solitude
Tant à dire sur ce sujet. Hier après midi, nous nous sommes posés vers 17 h 30, après avoir été faire une petite marche, pour prendre un café. Personne ne nous a dérangés de la journée sauf notre jeune fils qui est arrivé, reparti, revenu, reparti. Pendant ce café, j'ai abordé le sujet de la solitude qui m'a toujours posé problème. J'en ai besoin, parfois elle me révolte, je voudrais me sentir mieux dans les groupes. Finalement nous nous rendons compte que lui et moi, oui nous avons besoin de beaucoup de moments de solitude. Nous n'arrivons pas à supporter être trop longtemps avec plein de gens. Disons qu'à un moment nous saturons. Lui ne se bat pas contre ça, moi de moins en moins, mais j'ai cru longtemps que c'était anormal d'aimer être seul, alors j'ai voulu faire autrement. Mais pourquoi se battre si çà me convient. Je ne dis pas qu'être seul tout le temps, c'est agréable. Je connais des personnes qui vivent cela et en sont fort malheureuses. Mais choisir d'être seul par moment c'est du luxe. De par nos histoires, nous avons besoin de cela. Lui a vécu parmi plein de gens en étant à part, souvent malade, et mis de côté pour cela. Pas de sport, école de temps en temps, etc. Il a donc connu tôt la solitude au milieu des autres. Moi, pour avoir vu mes parents seuls, je ne voulais pas leur ressembler. Mais j'ai beaucoup vécu seule puisque ma soeur était plus âgée que moi, que nous ne recevions pas. Cela favorise la pensée, l'imaginaire et nous avons donc fait le constat que nous en avions besoin et que ça nous allait bien. Que lui pour son métier trouvait beaucoup d'idées et de force dans ses moments de solitude, et que pour moi, il fallait arrêter de combattre cette culpabilité à aimer être seule.