Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
sensiblement
12 décembre 2010

J'aurais pas du

écrire sur la sérénité hier. Aussitôt écrit, aussitôt envolée la sérénité. Mes démons sont revenus. Mal partout, torturée. Ce week end mon grand fils s'était annoncé. Vendredi soir, personne. Coup de fil samedi, il vient dans la soirée. Il arrive avec la voiture d'un copain en fin d'après midi, prend un bain, discute un quart d'heure et repart voir sa grand mère puis rejoindre ses copains sur la cote, en guise de week end, je n'ai eu sa présence que d'un quart d'heure. Il parle de son travail, de partir plus tard travailler à l'étranger. Où est mon petit garçon ? Il m'a largué il y a longtemps. Quant à ma fille, elle, elle était juste passer déjeuner vendredi midi, et samedi midi, mais pas le temps, pas le temps, elle est pressée, un courant d'air. Le plus jeune a rompu également avec sa petite copine, je m'y étais préparée, je me suis interdite de souffrir, car je l'aimais aussi cette fille, même si je savais que ça ne durerait surement pas vu leur âge. Interdite de souffrir = je souffre quand même. Je souffre pour tout de toute façon. Je crois que je souffre de vivre tout simplement. Hier soir, on s'est pris la tête avec mon homme. Aujourd'hui, idem. Je suis seule à l'heure qu'il est, il est sorti, j'ai passé une partie de l'après midi dans mon lit, mon refuge. Je ne suis pas sereine du tout malgré mes grands discours sur la sérénité : ça c'est en théorie mais c'est zéro de pratique. Je me sens hors du temps. L'autre jour, j'étais à la banque avec mon mari, un homme plus âgé lui dit bonjour et à moi aussi en demandant si j'étais sa femme, ça fait 30 ans que j'habite ici, il ne me connait même pas, et moi je le connais, je lui ai même rappelé qu'on s'était vu chez un médecin à Nantes par hasard. Voilà, dans la foule, moi qui ai si peur des autres, je pense et ça doit surement être vrai que je deviens transparente pour m'en sortir au mieux, et donc on ne me connait pas. Ainsi mes problèmes ne sont aucunement réglés. Je crois que je suis parano, schizo, agoraphobe, et déprimé à vie. Je devrais me réjouir à l'arrivée des fêtes et bien, j'ai du mal. Peut être que ce moment de l'année est morbide pour moi puisque le 10 décembre 1954 naissait et mourrait mon frère ? Peut être que c'est cet anniversaire qui me poursuit. Les larmes viennent. Où trouver le réconfort ? Attendre que ça passe. J'ai une réunion mardi soir de l'asso pour la gym, je ne me sens pas du tout la force d'y aller. Envie d'envoyer un mail à tous les membres de l'asso : "bonjour, j'ai tenu ma mission aussi bien que possible, j'ai essayé d'y croire, mais je baisse les bras, je suis agoraphobe, etc. etc., veuillez m'en excuser, je pensais trouver ici un peu de chaleur et de réconfort, hélas une asso comme ça ce n'est pas fait pour ça, désolée, j'arrête".

Publicité
Publicité
Commentaires
S
continue à écrire ... bon courage !
Répondre
P
Ou a l'étranger ? Moi qui est vêcu longtemps a l'étranger, certain coin sont des paradis sur terre.Partir ce n'est pas mourir un peu...c'est découvir le monde. Encourage "le" même si c'est dur pour toi. Tu le retrouvera ton fils et heureux de te faire partager son bonheur.<br /> Aller....Lève toi et marche.<br /> <br /> La lectrice silencieuse
Répondre
M
à toutes, ça fait du bien de se sentir comprise. Vraiment merci. Je me sens un peu mieux. J'ai zappé la réunion de mardi soir, je ne le sentais vraiment pas, je me suis même pas excusée, j'ai envoyé un mail le lendemain à quelques uns, je n'ai pas reçu de réponse, je ne sais quoi en penser. Hier soir après midi, je suis allée chez l'esthéticienne faire un soin de visage qui m'avait été offert il y a déjà longtemps et la validité arrivait à son terme, ça m'a fait le plus grand bien. Puis je suis allée à la séance de gym, qui m'a bien aidé aussi, les quelques sourires familiers m'ont rassurée quelque part sur ma capacité à vivre encore un peu en société. Je vis un peu au jour le jour. MERCI A TOUTES DU FOND DU COEUR.
Répondre
C
C'est clair, pour plein de gens Noël évoque en fait souvent de douloureux moments, à part ceux où on était tout gosses ! Moi non plus je n'aime pas. Je penserai à toi, tiens ; ça me donnera du courage. <br /> Sinon, je te trouve vraiment déprimée. As tu vu le médecin (antidépresseurs... je te jure que ça fait du bien !), psy ? <br /> En tous cas, continue de t'exprimer sur ce blog, je suis sûre que ça peut t'aider et nous pouvons essayer de t'encourager et de te soutenir.
Répondre
M
Je pense être déjà passée chez toi, je suis certaine, même, d'avoir lu nombre de tes billets. Je n'avais pas commenté. Peut-être pas évident à faire lorsqu'on lit des choses qui semblent parler de soi...<br /> Tu n'es pas unique (tout au moins pas comme tu l'entends). Chacun s'appuie sur l'autre et la force que tu crois deviner chez certains vient beaucoup de ceux qui lui tiennent la main...<br /> Hypersensible, anxieuse, déprimée ... tout simplement trop à l'écoute ... Essayer de prendre les événements comme ils viennent, ne pas tenter de tout analyser : ça ne sert à rien et on tourne en rond ... Quant aux fêtes de Noël et autres : si tu faisais un petit sondage, tu serais étonnée du nombre de personnes qui les redoutent...<br /> A bientôt ?
Répondre
Derniers commentaires
Publicité
Pages
Visiteurs
Depuis la création 152 465
Publicité