en lisant un autre blog
celui de Parisette, je me suis retrouvée, une fois de plus, et c'est douloureux mais rassurant à la fois de penser que d'autres osent exprimer cela. Elle parle de sa peur en cours de sport de ne pas être choisie quand le professeur demande à ce qu'on se mette par deux. Je l'ai cette peur aussi.
Il n'y a pas si longtemps que je fais de la gym. J'ai osé. Mais parfois je vis des petits moments de panique du même genre que Parisette. "mettez vous par deux" qu'elle dit. Ben, moi, je préfère être toute seule, que j'aimerais bien lui répondre. Alors vite, les copines ou les voisines se mettent ensemble et pendant quelques secondes, je vis une petite mort. Pas à chaque fois, non, n'exagérons pas. Mais il se trouve que nous avons quasiment toujours les mêmes places à quelques exceptions près. La fille d'à côté de moi choisit plutôt sa voisine de gauche. Et à ma droite, c'est un autre groupe. Dans la salle, à cause d'une porte, c'est plutôt deux groupes face aux miroirs. Du coup la dernière fois que ça s'est produit, les deux compères se rapprochant déjà très vite, la prof interpelle ma voisine, lui demandant de se mettre avec moi car l'autre personne ne devait pas faire cet exercice. J'étais sauvée. Mais je me disais qu'elle ne m'avait pas choisie. Je lui étais imposée. L'exercice s'est passé. Je me souviens de douloureux cours de gym quand j'étais au collège, je n'étais pas à l'aise, j'étais très timide, je redoutais tous les exercices, surtout la gym au sol, et les agrès, là c'était l'enfer. Certaines brillaient vraiment là, si à l'aise, tout le monde autour d'elles. Moi j'étais très en retrait avec sans doute un peu celles comme moi. C'est curieux quand même de vivre ça.
Hier soir, à l'atelier d'écriture, il fallait aussi se mettre par deux pour une consigne, mais pas d'histoire, on se mettait avec son voisin ou sa voisine. Le nombre tombait pile. Je n'ai pas eu peur. A part que ma voisine, elle est bien plus douée que moi. Mais ça on a dit qu'il ne fallait pas le dire. Oui, oui, je veux bien. Mais moi je sais bien que c'est vrai.
La confiance en soi commence très tôt. Quand c'est bancale au départ, c'est dur de rattrapper. Et finalement, c'est au quotidien que cela nous revient en pleine figure. Alors il faut travailler, travailler à réparer, mais des fois on est quand même bien fatigué de réparer le passé.