achète et j'ai peur de me tromper, quel nombre de plants, où les mettre ? J'ai voulu l'aide de mon homme qui est tant occupé que c'est presque impossible, forcément je lui en veux un peu. C'est pour tout le monde ce jardin. des angoisses pour un jardin ? c'est bien n'importe quoi.
C'est peut être le climat ambiant qui me fait ça : DSK à la télé, tout ce bazar. Au début ça me faisait presque rigoler, je n'avais pas compris la gravité. En le voyant, j'éprouve de la pitié. S'il n'a rien fait, c'est totalement inhumain, une torture, s'il a fait quelque chose, qu'il soit puni, mais toute cette humiliation quand même, c'est trop. L'humiliation, je connais, c'est horrible.
C'est peut être que je laisse un peu tomber mon traitement : un petit cachet tous les 2 - 3 jours mais avant en plus je prenais des aides naturelles, j'ai arrêté, je ne pouvais plus quasiment les avaler, ça me donnait envie de vomir. Finalement j'ai encore besoin de la chimie.
C'est peut être aussi que j'ai une décision à prendre pour demain soir : réunion mensuelle de l'asso où je travaille moins mais je n'ai pas dit plus du tout, déjà que j'ai très peu assisté dernièrement, il y avait eu le décès, puis les explications, mais demain soir il y a aussi par ailleurs une soirée qui m'intéresse beaucoup, à laquelle j'aimerais aller, il y a des chants et des lectures, je n'ai encore jamais réussi à aller à cette soirée qui se fait régulièrement. Et demain c'est plus qu'intéressant. Mais je n'arrive pas à me dire ce que je dois faire. J'ai peur qu'ils me jugent. Mon cerveau n'aime pas ça. Tout la journée, c'est comme si l'ordinateur ramait, ramait, cherchant le bon programme, là ce n'est pas l'ordinateur, c'est mon cerveau qui rame.
Et puis le week end prochain arrivera vite aussi, et là encore quelques angoisses sont prévisibles. Les moments où je me sens très bien, c'est quand rien n'est programmé avant bien longtemps, et que mon cerveau se repose vraiment. Comment faire ? J'avais pourtant décidé de ne plus me regarder dans les yeux des autres. En suis je vraiment capable ?