periode de stress
Autant le week end dernier était bon, autant les jours à venir me font peur et pourtant je dois trouver la solution. Hier soir je vais à la gym (je n'y suis pas allée depuis 3 semaines), et la prof me le fait bien remarquer. A la fin du cours, on discute un peu et je lui dis que c'est bientôt le gala et que ça me tracasse. "Arrête ça me dit elle, tous les ans c'est pareil, tu te rends malade, qu'en pensent tes collègues, ils devraient faire quelque chose ?" Oui, je me torture, mais dans la T.C.C. il faut s'exposer, ça fait partie de la guérison. On ne peut pas toujours fuir. Et pourtant ça m'arrangerait tellement. Alors j'ai écrit un mail à une collègue lui exposant mes angoisses. J'ai eu une réponse compréhensive mais évasive, qui ne me dit pas ce que je peux faire et ne pas faire. Finalement, j'aime préparer ce gala, mais dans l'ombre. Quand je serai confrontée à toutes ces gamines, et ces parents, et ces spectateurs, je perds pied. Ma tête est vide. Je ne sais même plus rendre la monnaie. Mais comment voulez vous que mes collègues me comprennent. Quand j'en parle un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, c'est à peine s'ils m'écoutent, pensant juste que c'est un petit trac. Et puis l'une d'elle m'a dit un jour à la maison qu'elle ne supportait pas les gens qui se plaignaient. Alors je ne me donne à peine le droit de me plaindre. Pourtant c'est un appel au secours quand j'en parle, mais je n'ai pas de réponse, pas celle qui me convient. Pour être bénévole, faut il être performant partout ? Encore une fois, je me dis que si je démissionne, alors là je n'aurai plus aucun contact avec les gens de ma commune puisque toute la semaine je suis isolée en campagne, et que je ne vois pas ce qui poura m'entraîner vers les gens. Là, c'est le motif. Gérer une asso. Mais sans s'exposer c'est dur. Je sais, je rabache, tout le temps la même chose, tout le temps à la même époque. Mais à force de sortir le mal, à force d'y mettre des mots, est ce qu'à un moment, je ne vais pas trouver la solution ? A l'asso des anxieux, on nous dit de parler de nos maux, de nos émotions. Les gens qui n'ont pas de problème sont ils prêts à entendre ?