je les ai aimés comme j'ai pu .....

Aujourd'hui on en fait vraiment beaucoup pour les enfants. Les miens sont grands maintenant (presque 30 ans, 23, et 17). J'ai pas du faire tout ce qui fallait quand il fallait. Je n'avais pas le mode d'emploi, pas eu de modèle valable non plus. Alors ça n'a pas été facile. Je me suis souvent beaucoup énervée. J'ai pas pris beaucoup le temps de jouer, ou de les ballader. Je me sentais toujours dépassée. Le temps de l'école primaire, je suivais leur travail scolaire et j'étais intransigeante. D'ailleurs, je crois que j'étais intransigeante pour tout. Et ça n'arrangeait rien. J'étais aussi souvent malade (migraines à répétition) et là, Mamie prenait le relais  (ma belle mère), je n'avais qu'à passer un coup de fil.  Ou bien je désignais mon aîné pour s'occuper des autres (il me l'a reproché il n'y a pas longtemps). Puis il y a eu le temps de l'adolescence, pas facile non plus. Beaucoup de peurs bleues : accidents de cyclo, puis accidents de voiture. Oui oui, on a eu droit à pas mal de choses pas intéressantes du tout. On a eu aussi à gérer une relation amoureuse pas du tout, mais pas du tout convenable.  Ah la la   j'en passe et des meilleures.   En tout cas, nous avons fait comme nous avons pu. Avec le recul, je sais que j'aurais du être plus tendre, plus ceci, plus cela, mais c'est fait et maintenant que deux sont adultes, je réalise comment la vie passe vite et comme il faut profiter d'eux quand ils sont petits. Je n'en étais pas du tout consciente. Maintenant, ils font leur vie et ont beaucoup moins besoin de nous. Bien sur, s'il y a une merde, c'est nous qui sommes appelés les premiers. Pour le reste, ils me manquent. J'ai fait parfois des petites remarques mais ils m'ont dit que je devais les lâcher. Que c'était normal, que c'était la vie.

Comments

[Elle aux ailes]

Il m'a fallut du temps pour assumer mon désir de ne surtout jamais avoir d'enfants. J'ai tellement de mal à m'assumer telle que je suis, avec mes angoisses, mon anxiété sociale, que je suis persuadée que je ne pourrais pas assumer un être en devenir. D'ailleurs je ne suis pas à l'aise avec les enfants. Et puis mon mari est beaucoup plus âgé que moi, alors faire un enfant avec lui (qui en a déjà deux grands), ça serait aussi nous couper l'un de l'autre... je ne veux ni d'un papa/grand-père pour un hypothétique enfant, ni d'un enfant "souvenir", pour quand Alain ne sera plus là...

[Annick]

Je pense que beaucoup de parents en sont là..
Je connais un papa.. qui n'est pas satisfait de sa relation avec sa grande fille et qui se "rattrape" avec ses deux plus jeunes garçons.

Tu en as un qui a 17 ans... peut être qu'il n'est pas trop tard avec lui ?

[carl]

j avais compris sans que tu rectifies, le lapsus du temps montrait bien que c'était une espèce d'instantané, un bilan d'un moment donné...
je me donne beaucoup de mal pour faire au mieux avec mes trois miens, et je me désespère à l avance de savoir que ce sera raté...

[celor]

Je passe juste pour te faire un petit coucou.
Tu vas bien.
J'aime bien ta mélancolie et ta sensibilité.
Continue à écrire, je viendrai te voir. J'aimerais que ce soit un peu chaque jour. Je trouve que ça fait vraiment du bien. Peut-être as-tu moins de temps que moi ?
Bonne journée à toi. A bientôt j'espère.

[la discrète]

Chacun fait comme il peut, avec ce qui lui a été transmis, ce qu'il a construit, ce qu'il a appris !
De toute façon, c'est toujours raté a dit Freud !