nouvelle journée !
J'espère que ça ira mieux qu'hier. Me voici sur l'ordi encore en robe de chambre à écrire après avoir parcouru tous les blogs que je connais, il fallait que je m'évade. J'ai réussi à dormir, trop crevée je crois. Nous avons reparlé de la journée hier soir, avec mon mari et mon jeune fils, ils ressentent aussi l'injustice mais ça ne leur prend pas la tête. Ils font "avec", ce que moi je n'arrive pas puisque ça me la prend la tête "toute entière" et pendant des jours et des jours. Cà vient sans doute de mon histoire, enfin ce que je me plais à croire.
En bref, dès que je suis née, mon père était déjà malade. Ce qui n'était pas le cas pour ma soeur qui a 8 ans de plus que moi. J'ai donc vécu dans l'angoisse permanente de la maisonnée. Lorsque j'ai fait ma première communion, ce qui habituellement réunit autour d'une table les familles, rien pour moi. Mon père avait eu la bonne idée de se fâcher avec sa belle famille. Alors mon parrain et mes grands parents, je crois, étaient venus à la messe puis retournés chez eux aussitôt. Pas de repas familial pour moi. Même chose pour ma grande communion. Jamais rien en mon honneur. Je crois que j'en souffre plus maintenant qu'au moment même et pourtant je voyais bien que c'était différent chez nous. Lorsque j'ai eu 9 ans, mon père, sur les conseils de son médecin, a décidé de ne plus assister à aucun rassemblement familial ou autre. Donc, pour tous les mariages ou autres de la famille, j'ai assisté seule ou avec ma soeur, à ces évènements, même ma mère a privilégié son mari à moi même. Quand ma soeur s'est mariée, mon père n'était donc pas présent, il a quand même accepté que ma mère y soit. Même chose quand je me suis mariée. Puis pour les baptêmes, communions, ma mère venait aux cérémonies et repartait aussitôt. On n'avait plus de parents.
Alors, cela explique peut être mes réactions actuelles. Je ne suis pas morte, je ne suis pas malade. Je veux exister et assister. Rien ne m'empêche. Vous ne COMPRENEZ PAS. Vous avez la chance d'avoir VOS PARENTS et vous n'en profitez pas. Mon Dieu, si vous aviez vécu comme moi, vous sauriez ! Il y a tant de gens qui souffrent de ne pas avoir de parents, bon Dieu ! sachez le !
Oui, je prône la vie de famille, oui je suis insatiable de ce côté là, tellement insatiable que je me casse la gueule à chaque instant. La vie me rappelle que ce n'est pas moi qui commande, la vie me rappelle que je dois respecter les choix des autres ! la vie me rappelle que je ne suis pas décisionnaire de tout ! la vie me rappelle que je sais souffrir depuis si longtemps, la vie me rappelle que souvent je ne me sens qu'une "merde" !
La plupart des gens que je cotoie ne vivent pas ça (oui on est d'accord je ne sais pas tout !), ils parlent justement des anniversaires fêtés joyeusement avec leurs proches, les mariages, et tout et tout, tout ce qui me rend jalouse ! Oui, jalouse, je sais c'est un vilain sentiment mais il est là ! puissant !
Il y a quelques années, j'ai eu aussi à faire face à un cataclysme : une de mes nièces se mariait, une petite dont je m'étais occupée lorsque j'étais jeune avant d'être mariée, que j'avais suivie de près, tout ce qu'elle faisait, danse, musique, etc., elle avait comme mes trois autres neveux et nièces une grande place dans mon coeur, et bien elle s'est mariée sans moi, sans nous. Juste avec leurs parents, leurs frères et soeurs, deux trois copains. J'ai cru en mourir. Ils le savent, j'ai crié ma douleur après l'évènement, au téléphone, ils m'en ont voulu, ils n'ont pas compris.
Trouver le remède pour ne pas souffrir de toutes ces cruautés, trouver le remède, trouver le remède, trouver le remède !