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sensiblement
1 mars 2010

Tempête

Samedi je dis à mes enfants d'être prudents, nous sommes en zone rouge. Nous ne sortons pas, je serais bien pourtant aller au cinéma, mais je n'en parle pas. Il est recommandé de rester chez soi. Je tricote. Nous nous couchons, on entend le vent mais je n'ai pas très peur. Comme chaque soir, je mets mes boules quiès dans mes oreilles, je ne peux plus dormir sans elles. Au matin, plus de courant. Mon mari vient me dire qu'une partie de toit de hangar de chez la voisine s'est envolé. Tout est sur la route. Quelques arbres sont tombés. Pas si grave. C'est la radio qui apprend que sur la cote, c'est une autre histoire... On parle déjà de 5 morts. Je n'ai pas bien compris comment sont ils morts. Nous sommes dans le noir. Putain de volets électriques !!! Impossible de cuisiner non plus. Tout est électrique. Je prends un café froid, je ne démarre jamais ma journée sans café. Je pars voir autour de chez moi à pieds. Le vent est moins fort mais je le ressens violent quand même. Des personnes arrivent, c'était prévu, elles passent prendre une commande pour leur fille qu'ils vont visiter. Le matin même, leur fille était en pleurs au téléphone, elle est installée en maraîchage et toutes les serres sont détruites. J'ai une amie au téléphone qui se préoccupe de sa porte d'entrée, de si elle peut appeler machin que je connais mieux pour lui demander où il l'a achetée. Je lui dis qu'elle peut toujours appeler, qu'elle ne risque rien, je lui parle de la catastrophe, elle n'a pas encore pris conscience, elle se demande pourquoi des gens sont morts, que faisaient ils à se baigner d'un temps pareil ? Je rentre à la maison et je commence à me sentir mal, ma tête est mal, j'écoute les infos toutes les heures sur ma petite radio à piles, la situation s'aggrave. Nous pouvons aller déjeuner chez cette amie qui a appelé, elle l'a proposé, mais nous resterons à la maison. Je vais me recoucher après avoir pris un comprimé. Je ressens la gravité de cette journée. Je somnole. Plus tard, mon mari rapporte un trepied avec bouteille de gaz, nous chauffons la cheminée. L'électricité revient le soir à l'heure du diner, nous pouvons enfin voir les infos, et les premières images du désastre. Puis le film pour me délasser mais le sujet est également grave. A l'heure d'aller dormir, l'électricité coupe de nouveau. Vive les bougies. Elle reviendra seulement aujourd'hui en fin de matinée. Je ne me sens pas très bien aujourd'hui non plus. L'impression que cette catastrophe me déstabilise complètement. Cà se passe à 70 km de chez nous. Mais je ressens la violence et la mort. La nature est bien plus forte que nous. Je pense à ces gens. Je ne sais pas quoi faire.

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Commentaires
J
Cela parait insencé une telle catastrophe <br /> j'ai pensé à toi lais visiblement tu n'as pas de dégats <br /> <br /> Périr noyés dans de telles circonstances , c'est terrible<br /> <br /> il ne faudra du temps pour tout reconstruire <br /> <br /> oui , les volets électriques , je comprends ..<br /> Bon courage Mel
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P
Comme toi, je suis triste pour tous ceux qui vivent ce drame de la vie.
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